03. Seth
Seth était totalement figeait par la musique de la jeune femme. C’était frappant. Il avait reçu un coup à l’estomac si fort qu’il en eu le souffle coupé. Cette jeune femme… Elle jouait Tchaïkovski à la perfection, sans aucun mouvement inutile. Il n’avait jamais vu ça. Qui était-elle bon sang ?
Il allait lui demander son nom quand elle se leva, sans un mot, sans un regard pour lui. N’avait-elle pas connaissance de ce qu’était le respect ? Enfin, à la base, il avait demandé cela pour qu’elle se calme et que son angoisse passe. Peut-être était-elle encore mal ? Il n’en savait rien, et cela ne le regardait pas.
Décidant de ne pas relever, il l’a laissa regagner sa place et soudain, le silence se fit pesant.
Pourquoi ?…
Pourquoi alors que quand elle jouait, le silence l’était beaucoup moins…
Il se rendit compte de ce qui clochait. En réalité, il n’y a pas eu de silence pendant toute la période musical... Il se rappelait que certains murmuraient d’admiration et voir même plus que ça… Ces jeunes gens étaient en admiration devant elle ? Pas possible…
Elle n’était qu’une simple étudiante, non ?
Seth finit par se rappelait ce que le directeur lui avait expliqué. Que dans cette école, il y en avait certains qui avaient un traitement de faveur car musiciens presque professionnels même sans leur diplôme. Elle faisait sûrement parti de ces personnes. En tout les cas, elle avait un véritablement don pour jouer du Tchaïkovski…
Et ça… Il s’y connaissait…
Le cours fût terminé et la plupart des musiciens sortirent rapidement, comme la demoiselle aux cheveux pastel, bien qu’elle semblait y allait le plus naturellement du monde, sans se presser.
Il se rappela de ce qu’il avait en tête pendant l’heure et arrêta donc une fille.
« Hey !… Venez, Mademoiselle, s’il vous plait, j’aurais quelque chose à vous demandez... »
La jeune fille en question était blonde, belle de la richesse de ses paternelles… C’était ce qui dégoutait le plus Seth des milieux aisé. Même s’il lui même venait de ce milieu…
Il y avait deux types de famille aisée. La première, avec des parents humbles, qui connaissent la valeur de l’argent et de la vie et qui élèvent leurs enfants avec sagesse et amour. Le type de famille dont Seth était issu.
La seconde, des parents se croyant supérieur par leur argent, ployant à tout les caprices de leurs enfants. C’était sûrement de ce type de famille-là que l’étudiante été issu.
Celle-ci était toute émoustillée, sûrement qu’elle avait parler avec ses copines de leur nouveau prof’ de violoncelle…
Comme quoi il était trop canon, et qu’elles le mangeraient bien. Émettant des hypothèses sur sa vie sentimentale.
« Oui… ? »
« Cette fille, qui a jouer. Qui est-elle ? »
La blonde avait l’air surprise.
« Vous ne savez pas qui elle est ?! Pourtant, vous avez su quoi faire pour la calmer, non? »
Cette gamine commençait à l’énerver, lui parlant avec un air hautain, comme si la réponse à sa question était évidente.
« Voyons ! C’est la Maîtresse de Tchaïkovski »
Fit-elle en riant aux éclats et en partant sans demander son reste.
Quoi ? Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?!
La maîtresse… de Tchaïkovski ?….
C’était un surnom ou bien… Il y avait quelqu’un s’appelant Tchaïkovski et l’a baisé en secret ? Enfin, si c’était bien cela l’explication, leur relation n’était plus vraiment secrète.
Tout cela était relativement étrange tout de même. Pourquoi ne pas l’appeler par son prénom ? Bon, d’accord, c’était plausible de trouver un surnom, voir même un titre pour une jeune personne aussi douée mais bon…
Attendez… La blondasse avait l’air étonnée que Seth ne connaisse pas le nom de son élève.
Oui, ça ressemblait fortement à ça… Tiens, d’ailleurs, c’est vrai !
Il avait bien reçu un trombinoscope à son arrivé, mais n’avait pas encore eu le temps de le feuilleté.
Fouillant dans sa mallette en cuir sans grande concentration, il finit par totalement la renverser sur le bureau d’énervement. Mais ou avait bien pu passer ce fichu papier !
Nulle part…
Il n’y avait aucune trace de ce document dans sa mallette…
L’avait-il oublier dans son nouvel appartement ? - Cette fois, il avait prit un grand plaisir à déballer ses cartons du début à la fin. -
Bon…
Il ferma les yeux et respira un grand coup pour ne pas envoyer le bureau ballader.
Inspirer…
Expirer…
Inspirer…
Et puis merde… !
Fourrant ses documents en vrac dans sa mallette, et laissant son violoncelle dans la salle, il se précipita dans les longs couloirs de l’école.
