C’était une jeune fille bien sage

Qui griffonnait des cœurs sur les pages

De son journal, son ami secret

Bien à l’abri des regards indiscrets.

Elle lui confiait ses amours débutantes

Ses joies et ses peines d’étudiante

Sans lui elle eût été seule au monde

Comme parfois le sont les filles un peu rondes.

Elle s’appelait je crois, Pascale

Elle était douce et sentimentale,

On l’aimait bien c’est vrai qu’on l’aimait bien

C’est vrai, mais jamais on n’en disait rien…

Elle réconfortait les amis en peine

Elle avait quelque chose d’une magicienne

Mais peu à peu son regard s’est terni

On a su que c’était bientôt fini.

Elle devint de plus en plus pâle,

Et de sa belle écriture ovale

Sur son journal elle conclut sans détour :

« Je vous aime, moi qui meurs sans amour ».

Elle s’appelait je crois, Pascale

C’était une jeune fille bien sage

Comme parfois le sont les filles un peu rondes

On l’aimait bien, c’est vrai qu’on l’aimait bien…

Loulou…