Les soupçons de l'âme

2 minutes de lecture

C'est là que tout commence… Dans la blancheur du vent

D'une chimère solitaire aux archanges noctambules !

C'est ici, qu'enfin s'ouvrent – sous nos pas nonchalants

Les poreuses évidences que nos vies accumulent...

J'ai aperçu la lune dans la brume naissante...

La révolte qui érige sa toile rouge et noire ;

Les ombres ; douces et lentes effusions tremblotantes

J'ai senti ta présence dans la lumière du soir…

Je devine les nuances qui se trouve près de moi

Caché par la névrose qui me montrait son cul !

J'ouvre en grand ma poitrine en direction des rois

Et je retrouve le monde tel qu'il m'est apparut

Les cravates sont fixées sur des murs incertains

Je déambule, vivant, sur l'artère légère,

Respirant la poussière qui écorche les mains…

Et je crie mon espoir de recoller nos chairs

Je suis libre…

« Souviens toi – ô ma sœur - des âmes que nous étions !

De la forêt venteuse, des fleurs que nous aimions… »

Je prononce ton nom, dans mes nuits sans sommeil...

Je cherche toujours le fil diaphane qui nous relie

Tu livres à mes soupirs tes vertiges qui veillent

Ma peau créera le vide pour éviter l'ennui

Je ne sais pas le jeu qui m’entraîne dans ta tête

Mes pas, soudain, me mènent au bord d'un monde en or

J'y vois tes robes de fêtes ! La terre est plate, c'est un fait !

Dessous… Je vois tes chevilles qui malmènent les morts…

Je suis libre…

« Souviens toi – ô ma sœur - des âmes que nous formions !

Et de cette planète sur laquelle nous vivions… »

Et je te rejoindrais si le vent le voulait

Je te raconterais les soupçons de mon âme

Les hivers à chercher l'enfant roi que j'étais

Pour trouver l'autre rive où tu étais ma lame…

Je ferais les cent pas devant l'urne sacrée

Espérant le bruit sec des amours qui s'envolent,

Pour reprendre à pleine bouche les ellipses sucrées

Et les courbes brisées de nos vies qui s'affolent !

Je suis libre…

« Je cours après Pluton et nos vies démontées !

Nos âmes en perdition, dans l'humaine âpretée... »

Dans le silence des dunes, sous la rose jaunie

je dépose sur mon corps les griffures de velours

la chaleur de nos âmes se recollent dans la nuit

et les spasmes volés aux sublimes alentours

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