LEO - Miss France en pétard !

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Sam Smith - Writting's on the wall

Voilà ! J'ai enfin la confirmation pour le tatouage de Miss France ! La sorcière que je suis allé voir est formelle : il s'agit bel et bien d'un putain de Mea Signum... un sceau selon elle. Mais pour sceller quoi ? Mystère. La sorcière n'en avait aucune idée.

Mais on s'en fiche ! Tout ce qui compte c'est d'expliquer toute cette merde à Miss France... que je n'ai pas revue depuis trois jours, depuis cet après-midi où j'ai encore tout fait foirer. Où est-ce qu'elle peut bien être ? Et surtout, qu'est-ce qu'elle doit penser de moi maintenant ? C'est bête, mais je suis rongé par l'appréhension.

Bon faut d'abord que je fasse un détour dans ma chambre pour prendre mes affaires, et après, je fouillerais chaque recoin de ce putain de monastère pour la trouver. Oui, mais comment la convaincre de partir d'ici ?

Je suis tellement absorbé dans mes pensées que je bouscule brutalement quelqu'un dans le couloir. Je suis sur le point de m'excuser quand je tombe sur le regard haineux de William. Génial, manquait plus que cet abruti pour illuminer ma journée !

— Toi, espèce d'enfoiré ! il gronde en faisant un geste pour m'attraper par le col, mais je bloque sa main à temps et le repousse violemment en arrière. Il me fusille du regard et serre les poings. Je ne sais pas pourquoi Iris te protège, mais je sais que tu lui as fait du mal ! Je te jure que si tu continues encore tes conneries... je vais te faire la peau, t'as bien compris ?

J'affronte son regard avec défi, mais à l'intérieur, j'ai mal en pensant à Miss France. Il faut vraiment que je m'explique avec elle...

Je passe en trombe devant William en le bousculant cette fois-ci intentionnellement. Pas le temps de m'occuper de ce sombre crétin, je dois prendre mes affaires, trouver Miss France et filer d'ici.

Je suis en train de tout foutre pêle-mêle dans mon sac quand la porte de la chambre s'ouvre avec fracas. Je dégaine immédiatement mes flingues, m'attendant à voir William, mais ce sont les yeux furibonds de la Miss que je croise.

— Tu vas quelque part le Cow Boy ? elle crache en envoyant la porte claquée dans son dos d'un brutal coup de pied. Ses prunelles débordent de colère, mais il y a aussi de la douleur... et de la déception ?

Merde ! Elle sait tout !

— Connard, elle hurle et c'est comme si la rage émanait de tout son être comme une radiation mortelle. ESPÈCE DE CONNARD ! Tu m'as menti !

— Iris, je dis en baissant mes flingues. Écoute, je vais tout t'expliquer d'accord ?

— M'expliquer quoi ? Que tu sais parfaitement ce qu'est le Séraphin ? Et que tu l'as volé au Vatican ? Espèce de sale connard ! Menteur... enfoiré !

Elle donne un violent coup de pied dans le bois du lit. Contre toute attente, le meuble décolle du sol et se fracasse de l'autre côté de la pièce. J'ai juste le temps de me décaler sur le côté pour éviter de me faire empaler contre le mur.

En face de moi, Miss France continue de me fixer avec colère. Elle est grave en pétard, ses yeux lancent des éclairs et c'est carrément flippant. J'aurais vraiment dû tout lui dire quand j'en ai eu l'occasion.

Je rengaine mes flingues et avance prudemment vers elle.

— Iris, s'il te plait, je murmure. Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas... je ne pouvais pas tout te dire... c'est tellement compliqué... Je m'enlise dans les explications foireuses et elle repousse brutalement mes mains tendues.

— NON ! Ne me touche surtout pas ! Alors ? T'as volé le Séraphin et massacré tous ces agents du Vatican ? Mais t'es qui bordel ?! Et toute cette histoire avec Allistair, c'est pas un contrat comme les autres n'est-ce pas ?

— Iris, s'il te plait... Comme un con, c'est tout ce que je trouve à dire.

