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Une minute de lecture

Je l’ai poussée délicatement contre le dossier du divan et j’ai glissé lentement vers le sol. Je me suis levé. Elle dormait toujours. Je regardai la vitrine. Les rideaux de fer étaient fermés. Je me suis habillé, j’ai pris le dernier Djian qui était sur la table des nouveautés et je suis sorti par la porte du fond.
Elle s’appelait Véronique ou Dominique, je ne m’en souviens plus, mais le nom rimait avec "nique". Je suis con. C’est quand même drôle de me rappeler de la partie du nom qui véritablement m’intéresse : "niquer", verbe du langage populaire qui signifie avoir des relations sexuelles avec quelqu’un et aussi tromper, duper quelqu’un. Dans ce cas, je l’ai niquée deux fois : physiquement et par mon baratin.


Christian disait que les mots avaient une valeur inestimable, mais que moi je les gaspillais pour draguer. Le style Harlequin, ce n’est pas mon genre. Moi, au moins, je ne donne aucune chance à qui que ce soit de me baiser, dans le sens figuré, évidemment. Cette réflexion était méchante. Christian était dans un état dépressif, car il venait de divorcer. Sa femme l’avait trompé avec un quidam, un aspirant au Prix Goncourt. Que le diable l’emporte !

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