Chapitre.2
Mais dans l'ombre,des vieilles femmes délaissées des jeunes inassouvies
Une en particulier, amoureuse de lui depuis toujours...
Elle fantasmait .
La vieille institutrice, qui avait mené la vie dure à cette tête de bois. Elle avait réussi, et ce n'était pas une mince affaire, à lui inculquer, l'amour de la poésie, la rigueur des mathématiques, le plaisir de l'orthographe, la précision du vocabulaire, la justesse du verbe conjugué...
Il en avait passé des journées dans le cagibi, puni; elle avait vu ce garnement devenir un homme...
Dans la moiteur de son petit appartement, surchauffé, elle fantasmait, fantasmait, fantasmait...Un jour, elle décida de se lancer, elle écrivit une lettre enflammée. Au petit matin, après avoir risqué de prendre feu plusieurs fois, elle avait sa missive, brulante comme une forêt Canadienne:
Libre comme l'air,
Brulante comme le Vésuve, l'Etna et le Piton de la Fournaise
Flageolante comme la tour de Pise
Torride comme le désert de Gobi
Profonde comme le lac Baïkal, l'océan Pacifique et les fosses de Mariannes
Je suis à toi
Maintenant et à jamais
Elle voulait signer, n'osa pas, surtout, elle en avait assez dit, il devrait comprendre.
Elle se morfondit tout le reste du jour. À la nuit tombée, elle glissa la lettre dans sa boite.
Elle attendrait désormais .
Annotations
Versions