Il allait voir le Directeur. Le Directeur ? Pour un simple trombinoscope ?
Oui, mais non, pas que. Il voulait le voir pour qu’il lui parle plus en détails de cette étudiante de talent.
Après tout, quand il découvrait un prodige, il le savait, c’était ancré en lui. Il était presque né pour son ancien métier. Et même s’il n’exerçait plus aujourd’hui, il avait toujours les contactes dans son téléphone, qui lui faisait toujours confiance, qui plus ait. Donc pourquoi en privée une demoiselle semblant être née pour la musique ?
Ces couloirs étaient d’une longueur… S’en était interminable. Et vu que Seth était un peu énervé, ça ne lui facilita pas la tâche.
Au bout d’un moment, un morceau de violon fit son petit bout de chemin vers ses oreilles. D’abord faiblement, puis de plus en plus fort au fur et à mesure qu’il avançait. Pour finir par stopper sa progresser devant une double porte grande ouverte.
Une énorme salle de répétition, habituellement insonoriser par les portes fermées, était plongée dans la pénombre. Les grandes tentures empêchant la lumière des fenêtres d’entrer dans la pièce. Sauf quelques rayons qui perlaient par-ci par-là. Un des projecteur était allumé, pour donner une lumière chaude à la pièce sans trop l’illuminer.
C’était trop pour aujourd’hui… La coïncidence était bien trop grande… C’est Dieu qui lui faisait une farce ? Mère nature peut-être ? Ou alors ce foutu Maître du Temps…
Bref…
Dans cette salle, était entrain de répété…
La jeune femme aux cheveux mauve…
Bien évidemment.
Mais cette fois, elle avait un violon dans les mains. Tiens ? Une multitâche ?
C’était rare dans ce type d’école, même si les musiciens étaient des touches à tout, les classique l’était beaucoup moins. Se concentrant sur un instrument pour le maîtriser totalement.
Pas elle. Et vu ce qu’il entendait… Elle maîtriser cela aussi relativement bien…
Incroyable.
Posant sa mallette sans bruit sur le bois de la salle, près de la porte, il signala sa présence avec un bruit de gorge.
« Hum, hum... »
C’est alors qu’il entra en un pas dans la salle. Regardant autour de lui.
Un piano à queue trônait au milieu. Tout près, la musicienne se tenait la, avec son violon dans les mains, entrain de l’abaisser après s’être arrêter. Semblant interdite. Tout aussi interdit que le jeune homme roux assit sur un des bancs contre le mur de droite, un étui à violoncelle, sans doute plein, près de lui.
Ce garçon était-il un autre élève ? Ou alors son petit ami ?
Seth s’avait que les personnes extérieures à l’école pouvaient y pénétrer en présence des élèves qu’ils accompagnaient.
Le rouquin se leva, sans un regard pour son amie qui avait à nouveau l’air figer, pour se diriger vers le professeur.
Non mais c’est pas vrai ? Qu’est-ce qu’il avait fait pour produire un tel effet sur la demoiselle ?!
Il n’en revenait tellement pas que ça l’avait totalement retourné. N’ayant donner qu’un seul cours alors qu’il avait l’impression d’en avoir donner pendant une semaine sans interruption…
Était-ce le contrecoup de son ancien boulot ? Peut-être, peut-être pas. Son instinct lui souffla que le ‘peut-être pas’ était la bonne réponse. Malheureusement, il ne savait pas pourquoi.
« Excusez-moi Monsieur, puis-je vous aider ? »
C’était le jeune garçon qui s’était adresser à lui. Et en y regardant de plus près… Il n’était pas si jeune que cela…
Il avait l’air d’avoir son âge… Mais faisait bien plus jeune avec sa coupe, des cheveux mi-long, en bataille, avec une fine queue de cheval lui descendant de la nuque aux genoux.
Seth se renfrogna, il n’aimait pas se type. Pourquoi lui parlait-il ? Décidant de l’éviter, il lança :
« Mademoiselle ?… Veuillez m’excuser, mais je vous ais entendu jouer. Vous refaire le morceau de mon cours n’est ce pas ? J’aimerais éventuellement vous accompagner au violoncelle si vous le permettez. Malheureusement, le mien est rester dans ma salle de cours... »
Sa phrase était à double tranchant. Il avait osé demander quelque chose considérer comme sacrilège dans le monde de la musique. Enfin, sa demande était implicite, mais tout de même…
En effet, il n’avait pas son instrument et demander donc d’utiliser celui de la musicienne.
Il ne fallait jamais utiliser l’instrument d’un autre, sauf le piano bien entendu. Instrument bien moins intime, bien moins pratique…
Allait-il subir le courroux de sa jeune élève ?…
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