Lumières aveuglantes, Vérités fuyantes
Voilà maintenant que je reçois des appels de phares toutes les cinq minutes. Quelle idée aussi d’opter pour la petite robe rouge. C'est qu'il fallait le voir, ce bibliothécaire en manque de sensations, frôler ma main.
Il y a vraiment des coachs en image qui se perdent.
Du coup, je suis moi-même perdue sur la 69, entre deux aires de repos.
Pourquoi devrais-je parler au masculin ? Parce que la misogyne que je suis n’a plus rien à dire, à croire que je ne veux plus le croire, le mec d’à côté. Ni coucher avec.
Je lui demande alors :
— Où je vais ?
— J’en sais rien. Les reflets d’une aube certaine, en tout cas.
Génial, ça m’avance bien. Je ne vois toujours pas.
À vrai dire, je ne vois plus rien. Le réveil des phares du petit jour m’a autant abasourdie qu’aveuglée.
Mais j’ai encore la fièvre des mots, et les tempes qui pulsent sous ma plume.
Je me crois invincible et poursuis jusqu'à la station de ski pour refroidir mes neurones.
Et là c'est le drame.
Une panne sans nom épuise la batterie d'un enthousiasme mal géré.
Comment repartir ?
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