Chapitre 35 : Sur les hauteurs de Kelvingrove

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Ally

Stair m'avait prévenue : à Glasgow, ce serait encore différent du précédent concert. D'abord, c'était pour un festival, ils jouaient en plein air et ensuite, le public était beaucoup plus nombreux. Il était varié aussi, car ce soir-là, des groupes très différents allaient se produire. C'était la particularité de ce festival : offrir un large éventail de musiques, avec si possible des groupes ou des musiciens étrangers.

Nous avions profité des trois jours précédents pour nous balader dans les alentours. Treddy nous avait fait découvrir sa ville, puis il nous avait emmenés au Loch Lomond. Nous nous y étions même baignés. Ces journées avaient un petit air de vacances qui faisait du bien. J'étais loin des journées chargées à l'école, qui se terminaient par les heures de service au Blue Limon.

La veille du concert, nous étions partis à l'aventure, Jenna, Lynn, Stair et moi. Jusqu'à trouver un petit coin tranquille où nous avions nagé. Les paysages qui avaient défilé devant nos yeux étaient magnifiques et donnaient envie de s'arrêter à tout bout de champ, de tout regarder. Le soir, nous avions retrouvé Treddy et étions allés tous les cinq au pub. Snoog avait décliné car il était soi-disant inspiré. Les garçons n'avaient rien dit de spécial et l'avaient laissé tranquille, à l'hôtel. Nous ne découvririons que quelques jours plus tard ce qui l'avait vraiment motivé.

Le jour du concert, nous nous rendîmes assez tôt dans la matinée à Kelvingrove. C'était un des grands parcs de Glasgow. Jenna m'avait un peu décrit les lieux, puisque le groupe y avait joué l'année passée, en parfait inconnu. Cette fois, sans être une des têtes d'affiche, il figurait cependant en bonne place. Sur les cinq groupes qui se produiraient ce jour-là, il passait en troisième position.

Pendant que les garçons faisaient les balances et réglaient différentes questions avec l'équipe technique, que Gordon s'entretenait aussi de son côté avec les organisateurs, Jenna et moi partîmes nous promener dans le parc.

- Glasgow est vraiment une ville étonnante, me dit-elle à un moment alors que nous nous trouvions sur les hauteurs et qu'on apercevait une partie de la ville s'étendant au-delà des arbres du parc.

- Oui, je trouve aussi. Et les alentours sont vraiment beaux... Je suis contente que Treddy nous ait emmenés en balade. C'était vraiment chouette !

- Je le crois quand, ce matin, il a dit qu'on verrait des endroits encore plus beaux. L'an passé, nous n'étions pas allés au-delà d'Inverness. Là, on va vraiment entrer dans les Highlands en allant jusque sur l'île de Skye.

- A l'écouter, il donne vraiment envie de découvrir son pays, fis-je remarquer.

- Tout à fait.

- Il est vraiment sympa. Stair s'entend bien avec lui, ajoutai-je.

- Je n'en suis pas surprise, me dit Jenna. Plus les semaines passent, plus ils jouent ensemble - et même s'ils n'ont encore donné que deux concerts -, plus la mayonnaise est en train de prendre. Treddy s'intègre dans le groupe, pas à pas, sans forcer. Et ce qui est en train de se passer est vraiment réjouissant, à mon avis.

- Tu penses qu'il pourra vraiment remplacer Ruggy ?

Jenna soupira, puis répondit :

- Non. Dans le sens où Ruggy avait - a, pardon - une telle personnalité, que c'est impossible. Et qu'ils avaient créé des liens particuliers. En revanche, je pense que Treddy peut être le nouveau guitariste des Dark Angels. Que le groupe peut prendre un visage, une couleur, un son différents grâce à lui.

- Stair aime beaucoup travailler avec lui, il me l'a dit à plusieurs reprises. Il trouve que Treddy apporte vraiment beaucoup aux morceaux, y compris aux anciens.

- Je suis tout à fait d'accord, me dit Jenna. Et Treddy apporte un vrai équilibre au groupe, j'ai eu l'occasion d'en parler avec Lynn aussi.

- Dans quel sens ?

- Ils ont tous des caractères différents. Mais Lynn et Snoog sont des fauves, chacun à leur manière. Ils ont tous les deux un côté leader. Je ne dis pas ça pour valoriser Lynn, je pense que musicalement, c'est le cas. C'est lui qui assure la base des morceaux. Bien sûr, sans les trois autres, rien ne serait possible. Stair est beaucoup plus posé, même s'il présente beaucoup de points communs avec Lynn. Ils sont concis, directs et francs tous les deux. Dans la première version des Dark, il y avait un déséquilibre : j'avais remarqué que c'était souvent Stair d'un côté, les trois autres en face. Là, Treddy rééquilibre les choses. Cela fait deux pôles au groupe, en quelque sorte : un énergique et un posé. Et c'est aussi pour cela, je pense, que Stair peut retrouver une vraie créativité.

