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Alors qu'il se promène dans son parc préféré, Arthur se fait aborder par un homme à l'allure étrange. Il a des cheveux longs, des yeux très foncés, un teint grisâtre. Il porte en guise de manteau une cape, une chose qu'on ne porte plus depuis plusieurs décennies. Il lui parle d'une voix très bizarre, un peu sifflante et très basse avant de lui attraper les poignets et dit :
— Tu vas bientôt faire la découverte d'un nouveau monde. Toi, qui est toujours occupé à chercher de nouveaux endroits à découvrir. Ta curiosité sera satisfaite.
— Je ne vous comprends pas, de quoi parlez-vous ? Et puis comment, vous me connaissez ? Je suis sûr de ne jamais vous avoir vu.
L'homme ne lui répond pas, lui lâche les poignets et part sans se retourner.
Arthur qui ne comprend pas ce qu'il a voulu lui dire, est resté planter au beau milieu du sentier, en se demandant comment l'homme savait tout ça à son propos, car il est persuadé de ne l'avoir jamais rencontré auparavant. Il reprend le chemin de chez lui plus rapidement que prévu, perdu dans ses pensées.
Le lendemain et les jours suivants, il passe ses journées au parc dans l'espoir de rencontrer à nouveau cet homme mystérieux, plus les jours passent et plus Arthur désespère.
Au bout d'une semaine, alors qu'il rentre du parc, la mine déconfite, l'homme le bouscule, tellement fort, qu'Arthur tombe. Il tient une pile de livres dans les bras qui se fracasse dans un bruit sourd. Tout en se relevant, Arthur l'aide à les ramasser. Il n'avait pas encore prêté attention à l'homme, remarque une fois debout en lui tendant ses livres qu'il n'a plus ses longs cheveux, ni sa cape. Il paraissait beaucoup plus vieux que lors de leur première rencontre. L'homme partit sans un mot, sans avoir pris la peine de récupérer tous ses livres. Le regard d'Arthur est attiré par un tout petit livre, Arthur dont la curiosité était débordante, le ramasse et le met dans sa poche. Sa couverture toute douce, presque comme un duvet, chatouille sa main.
Comme l'homme est reparti Arthur décide de garder le livre, il continue son chemin vers chez lui et le dépose sur la table sans prendre la peine de l'ouvrir. Pendant la nuit, le livre se met à briller, d'abord d'une lumière faible puis s'intensifie. Une lumière si brillante et si forte qu'elle finit par réveiller le jeune homme qui pense dans un premier temps avoir oublié d'éteindre sa lampe de chevet avant de se rendre compte que la lumière provient du livre. Il l'observe un moment se demandant comment un livre peut-il faire pour s'illuminer de cette manière ?
Arthur se redresse et s'assied sur le bord de son lit et se saisit du livre, il tente de l'ouvrir, sans succès. La lumière diminue légèrement et une déchirure se fait dans la couverture. Arthur le lâche et il tombe par terre, le livre émet un cri horrible et crie :
— Aïe ! Tu pourrais faire plus attention.
Le premier réflexe d'Arthur fut de crier et puis, intrigué, il le ramasse.
— Tu parles ?
— Ben oui, je parle sinon comment veux-tu que mon histoire soit racontée.
— C'est bien étrange, un livre qui parle !
— Mais non, gros bêta, dans mon monde tous les livres parlent.
— Comment ça dans ton monde ? Il n'y a qu'un seul monde et c'est celui-ci, où je vis.
— Non, gros bêta. Il y a plusieurs mondes, mais seuls ceux qui ont un peu d'imagination et l'esprit ouvert peuvent y pénétrer.
— Mais …
— Oui, si tu veux, je peux te montrer, mais avant tu dois me jurer que tu n'en parleras à personne sauf en cas de décès imminent.
— Ooooh ! Cela veut dire que …
— Oui, tu as compris. Il savait qu'il ne lui restait plus qu'une semaine à vivre et c'est pour ça qu'il t'a choisi.
— Je ne comprends pas, comment pouvait-il savoir tout ça sur moi ? Je ne le connaissais même pas.
— Dans mon monde, tu le connaissais, il a juste fallu qu'il te retrouve dans le tiens. Alors es-tu prêt à jurer ?
— Oui, je le jure solennellement …
— Et ! Ce n'est pas comme ça qu'on jure.
— Ah bon ! Comment veux-tu que je fasse ?
— Tu dois me prendre dans ta main droite, me lever au-dessus de ta tête, cracher dans ta main gauche et dire : << je jure de ne jamais dévoiler l'existence de quoi que ce soit lors de mes voyages vers Amorche >>. Et puis, tu joins ta main gauche à ta main droite et tu les portes à ton cœur. Arthur regarde d'air incrédule le livre et jure comme il le lui a demandé.
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