Une scène... suspecte.
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Bon pendant que le lieut’ se fait tripoter, et que les autres bouquetins s’occupent de stupides paperasses et témoignages, voyons si je peux te faire parler… mademoiselle scène de crime.
- D’après le doc’ pas de lutte, l’agression a été rapide. Soit la victime ne s’attendait pas à être attaquée et a été surprise, soit… l’agresseur n’avait lui-même pas l’intention de la tuer à ce moment… Très plausible s’ils se connaissaient, une dispute ?
- Au vu de la posture du cadavre la victime et l’agresseur étaient face à face au moment du coup. Est-ce possible qu’il l’ait pris par surprise ainsi ? Peu de chance…
- D’autant plus que l’arme ne semble pas être usuelle… Ce maudit « cône » tranchant.
- Le problème étant… s’il n’avait pas prémédité ce crime, dans le stress, bien souvent nos apprentis assassins, laissent bien des preuves sur place. Notamment, l’arme du crime…
- Mais tu es introuvable… Pas de lac ou grosses broussailles dans le coin. Simplement ce champ… à nu et des flaques gelées, dans les sillons du chemin.
- Si ce n’était pas prémédité tu as été bien chanceux petit meurtrier… Des nuits fraîches et des matinées douces… Les traces de sang, noyées au sol le matin, regelées les nuits et ainsi de suite…
- De même pour le reste, sans doute endommagé… empreinte de pas, véhicule, ADN…
- Mais toi tu n’as pas pu disparaître… hmm… bougre de dieu !
- Putain il était prévu ou non ce meurtre… Si, obligé…
- Non, je ne pense pas monsieur l’agent !
- Oh… euh bonjour, qui êtes-vous ? Pourquoi je réfléchis à voix haute… Pire que Galloy…
- Albert Morin, le vieux propriétaire du champ.
- Et qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
- Pardi ! Nous sommes situés entre le trou du cul du monde et le détroit du vide m’sieur. Ah ! Ah ! Il ne se passe jamais rien ici, tout le monde connaît plus ou moins les autres, notamment notre unique et défunt boulanger…
- Jamais rien vous dites ? Voyons voir… Vous ne pensez donc pas que le meurtre ait été prévu à l’avance ?
- J’en mettrais ma main à couper, cela faisait bien longtemps que nous n’avions plus eu de bon pain frais dans notre village et maintenant… Il faudrait être sacrément con pour le tuer à moins d’être un de ces maudits étran…
- …Oui, oui c’est bon monsieur Morin, cliché du vieux campagnard. Je vous remercie, je vais devoir y aller bonne journée à vous.
- À vous aussi monsieur l’agent ! Ah si j’oubliais, il y a pas si longtemps, nous avons eu un peu d'action, un bête accident de voiture, mais l’affaire a vite été close !
- Très bien merci, au revoir ! Un accident…
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