Elle sortit de son appartement, ferma la porte, et, fourrant les clefs dans sa poche, se dirigea vers l'escalier.
Elle était au cinquième étage, il n'y en aurait pas pour longtemps pour arriver en bas.
Commençant la descente, elle se prit à penser qu'il serait bien étrange qu'une quelconque personne écrive le récit d'une autre descendant un escalier. Ajoutant à cela qu'en descendant les marches, cette personne fictive réfléchirait, à ce même fait qu'une personne écrive l'histoire d'un personnage descendant l'escalier. Quoi de plus inutile que de converser autour de cette chose inerte dont les gens s'ennuieraient ? Il y a d'autres choses bien plus intéressantes qu'une descente d'escaliers. Et, qui, à son sens, feraient un bien meilleur sujet d'écriture. Surtout, qu'excepté lorsqu'on le descend ou le monte, l'escalier ne sert pas davantage aux récits. De même, beaucoup d'écrits se passent de lui, et suggèrent seulement l'ascension par ces seuls mots « ils se retrouvèrent à l'appartement numéro tant pour boire un café ».
Divaguant davantage sans cesser de marcher, elle se prit à penser que ces escaliers étaient bien plus interminables qu'à l'accoutumée, et que, la prochaine fois, elle prendrait l'ascenseur.