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Tous les regards étaient tournés vers eux. Corentin envoya du pied le téléphone vers Fred. Celui-ci le ramassa, l’éteignit et le planqua dans son frigo, avant de s’avancer vers l’algarade. Ben et Dimitri étaient déjà autour de Valentin.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Lucas joua la pleureuse, se mettant dans les bras de Ben.
— Ils ne sont pas corrects.
Fred intervint courtoisement.
— Messieurs, je crois que vous feriez mieux de partir. La maison vous offre les consommations.
L’ensemble de la salle les fixait, attendant le dénouement.
— Mon téléphone, il faut absolument que je retrouve mon téléphone.
— Bien entendu. Il a dû glisser sous un meuble. Nous allons vous aider à le trouver. Est-ce qu’un de vos amis peut vous appeler pour le faire sonner ? continua Fred.
— Tim, appelle-moi.
— Ça sonne…
— Messieurs, ne restez pas les bras ballants. Mettez-vous à quatre pattes pour le retrouver. Ben, Dimitri et Lucas commencèrent à scruter sous les meubles.
— Que se passe-t-il ?
Joe venait d’arriver.
— Oh, bonsoir messieurs. Heureux de vous voir. J’espère que vos affaires progressent bien. Il y a un problème ?
— Ces messieurs… commença Ben.
— Laisse, Benjamin. Ce n’est rien. Valentin a eu une petite crise de nerfs. J’ai proposé à ces messieurs de leur offrir leurs consommations. Le problème est que monsieur a laissé tomber son téléphone et que nous n’arrivons pas à le localiser.
Tous les clients observaient la situation qui devenait intenable.
— Tout va bien ! lança Joe à la canonnade. La maison offre la tournée ! Ben, Valentin, Dimitri, allez prendre les commandes.
Puis se tournant vers le trio.
— Je suis vraiment désolé. Je vous raccompagne.
— Mais mon téléphone…
— Nous nous connaissons bien ! Nous allons passer la salle au peigne fin dès la fermeture. Je me rends responsable de le retrouver.
Valentin intervint :
— Je suis désolé pour cette crise. Nous étions en train de discuter. Je suis très intéressé par votre offre. J’espère que vous pourrez revenir assez vite avec les papiers.
— Bien sûr qu’ils reviendront.
L’heure de fermeture approchait. Joe l’accéléra et obligea les garçons et Fred à chercher le téléphone. Après avoir tout inspecté, il s’avéra qu’il restait introuvable. Joe semblait embêté, presque apeuré.
— Joe, ce n’est pas sûr qu’il l’ait vraiment perdu. Ce n’est peut-être qu’une embrouille pour sortir la tête haute.
— J’aimerais que ce soit vrai, Fred !
Les trois serveurs rejoignirent le vestiaire ou Corentin les attendait.
— Ce que j’ai eu peur ! Merci Ben, de m’avoir réconforté ! Heureusement que vous étiez là tous les deux ! Ils étaient prêts à m’embarquer. Ils parlaient de moi comme d’une marchandise qui leur appartenait.
Fred arriva.
— Bien joué ! Valentin, Alex, vous avez été géniaux pour le téléphone !
Il sortit un sac plastique avec l’appareil à l’intérieur.
— On va pouvoir aller à la police ! Ben, je suis désolé de t’avoir coupé, mais je pense que Joe est de mèche avec eux.
— Quel imbécile ! Je n’y avais pas pensé, mais c’est évident. Je croyais que vous parliez juste d’emmerdeurs… C’est du sérieux ?
— Ce sont eux qui ont enlevé Ludo. J’en suis sûr !
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