Les trois besoins
Une heure que je me tracasse dans la salle de danse sur cette nouvelle énigme à la sauce. Et je suis heureuse de voir, en cette fin de journée, mon amie. Je l’ai invité à dîner mais elle ne sait pas le sujet. Je me lève pour l’accueillir après avoir rangé la feuille dans mon sac.
— Alors comme ça, je suis invité ?
— Oui ça fait longtemps.
— Oui c’est exact. On va manger où ?
— Chez un Italien. C’est un que j’aime bien et je sais que tu adores cette cuisine.
— C’est vrai, surtout depuis mes premiers flirts avec de jeunes danseurs italiens.
— Je t’imaginais pas comme ça.
— À vrai dire, ça me manque, ce bons vieux temps.
— Alors souvenons de tout ça en allant là bas. Un voyage gratuit en plus.
Je la prend par le bras pour se diriger dehors. Je dois prendre la voiture car le restaurant à l’extérieur de la ville. Une fois la prise de commande, je la laisse raconter ses aventures romantiques avant qu’elle me questionne.
— Et toi ? Tu ne m’a pas invité juste pour que je te contes mes folles jeunesse, je me trompe ?
— Non.
— C’est ta sœur c’est ça ?
Pour toute réponse, je lui tend le dessin. Elle attend l’arrivée de l’entrée pour le scruter.
— C’était quand ?
— Hier. Elle s’est mis devant la télé, on était chez eux pour te préciser. Mon père essayer de réparer la piscine avec Roberto. Moi je discutais avec ma mère. Marta regarder la télé jusqu’à qu’on entende des gémissements.
— Des gémissements ?
— Elle se faisait plaisir c’est tout. Au moment où a décider que c’était son intimité, on commençait à revenir à nos activités quand elle a fait pause à la tv et c’est mise à parler à son amie Eva. Avant, elle a dessiné ça.
— Parler à son amie ? Elle parlait au mort donc ?
— Elle la faisait parler. C’était étrange… et elle sait mise en tête d’œuvrer pour les handicapés en créant sa boîte de recherche. Je veux dire, vouloir implanter une puce pour aider les gens à remarcher et elle en premier. L’idée est bonne et mon père a proposait à Roberto de faire appel à des donateurs par son projet. Enfin, aujourd’hui c’est en pause et de toute manière, Roberto m’a expliqué qu’elle ne se rappelle de rien sauf du dessin.
— Be, j’ai des tonnes de questions mais la première, si vous poser la question sur ce dessin, pourquoi ne pas l’interroger ?
— Je ne sais pas. Je pensais attendre ton avis.
— Et toi ?
— Be la clef se résume dans son désir de ce retrouver. La tête, c’est évidemment, elle est déboussolée. Le cœur, il a était remplacé mais l’intimité, ça on n’a pas compris pourquoi. Trois besoins mais le dernier…
On mange et je la laisse réfléchir.
— Bien, je pense qu’elle désire retrouver sa féminité.
— Tout ça pour ça… j’aurais deviner.
— Je n’ai pas finis.
— Ha, je t’écoute alors.
— Elle veut être mère.
Je reste sans voix tellement c’était sans doute évident.
— Mère ? J’ai pas penser…
— Oui. Elle veut être mère pour se retrouver. Avoir un enfant qui lui permet de se sentir plus vivante, plus utile disons et ainsi occuper son esprit pour ne pas sombrer dans les hauts et les bas des personnes qui reviennent du coma. Les trois besoins en un.
Je ris tellement je me sens stupide.
— Tu me sauve la mise. Si c’est ça qu’elle veut nous dire… chapeau !
— Je t’en pris. Et son idée de puce à implanté ? Elle s’en souvient vraiment pas ?
— Non. Et c’est pas plus mal car on n’a aucune connaissance là-dessus. Et on se saura pas à qui s’adresser…
— Je comprends.
— Elle désire aussi aider Roberto
— Ça c’est bien aussi.
On termine le dîner en parlant des projets de Roberto. Le midi, je demande à un repas de famille chez Roberto. On dine dehors et je tend la feuille à ma sœur. Elle le prend sans réagir et je lui demande :
— Tu te rappelle donc quand tu l’as dessiné ?
— Oui… il était où ? Le chien l’a pas manger ?
— Non, on…
— Il a glisser sous le canapé.
— Oui c’est bien ça Roberto. Tu veux nous expliquer ce que tu as fais ou tu l’as…
— Je veux un enfant.
Le séisme pour les autres et c’est vrai que je n’ai pas voulu leur expliquer avant la thèse de Carmen.
— Ma belle… tu es sûr ?
— Oui ! J’en ai besoin !
— J’aimerais être père moi aussi.
— Alors vient.
— Marta...
Elle commence à se lever et essaye de l’entraîner. Elle se déstabilise vite et il l’a force à rester assise.
— Marta !
— Je veux… maintenant !
— Je te promet plus tard.
— On peut vous laissez…
— Oui Monsieur, bonne idée mais le plat chauffe et…
— Chéri enfin !
— C’est une blague ma chérie. On va manger et puis… enfin je suis heureux que ma princesse désire nous donner une descendance.
— Oui désolé papa mais moi c’était la danse avant tout !
— Je comprends. Et le mariage alors, mon garçon ?
— Oui Roberto.
— Elle a dit oui, je n’ai pas dit non.
— Alors, va me chercher une bonne bouteille pour fêter ça ! L’an prochain, un mariage et un bébé.
— J’ai du vin mais vous y connaissez mieux que moi.
— Vient avec moi, on va la choisir.
Ils s’en vont et Marta fixe toujours le sol. Ma mère essaye de la rassurer.
— Marta ?
— ….
— Tu.. Je sais que tu es déçu mais c’est par parce qu’il t’a repoussé qu’il ne t’aime pas ou quoi…
— Je veux maintenant !
— On ne peut pas forcer quelqu’un à faire ce qu’on désire. Mais crois moi, le moment venu, où vous serez d’accord, il viendra.
— ….
— Tu voudrais une fille ou un garçon ?
— Je sais pas… j’ai faim.
— Ça va venir. Je vais chercher le repas.
— Je vais t’aider.
À notre retour, l’échange est toujours difficile avec elle. On a appris à faire avec. J’espère qu’elle sera capable d’être mère… elle arrive enfin à s’occuper un peu plus d’elle.
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