Contemplation lascive et théorique de l'amour véritable qui déborde du trottoir et des fosses à nectar ! Ou... Ma femme...
I
Et s’il était seul !
Et s’il était loin…
Loin des chiens,
Loin des aboiements sourds,
Loin des pas lourds du saignement !
Là ; pourvue de ses onguents doucereux
- Sur l’étoffe oisive du cycle boueux,
Livré aux sorcières éternelles –
Se penche la ciguë magnifique
Sur le trop plein de mes connexions…
II
Elle, si forte
Elle, si belle
Elle, si libre…
D’où jaillit le feu !
L’ivresse parentale…
De la peau… Des larmes…
La vie !
Grande âme sur un sol pierreux,
Raclant la terre pour laver ses ongles…
La gorge souveraine…
Léchant la petite reine ; la sève !
III
Pose ta tête,
Pose ton être…
Un cœur léger…
Fleuri…
Rieur…
Sur mon épaule.
Vois ton œuvre ;
Elle te crie son amour,
Elle te le jette à la face
Son rire enfantin ;
… Sa joie d’être…
Vois ton œuvre ;
Il te crie son amour,
Il se jette à genoux,
Il lave son esprit…
… S’éponge… Et te ronge les doigts…
Il est envie… En vie pour toi ;
Ma maîtresse, mon aimante...
IV
C’est le creux de tes bleus
La froidure de tes pieds
Où mes mains vont glisser
Et ma bouche se poser…
C’est la mort de nos corps,
Où nos yeux sont humides
Ta beauté fait tes rides
La chaleur de nos vides
C’est le rire chaleureux ;
Où nos lèvres se retrouvent
Pour l’enfant que tu couves
Et le sang de la louve…
C’est la vie que tu tords ;
Pour lécher dans ta paume
Tout l’amour qui y trône
Et la vie de ta môme…
Et c’est moi dans la brume ;
Égarant mes paupières
Dans la toile que tu fumes
Et nos larmes en colère…
Et la lune que je t’offre
- Cette rousse équivoque
Que je cache dans un coffre
Pour les chiens qui se moquent… -
… Est pour toi ma compagne,
Pour ta tendre présence,
Pour la joie qui me gagne,
Et pour chaque silence…
Et mon amour, enfin,
Au plus près de tes sens,
Pour nos trois quotidiens
Et nos frêles errances !!!
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