Prologue
Toi qui écoute, toi qui lis ces mots, je connais de toi les premiers espoirs. Je sais trop intimement comme le poids du temps fait pencher tes épaules. Je sais combien de fois tu as murmuré à la nuit : « prends-moi. Dans le soupir des derniers enfants, dans les dernières larmes des toutes premières fées, prends-moi. Prends-moi, et dans les ténèbres de ton sourire, garde-moi à jamais près de toi. »
J’ai un conte pour toi. Ça parle du soleil…
ça parle de nous surtout. De toi, de moi. Ça parle de nos souvenirs…
ça parle de notre espoir.
Tout commence par une naissance, et tout finit par une mort. Je ne sais pas quand est né notre soleil, mais je sais qu’il ne mourra pas tant que nous l’aimerons encore.
Et… tant que nous l’aimerons encore, alors il y aura l’Île Merveilleuse.
•
•
•
J’ai un conte pour toi, mais j’ai menti. Ça ne parle pas du soleil…
ça parle de cette île…
J’ai menti encore.
Ça parle de ce que l’on voit quand on regarde dans le vague du ciel…
de ce que l’on voit quand on regarde la pâle lueur de la nuit…
et surtout de ce que l’on redoute dans l’absence d’un baiser.
quand notre cœur se serre d’angoisse à l’idée de l’aurore qui s’annonce
et des ténèbres qui s’approchent.
Écoute.
et vois.
Annotations
Versions