Corentin logeait dans un petit studio sous les toits, deux anciennes chambres de bonne aménagées. Lucas le suivit dans les escaliers, fixant son petit derrière qui se contractait à chaque marche dans ce pantalon qui semblait une seconde peau. Cela ravivait son excitation, sans que Lucas fasse de lien entre le spectacle et ses conséquences. Il fut déçu par l'atteinte du septième étage. Entretemps, il avait appris que ce nouveau camarade était en dernière année de master, en physique nucléaire et qu’il comptait se lancer dans une thèse. Le petit garçonnet fripon et facile qu’il paraissait être avait une tête de savant. Cela l’avait encore plus rapproché de cet être mystérieux. Sa curiosité intellectuelle s’aviva malgré l’heure tardive. Pour le littéraire qu’il était, la physique nucléaire était forcément un monde plein de mystères.

La saison était encore chaude et les toits mal isolés. Corentin se dévêtit, toujours avec l’aide de Lucas. Le fait de le retoucher fit comprendre à Lucas son envie de caresses et d’échanges intimes. Il n’était plus temps de se poser des questions.

— Mais quand tu es tout seul, comment tu fais ?, demanda-t-il en tenant sa jambe d’une main et le pantalon d’une autre, appréciant la douce chaleur de cette peau soyeuse.

— Disons que je ne suis jamais seul…

Lucas rougit devant un tel aveu. Que Corentin partage sa peau avec d’autres l’excitait. Faire partie de ces gens qui pouvaient le toucher était-il possible pour lui ?

— Par exemple, j’ai dû décommander un ami pour qu’il te laisse la place.

Lucas ne savait plus où se mettre. C’était trop ouvertement une proposition d’aller plus loin. Entre envie et interdit inconnu, il hésitait. D’autant que le sous-vêtement de Corentin le troublait, si petit, libérant ses fesses.

— Lucas, tu sais que nous allons finir dans le même lit ! Sinon, tu ne serais pas venu… alors, vas-y, mets-toi à l’aise !

Corentin lui souriait trop gentiment. Il avait envie de lui faire confiance, d’aller au bout de l’expérience. Son corps le poussait, son esprit s’interrogeait.

Vêtus seulement de leur sous-vêtement, ils s’allongèrent côte à côte. Le corps mince de Corentin rendait Lucas fou. Il n’osait toucher cet objet de tentation. Corentin devinait sa gêne et s’en amusait. Il posa sa main sur le renflement de Lucas.

— Regarde, ton corps exprime tes envies. Ferme ton cerveau et utilise tes sens !

Il se mit à cheval sur Lucas, se pencha vers lui et l’embrassa. Lucas n’en pouvait plus. Il se libéra dans ce baiser alors que ses mains s’enivraient de cette peau douce. Corentin se laissait porter par la fougue de ce débutant, profitant de cette hargne enfin libre.

Corentin savait qu’il ne devait pas aller trop loin, trop vite. Il avait contenu une envie folle de ce nouveau compagnon depuis la première seconde, mais il devinait une relation à venir plus complexe qu’une aventure. Il voulait que Lucas avance à son rythme. Peu importait la vitesse, puisque ce serait ensemble et pour longtemps.

Emporté par ses élans, Lucas voulut reproduire ce qu’Alex lui avait fait dans le vestiaire. Il voulut baisser le petit slip de Corentin.

— Doucement, Lucas, je comprends ton envie. Je ne crois pas que tu sois prêt. Tu peux jouer avec mon sexe, mais nous irons plus loin plus tard.

Lucas caressa doucement la turgescence de Corentin, découvrant ce simple plaisir de sentir l’envie de l’autre. Leurs lèvres se ressoudèrent, alors que leurs mains tenaient leur trophée. La soirée avait été trop intense. Lucas sentit la montée libératrice. Il se sentit se répandre sous cette main caressante, avec une intensité incroyable. Corentin ne put se retenir et Lucas put sentir sous sa paume les soubresauts qui lui étaient destinés.

Il plongea dans le sommeil avec un sourire jusqu’aux oreilles. Corentin attrapa la boite de mouchoirs et épongea son jeune amant, si jeune, si beau, si plein de vie, le plongeant dans un attendrissement infini.