— ARRETE DE M'APPELER COMME CA ! Elle rugit alors en dégainant ses lames qui sifflent devant mon visage et je me jette en arrière pour ne pas me faire scalper la face. Je te faisais confiance, sale enfoiré ! Je... J'étais bien moi avec toi... mais au fait t'es juste qu'un... ET DIRE QUE J'AI FAILLI CREVER POUR TOI CONNARD !

Miss France se précipite vers moi et ses deux épées fendent l'air dans un sifflement meurtrier. Je me décale de justesse sur le côté, mais elle revient à la charge avec une rapidité terrifiante. Elle propulse la garde de son arme vers mes côtes, mais je réussis à la bloquer d'une main. J'ai alors une ouverture. Je pourrais lui envoyer un coude en pleine figure, mais j'y arrive pas. Je ne peux pas, je ne veux pas me battre contre elle !

— Arrête, s'il te plaît, je supplie en m'écartant d'un bond alors qu'elle abat à nouveau ses couteaux dans une danse mortelle. Laisse-moi au moins t'expliquer !

— Il n'y a absolument rien à expliquer ! elle crache avec hargne. Tu n'es qu'un sale menteur ! Un manipulateur ! Toi et moi... c'était qu'un jeu c'est ça ? Tu voulais juste tirer ton coup ? Eh bien bravo, j'espère au moins que t'as pris ton pied ?!

Putain ! Ses mots me font un mal de chien et sans réfléchir je me précipite vers elle. Je me prends un coup sur l'épaule, du sang gicle, mais je m'en fiche. Tout ce qui compte c'est elle ! J'attrape ses deux mains et je les bloque en essayant d'être le moins brutal possible. Puis comme cette nuit-là à Las Vegas, je me glisse derrière elle et je l'entoure fermement de mes bras.

— Iris, je t'en prie écoute-moi, je murmure d'une voix implorante alors qu'elle m'envoie brutalement son coude dans le ventre.

— Tu as volé ce putain de Séraphin, et tu vas me dire où tu l'as caché ! elle hurle. Sinon je te jure que... que je terminerais ce que Ronan a commencé !

— Mais calme-toi bordel et laisse-moi au moins t'expliquer ! j'explose à mon tour et Miss France cesse brusquement de se débattre. La respiration courte, elle reste tout contre moi, avant de finalement lâcher ses armes qui tombent au sol.

— J'avais confiance en toi, elle murmure alors. Putain Leo, j'avais vraiment confiance... c'était même plus que ça... et toi... tu as tout gâché...

Ses épaules s'affaissent, sa voix se brise. Bordel ! J'ai l'impression d'être en miette et j'enfouis un visage désespéré dans ses cheveux, je respire son odeur. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi mal de ma vie, putain !

— Je suis vraiment désolé, je n'avais pas prévu que ça se passe comme ça... je chuchote en fermant les yeux. Je ne voulais pas... je te jure que ce n'était pas...

Je soupire, frustré. Mais pourquoi c'est si dur d'exprimer ce que je ressens ? Et là, je lâche une putain de connerie comme je sais si bien le faire.

— Peut-être que si on ne s'était pas rencontrés, ça aurait été plus simple...

Quoi ? Mais nom de dieu ! Faut vraiment que j'apprenne à fermer ma gueule !

Miss France pousse un cri de rage et m'envoie brutalement sa tête en pleine poire. Je la relâche malgré moi et titube en arrière comme un con, le nez sûrement cassé. Elle ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits et je me prends une savate bien placée dans le ventre. Le coup m'envoie valser à travers la pièce et je m'écrase pitoyablement contre le mur, puis m'affale par terre en grimaçant.

Les bottes de Miss France se plantent juste devant mon nez et je me pose sur les fesses avec difficulté. Elle me domine de toute sa hauteur, le regard brillant, mais glacial et ses deux Beretta fermement pointés sur mon visage.

— Si ça te pose autant de problèmes de m'avoir rencontré, elle murmure. Dans ce cas, ça peut s'arranger...

Ses yeux se plantent dans les miens avec froideur. Puis elle presse sur la détente.

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