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Aussitôt jurer, le livre s'ouvre en son milieu et une ouverture apparaît en plein milieu des pages.

— Vas-y quand je te le dis.

— Attends, je dois faire quoi ?

— Tu plonges la tête la première, pardi. Je me demande s’il a fait le bon choix.

— OK, si ça va aller. Arthur est aspiré dans le livre, il a l'impression de tomber dans le néant pendant des heures entières avant de plonger la tête la première dans une eau si claire qu'on pourrait se demander si c'est bien de l'eau de mer, telle qu'il la connaît. Arthur est rejeté sur une sorte de plage au sable, non pas jaune comme dans son monde, mais d'un gris très clair.

Il entend des murmures autour de lui et pourtant il ne voit personne, il est seul au milieu de cet endroit mystérieux. Il se lève et regarde autour de lui, d'un côté l'étendue d'eau, à perte de vue, et de l'autre une forêt, un bois, il n'est pas sûr. Les voix semblent venir de ce côté et il se sent attiré par ces arbres.

Il trouve un chemin et s'y engage. À peine a-t-il fait quelques pas dans le bois que des "bras" l'attrapent et l'immobilisent. Il essaye de se dégager sans succès. Ces "bras" de lianes lui passe un collier de feuille autour du cou, puis les murmures se stoppent et une voix plus impressionnante et plus grave que les autres dit :

— Bienvenu Arthur. Nous t'attendions.

— Bon, bonjour. Comment connaissez-vous mon prénom ?

— Tout se sait ici et ton prédécesseur nous a prévenu de ta venue et de quelques détails sur toi.

— Oh.

— Es-tu prêt pour la cérémonie ?

— Attendez, quelle cérémonie ?

— Nous devons vérifier que nous pouvons te faire confiance.

— …

— Allons, allons ça ne fait pas mal. Avance-toi au centre des arbres et laisse-nous faire.

Arthur s'avance d'un pas, pas très rassuré. Des lianes et des racines apparaissent et viennent s'accrocher aux chevilles et aux poignets d'Arthur, deux autres lianes ressemblant à un casque vient se poser sur sa tête, une sensation de chaleur le parcours, puis un froid immense le transperce de la tête aux pieds et une voix intérieure lui dit qu'il ne doit absolument pas bouger. Après quelques minutes, une chaleur réapparaît et avec, une sensation d'étreinte, comme si on l'étreignait. Au bout de quelques minutes supplémentaires, tout se desserre et rend la liberté à Arthur. Un léger vent souffle et ébouriffe ses cheveux, la grosse voix ça fait entendre.

— Tu as réussi, aucune noirceur, ni mauvaise intention de ta part. Tu es désormais un des nôtres, nous t'ouvrons notre porte. Les arbres se séparent en deux et un chemin émerge comme par magie vers un nouveau monde.

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