Libération
Les secousses – liberté qui fout le camps – sont violentes et serpentent
vous sentez le rire gras de l'oxyde qui longe la pente ?
Vous voyez, derrière nous, la chaîne qui mousse le long des jetés ?
Vous imaginez bien que les poils rebelles seront rasés...
jusqu'au sang...
une implosion – liberté qui s'étouffe – fait vibrer le peuple...
vous verrez dans vos vie, l'intrusion des loups blancs qui dépeuplent
vous sentirez dans vos corps, la genèse du monde qui s'affole
vous imaginerez alors, faire partie de l'immense vol
l'instinct – liberté des riches – fécondé par nos âmes adipeuses,
nous criera son amour, hors d'atteinte des filles victorieuses...
vous mangerez vos chairs à travers la lutte impérative
Vous soumettrez vos illusions aux humains et boirez l'eau vive
jusqu'au sang...
chantons – liberté qui s'éprend – dessinons notre envie de vie
les hommes en gris sont désenchantés ; ils nous livrent leur déni...
partons croiser la terre et le fer avec l'ignare anthropophage;
crachons nos derniers verres de bières sur l'homme aérophage...
vous sentez – liberté – le vent qui éteint les lames de carbones ?
Vous reprendrez un peu du lustre d'antan ? De joie qui claironne...
vous n'irez pas – liberté qui s'accroche – vendre les déséquilibres...
Et batir un empire où les soldats de plomb se sentiraient libres !
dans le sang...
le silence – liberté qui s'étend – nous maintient la nuque et le ventre...
nous berce lentement au dessus des brises qui viennent du centre...
la route devant nous – se brise sur une ombre délicate...
marchons, marchons, qu'un sang impur abreuve nos sillons écarlate !
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