II
Dans l’ascenseur du penthouse, qui est privé, je lui fous la paix. Qu’il réfléchisse au deal qu’il a accepté. Il ne me touche pas, n’essaye pas de me prouver à tout prix que je l’excite vraiment.
Je sais pourquoi il m’a suivi. Le penthouse est hors de prix. Donc il s’est imaginé que j’étais bourré de fric. Il n’a pas tout à fait tort. Il n’a pas tout à fait raison non plus. Le penthouse m’est offert, pour services rendus au propriétaire.
Du coin de l’œil, je l’observe. On dirait une rosière allant pour la première fois dans un café. Vais-je dépuceler ce jeune homme ? Ou me prépare-t-il le coup de l’innocent qui découvre et va-t-il simuler ? On va rigoler.
Je sors le premier de l’ascenseur et sors la clef d’ambre. La puce RFID est lue par les capteurs et les gravures sur les côtés, une fois la clef enfoncée dans la serrure, finissent de déverrouiller.
J’entre le premier, pose la clef là où elle va activer l’éclairage et fais quelques pas dans la chambre, le jeune homme sur les talons. Il s’immobilise quand il voit la vue. Ce soir, on est aux premières loges pour un spectacle son et lumière offert par Zeus. L’orage a éclaté.
Le jeune homme se dirige à pas lents vers la baie vitrée qui fait tout le tour de l’appartement. Je le suis, il m’a oublié, fasciné par le spectacle.
Je me tiens derrière lui et je me penche sans le toucher pour le sentir. Il a mis un parfum bon marché qui a commencé à surir sur sa peau.
Je pose mes mains sur ses épaules, je le retourne et le pousse contre la baie vitrée. Ses mains se posent sur ma ceinture, je les attrape et les bloque au-dessus de sa tête.
Je me penche et je l’embrasse doucement. Il me refuse l’entrée mais ça ne m’arrête pas. Ma langue glissant sur sa lèvre inférieure demande l’accès et je le sens serrer les lèvres pour ne pas céder.
Ce n’est pas grave, j’ai d’autres moyens. Je me colle à lui, frottant nos entrejambes l’une contre l’autre. Je prends ses poignets dans la main gauche, toujours au-dessus de sa tête, et je caresse son visage de la droite. Mes hanches le collent à la vitre et mon pouce fait pression sur sa mâchoire. Il ouvre la bouche, j’y glisse mon pouce et ses dents font pression dessus.
- Si tu me mords, lui dis-je doucement, d’une voix caressante, je t’encule à sec et je te tringle à m’en vider les couilles. Je te paierai le triple, mais tu auras mal au cul pendant un bon moment.
Le contraste entre les mots crus et la douceur du ton me fait moi-même frissonner et je le sens qui tremble contre moi. Je roule des hanches, frottant nos queues, toujours couvertes, l’une contre l’autre. Il soupire et me laisse entrer. Je l’embrasse, je le goûte, je pille sa bouche, je lui vole son souffle.
Quand on se sépare, il a les yeux fermés, il halète et il est raide comme la justice. Je suis à peine mieux.
- Je n’aime pas le parfum que tu portes, je préfère l’odeur de ta peau. Va prendre une douche.
Il obéit. Je me déchausse mais reste habillé, je mets sur la table de nuit du lubrifiant et une boîte de préservatifs. Je suis clean, moi. Mais lui, je ne sais pas.
J’entends la porte de la salle de bains et je me tourne lentement. Pudique, ou timide, il tient une serviette autour de sa taille. Et, si mon pantalon est toujours tendu par mon érection, sa serviette n’est soulevée par aucune queue enthousiaste. Et ses yeux sont baissés.
Je m’approche lentement, je prends son menton entre deux doigts et je l’embrasse tout doucement, mon pouce caressant sa mâchoire. Mon autre main se pose sur son épaule, descend lentement vers ses hanches. Une main au creux de ses reins, je le tire vers moi tout doucement, prêt à le lâcher s’il le veut. Il tremble. Contre ma cuisse, je sens sa queue qui redresse la tête.
- Tu as peur ? Tu es… vierge, n’est-ce pas ? C’est ta première fois avec un homme ?
Il hoche la tête à chacune de mes questions. Mince. Ça va rendre les choses plus difficiles.
- Pourquoi m’avoir suivi, si tu n’as jamais couché avec un homme ?
Il pose son front contre ma clavicule et quelque chose me fait passer mes bras autour de ses épaules, pour le réconforter.
- Je… Vous… Je suis attiré par vous.
C’est flatteur. Et est-ce sincère ? Je l’espère. Je continue à caresser son dos et il se détend.
- Tu veux continuer ?
