Un accident... classique
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Pourquoi diable tuerait-on un boulanger ? Un pain trop rassis peut-être ? Mais quand bien même, qui ferait cedit pain par la suite ? Hmm…
- Vous êtes bien souriant Capitaine, à quoi pensez-vous ?
- A des conneries. Je t’en pose des questions moi ? Oui, mais je suis le chef.
- Des conneries utiles pour l’enquête ?
- Non. T’es pas si con que ça en fait. Du nouveau ?
- Pas pour le moment, pas grand-chose à dire. Quelques témoins se sont présentés, sans grand intérêt. Il semblerait qu’il sort peu de chez lui, fourneau, boulot, dodo.
- Très amusant... Pas mal du tout en vrai. Il ne sortait jamais
- Il a été aperçu quelques fois… au Palace Salace… Euh c’est un
- Oui je sais. J’y allais avec elle. Après tout, s’il était célibataire… Contacter le propriétaire si ce n’est pas déjà le cas. Puisqu’évidemment ce n’est pas le cas. Peut-être qu’il y retrouvait « des amis ».
- Oui, bien sûr je prends note.
- Et sinon, concernant son passé ?
- Pas grand-chose à dire.
- Mais encore… ? Tu me ressors ça encore une fois et c’est ton enquête qu’on va résoudre.
- C’est un enfant du pays, pourtant peu de monde semble être affecté, plutôt solitaire, introverti. Il a passé son CFA à seize ans, sans mention, il a travaillé dans le coin avant d’ouvrir sa boutique ici même, il y a deux ans.
- Avant ou après ? Deux ans…
- Quoi donc capitaine ?
- En fait si, il est vraiment con. La mort de ses parents.
- Ah quelque temps après, j’ai jeté un coup d’œil sur le rapport par ailleurs, comme vous l’aviez demandé.
- Et donc ? Tu ne rivaliseras jamais avec Croquette.
- Un accident de voiture, de nuit. Classique et malheureux. Ils se sont fait percutés sur la départementale treize, morts sur le coup, on n'a jamais retrouvé l’autre véhicule ni son propriétaire, l’affaire a été close.
- Le propriétaire c’est imaginable, mais le choc a dû être violent, le véhicule du responsable n’a pas pu disparaître aisément, et quand bien même s’il avait pu redémarrer, il devait y rester des traces pour l’identifier.
- Pourtant rien dans le dossier, le responsable a dû prendre peur et pris le soin d’effacer ses traces, cette route est peu empruntée.
- Je n’y crois pas. C’est évident. Qui s’est occupé de ce dossier ?
- Lucas Chalon, gendarme à la retraite depuis un an.
- Chalon ?! Bougre de dieu.
- Oui, gendarme qualifié, bien noté, toujours très investi, je ne doute ni de son rapport, ni de la décision de clôturer une bête affaire.
- Lui, investi ? Ça paie d'être un chien-chien du préfet. Pas si bête que ça, vu son dénouement.
- Vous pensez que cette histoire a un lien ?
- Peut-être. Oui.
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