À la faveur des lumières blanches
Dans la fissure d'un sonotone
se propage le bruit des loups
des nuits bleues qui livrent leurs faunes
qui lessivent la mort aux seins doux
Dans le creux des troncs qui s'étendent
des silures dansent à travers nous
des géants de pierre qui se fendent
à grands coups de visages mous
Sur les cuisses de nos roitelets
le sang appose son hymen
il creuse le vide, vierge et sacré
et se remplit des âmes humaines
Dans les gouttières des villes fantômes
coule une rumeur qui se promène
qui se propage dans les atomes
de nos cerveaux criminogènes
Dans les striures de nos mains chaudes
se dessine enfin le soleil
nous avons vu les anges qui rôdent
dans le silence des hommes qui veillent
Dans le velours blanc d'une Alsine
nous attendons l'heure du signal
les frères des rois qu'on assassine
rejoindront nos amours fractales
A la faveur des lumières blanches
nous marchons sur la braise froide
et boirons aux seins des thyades
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