- Oui, s’il vous plaît.
- Déshabille-moi.
Je passe un bon moment, avec ses mains qui, timides, se glissent dans mon pantalon pour attraper mon tee-shirt et me l’enlever puis osent défaire ma ceinture, les boutons de ma braguette un à un. C’est très érotique, ce lent déboutonnage. A chaque bouton qui s’ouvre, je sens la pression sur ma queue qui diminue et je sens ses mains qui s’enhardissent, qui explorent mon corps. Je ferme les yeux, c’est agréable. Je sens mon pantalon qui glisse le long de mes jambes, suivi de ses mains. Je lève un pied, puis l’autre, et j’entends mon falzar tomber sur un meuble. Je n’ai plus rien sur moi, mon boxer est parti avec mon pantalon.
Ses mains remontent de mes chevilles vers la Terre promise et font naître mille frissons et sensations délicieuses sur leur passage. Je préfère nettement être en charge de mon plaisir et de celui de mon ou de ma partenaire, mais là, maintenant, tout de suite, ça n’a pas d’importance. Ma queue se tend et moi je me détends.
Soudain, je sens sa bouche sur mes tétons… Il lèche, il suçote, il mordille. C’est tellement bon qu’il faut que j’y mette un terme si je veux le faire grimper aux rideaux avant de le rejoindre. Un puceau, ça s’éduque, doucement, tendrement, et pour ça, il faut rester maître de soi. Et avec sa bouche sur mes tétons et ses mains qui effleurent ma queue, c’est très difficile.
J’attrape sa serviette et je l’arrache, le laissant aussi nu que moi et le faisant sursauter. Sa queue effleure ma cuisse, lui arrachant un petit halètement de surprise. Je glousse, satisfait.
Puis, les deux mains sur son joli petit cul, je le soulève. Il passe ses jambes autour de ma taille et ma queue effleure son anus. Il sursaute, se raidit. Je fais deux pas vers le lit, ma queue glisse entre ses fesses, ce qui est absolument délicieux, et lui halète.
- Oh, tu aimes ça, on dirait.
- Je… ne sais pas.
- Tu réagis comme ça et tu ne sais pas ? Moi je sais.
Je suis satisfait de moi et de sa réaction, aussi. Je l’allonge sur le lit, au milieu, et je m’étends à côté de lui. Nous nous embrassons. Ça, il ne craint pas. Mes mains se baladent sur son corps de jeune homme, explorant les endroits sensibles. Comme pour moi, ses tétons le sont, alors je trace une ligne brûlante de baisers jusqu’à l’un d’eux et je me mets au boulot. Tout comme lui plus tôt, je tête, je suçote, je mordille, je lèche. Mais l’autre téton, lui, est victime de ma main. Je pince doucement, je tourne, j’effleure du bout des doigts. Puis je change. Et tout ça, sur fond de soupirs, de halètements et de gémissements de plaisir.
Je descends vers sa queue, embrassant sa peau douce, encore un peu infantile. Comme ceux de son peuple, il est peu poilu, et j’adore ça.
J'atteins son nombril, il sursaute.
Je continue ma route vers sa verge qui commence à pleurer. Je lèche le liquide transparent, salé et un peu amer. Je lèche son gland, je descends vers la base de sa queue, vers ses bourses qui ont commencé à remonter un peu, sous la stimulation.
Je les gobe et il crie de surprise et de plaisir. Je les masse doucement avec ma langue. J’adore ça. Et j’aime encore plus entendre ses petits cris de surprise, j’aime devoir bloquer ses hanches d’un bras pour qu’il ne puisse échapper à mes assauts.
Je lâche ses couilles et pose ma bouche à la base de sa queue. Du plat de la langue, je trace une longue ligne mouillée jusqu’à son gland, que j’avale. Puis c’est toute sa queue que j’avale. Mon réflexe pharyngé s’en mêle, alors je me concentre, je me détends, puis, lentement, je descends jusqu’à ce que mes lèvres soient à la racine de sa queue et mon nez dans sa toison. Putain, qu’est-ce qu’il sent bon… Cette bonne odeur masculine un peu forte…
Je fais quelques allers-retours, aspirant et serrant fort les lèvres en remontant vers son gland, bouche plus détendue en redescendant et j’entends une litanie de mots dans une langue inconnue. Je ne sais pas ce que ça veut dire, autre que j’ai réussi à lui faire perdre toute cohérence, toute capacité à réfléchir. Et à lui faire oublier que celui qui lui fait cette pipe est un homme, pas une femme.
- Je vais… je vais…
J’insiste, j’accélère, il se cambre en poussant un petit cri et j’avale tout ce qu’il me donne.
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