Géckal se réveilla après une courte nuit. Vivant dans une petite maison constituée d'une seule pièce, on pouvait croire que Géckal était un homme pauvre mais il possédait en réalité une énorme fortune. Dû en totalité à ses activités de tueurs à gages, il était plutôt rare que les criminels dans son genre vivent exclusivement à La Creuse. A quoi bon rester dans le quartier le plus pauvre de la ville quand on peut voir plus grand ? C'est ce qui poussait les autres mercenaires à aller sortir de La Creuse pour travailler en plein dans la principauté mais l'inconvénient auquel ils se frottaient régulièrement étaient les Slayers. A la base censée protéger la population des attaques de dragon, ces guerriers étaient dotés d’une très grande puissance. Ils constituaient en partie le corps militaire du pays.

Géckal, lui, ne pensait pas comme les autres. Quitter La Creuse ne lui avait jamais traversé l'esprit. Peut-être s'y était-il trop attaché. Quoi qu'il en soit, malgré la dangerosité du quartier, c'est là qu'il se sentait chez lui et qu'il trouvait le repos. Etant aussi un nid à mafieux et autres hors-la-loi, le travail n'y manquait pas et il gagnait plutôt bien sa vie.

Il sortit de sa maison et d'un saut acrobatique, grimpa sur le toit. Il observa le soleil qui se levait tranquillement. Depuis quelques temps, c'était devenu une obsession. Tous les matins il se levait à l'aube pour observer le soleil en se demandant qui il allait devoir tuer aujourd'hui. Comment lui était venue l'idée de devenir mercenaire et de tuer des gens ? Il ne l'avait jamais vraiment su. Cela s'est fait comme ça. Il a d'abord appris à tuer pour survivre. Et puis son talent pour la maîtrise des armes blanches n'est pas passé inaperçu. C'est certainement le jour où on lui a proposé de l'argent pour tuer une personne qu'il a commencé à y prendre goût.