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C’était son premier entretien d’embauche. Lucas sentait bien que c’était une demande inhabituelle, mais il n’avait jamais été gêné par son corps et la pudeur. Après tout, ce job était un peu spécial, il comprenait cette demande. Il se dévêtit donc simplement, gardant juste son boxer.
— Les chaussettes aussi !
Lucas obtempéra.
— Pas mal du tout ! Très bien ! Tu es vraiment un beau gosse !
Ça, il le savait depuis longtemps. Cette phrase, il l’avait tellement entendue qu’il n’y prêtait plus attention. En se regardant dans le miroir, il ne voyait rien de spécial. Il est vrai que les camarades venaient facilement à lui, comme si sa sympathie était recherchée. N’ayant jamais connu autre chose, il n’avait aucune notion du charme qu’il dégageait. Il ne s’était, non plus, jamais comparé à ses camarades dans les vestiaires, ne se rendant pas compte de la belle harmonie de son corps. La seule chose dont il était fier était ses yeux, car il y lisait intelligence et gentillesse, en accord avec ce qu’il pensait de sa personnalité. Son abondante chevelure, très légèrement ondulée, lui plaisait également. La beauté de ses traits, le grain légèrement mat de sa peau, ses membres finement musclés et ses abdominaux légèrement dessinés lui étaient invisibles.
Un autre élément sur ce qu’il émettait lui échappait également : la facilité avec laquelle il trouvait une petite amie. Il pouvait choisir dans les prétendantes. Heureusement, car ses aventures féminines ne duraient jamais longtemps. Très vite, chacune demandait des sentiments avant de s’engager. Une seule fois, sur sa dizaine de conquêtes, il avait pu transformer l’essai. Cela avait été sa première fois. Certainement pas pour elle, qui dissimula à peine sa déconvenue. Ignorant, il s’était laissé conduire. Trop excité, il n’avait pu se retenir assez longtemps, source possible du désappointement. Ils avaient recommencé, sans qu’elle exprime le moindre compliment, malgré la chevauchée effrénée qu’elle lui avait fait subir. Il eut le gland irrité plusieurs jours. Il comprit qu’il n’avait été qu’une conquête de plus à accrocher à son palmarès. Il ne lui en avait pas voulu. Du reste, cette fois, elle était venue le chercher, car elle ne le tentait pas particulièrement. Il s’était laissé entrainer, devinant la possibilité de perdre son pucelage. À seize ans, d’après les racontars de ses potes, il était temps. Le désappointement de Murielle le questionna beaucoup, se demandant si la taille de son pénis n’était pas ridicule. Il avait été se mesurer. Il était dans la fourchette. Il avait également été vérifier la conformation de ses testicules. Bien descendus, de taille « normale », il ne comprenait pas ce qui n’avait pas fonctionné. Il était venu vite, c’est vrai. Mais quand elle l’avait remonté, elle avait hurlé de plaisir, le mouillant abondamment. Il avait trouvé cela brutal, dépourvu de tendresses. Même ses seins, énormes, l’avaient un peu dégouté. Trop de chair.
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