14. Nathanaël
17h50. J’attendais devant le lycée, une cigarette au coin des lèvres, j’aspirais et relâchais une bouffée d’air et de fumée, je vis sortir Alexia, Pauline et Emilie. Elles se calèrent à un banc, pour ne pas que d’autres fassent le lien entre nous, nous nous étions mis d’accord sur le fait d’attendre que tous les lycéens soient partis pour nous rejoindre. Je continuais à fumer ce poison mortel qui se consumait au fil de mes aspirations, tout en observant mes camarades quitter l’enceinte du lycée. Je vis Axel sortir et attendre un peu plus loin, de même pour les jumeaux et Mathéo. Quelques minutes plus tard, ils se mirent à marcher vers moi, je jetai mon mégot par terre et l’écrasai avec ma semelle.
- Tu pollues, déclara Pauline en guise de bonjour.
- Venez, on va dans le parc à côté, ordonnai-je.
Une fois tous installés près d’un arbre, je pris la parole.
- Comme vous le savez tous, dans deux jours, on va enfin pouvoir se venger de Lucie. Il n’est pas nécessaire de préciser pourquoi vous êtes là. On aura chacun une mission qui nous mènera à la réussite de notre plan.
- On t’écoute, qu’est-ce qu’on doit faire ? demanda Mathéo.
- Axel, tu dois convaincre ta sœur de venir, coûte que coûte, invente ce que tu veux je m’en fiche
mais fais-la venir. Les filles, je vous charge de la déco, Mathéo, tu te débrouilles avec l’informatique, on a besoin de bons effets spéciaux. Seb’, toi et ta sœur vous vous occuper de la bouffe et des boissons. Quant à moi, j’ai quelques détails à régler et la fête sera parfaite. On aura notre vengeance. C’est sur cette phrase-là qu’ils partirent tous petit à petit.
Quelques minutes plus tard, il ne restait plus qu’Axel avec moi.
- Alors mec’, tu culpabilises pas trop de faire ça à ta sœur ?
- Nan, t’inquiète, je veux qu’elle comprenne qu’elle doit changer !
- Cool. Bon, à plus du coup.
- A plus.
Je partis vers chez moi en repensant à mes complices pour cette mauvaise farce. Quand soudain, je réalisai qu’il était possible que Lucie continue à me faire du chantage et même que ce soit pire qu’avant. Je frémis à cette pensée et la rangeait dans un coin où je serais sûr qu’elle disparaisse à jamais. Ça allait marcher, Lucie ne nous persécuterait plus, demain serait son dernier jour de règne tyrannique.
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