- Hum, fis-je tout en réfléchissant à ce que Jenna venait de dire. Je suis d'accord avec toi. Même si je n'ai pas connu l'évolution du groupe ces derniers temps, ce que tu dis de Ruggy est vrai. C'était déjà ainsi quand ils jouaient dans les pubs. Rien qu'avant les concerts, Ruggy ne tenait pas en place. Les trois autres arrivaient à se concentrer de façon plus calme - ce qu'ils font toujours, d'ailleurs. Je pense que jamais Ruggy n'aurait été capable de s'asseoir contre un mur pour se concentrer, comme le fait Treddy.

- Oui, voilà, c'est un exemple. Et je pense que le calme de Treddy rejaillit sur les autres. Lynn va mieux aussi, depuis quelques semaines. J'ai mis cela sur le fait qu'ils avaient repris, tous les trois d'abord, le chemin de la salle de répétition, puis de l'arrivée de Treddy, la perspective du premier concert, de la tournée... Mais je commence à penser que la personnalité de Treddy joue aussi, influence aussi Lynn.

- Stair ne parle pas beaucoup de Ruggy, fis-je. Mais il m'a raconté ce qui s'était passé ce soir-là. Il s'est senti très coupable de ne pas être intervenu.

- Il me l'avait dit aussi... soupira Jenna. Mais ces remords ne sont plus constructifs. On ne peut plus rien faire. Il faut qu'il l'accepte, qu'ils l'acceptent tous les trois, et qu'ils avancent, maintenant. Et là, on peut les aider. J'en suis persuadée.

- Je l'espère, dis-je.

- Je suis sûre que ça va faire beaucoup de bien à Stair que tu sois avec nous pour cette tournée, Ally. Vraiment. Je ne dis pas ça pour te lancer des fleurs, mais parce que je le crois sincèrement.

Je hochai la tête. Nos conversations à ce sujet, à Jenna et moi, allaient toutes dans ce sens. Ca faisait beaucoup, certes, mais c'était aussi très enrichissant et épanouissant. Stair et moi, nous nous retrouvions, je prenais tout doucement mes marques auprès du groupe, celui-ci renaissait après des mois douloureux. Et les trois garçons retrouvaient aussi leur propre équilibre. Une page était en train de se tourner.

- Et Snoog ? fis-je. Tu crois qu'il reprend le dessus, lui aussi ?

- Oui, m'assura Jenna. Il a été très fragile quand on est revenu à Manchester. Gordon et moi, on ne l'a pas lâché. Limite, on le harcelait.

Même si le ton de Jenna était sérieux, je ne pus m'empêcher de pouffer :

- Pour une fois que c'était dans ce sens-là...

Mon amie sourit :

- Tu as raison. Il a été tellement lourdingue au début...

- Il t'a draguée ?

- A mort. J'avais l'impression d'un fauve qui me tournait autour et qui cherchait la faille. Manque de bol pour lui, je ne lui en ai présenté aucune... Il t'avait draguée, toi ?

- Pas vraiment, répondis-je. En fait, au début, je me demandais s'il m'avait captée. Pour Ruggy, ça a toujours été le cas : j'ai toujours eu l'impression que je n'existais pas. Le seul qui parlait vraiment avec moi, c'était Lynn. Il s'intéressait à ce que je faisais, à mes projets. On n'avait jamais de longues conversations tous les deux, mais il m'arrivait aussi de parler de musique, de leur prestation avec lui. Et après... après la rupture, il a été le seul à me parler encore. Snoog me saluait toujours, en général, mais rien de plus. Et avant... Je m'étais dit qu'il y avait deux raisons à cela : soit il m'ignorait parce que je n'étais pas son genre, trop petite, trop menue, trop jeune... Soit c'était parce que j'étais avec Stair et qu'il ne voulait pas empiéter sur ses plates-bandes. Mais je pense que c'est la première raison : tu étais avec Lynn et ça n'a donc pas empêché Snoog de te draguer.

- On peut le dire, rit Jenna. Mais maintenant, c'est différent. On a une relation plus amicale et presque... fraternelle.

- C'est vrai. Et ton avis compte pour lui.

- Oui. Il hésite rarement. Il a un choix sûr, il est rapide aussi. Il ne tergiverse jamais à prendre une décision. Mais, ça arrive qu'il doute. Et là, le petit coup de pouce est toujours bienvenu.

- C'est quand même un sacré phénomène.

- Ca, on peut le dire ! Mais je pense qu'il fait aussi avancer le groupe, par son côté visionnaire. C'est lui qui a le plus mis en garde les autres au moment de signer l'engagement avec Virgin. Pour les questions de droits. C'est lui qui apporte aussi le plus de chansons au groupe, même s'ils les travaillent ensuite tous ensemble. Et avec No man's land, il ouvre de nouvelles perspectives. Je ne sais pas s'il va continuer dans cette voie, mais j'en suis presque certaine. Et je n'oublie pas qu'il a été le seul capable d'écrire non pas une chanson, mais deux en plus !, sur l'accident de Ruggy. Lynn ne pouvait exprimer ses émotions - douleur, culpabilité, rage - qu'en jouant. Stair aussi. Snoog, lui, a pu écrire des textes. Et ça, pour moi, c'est la preuve qu'il a réussi à dépasser cet état second dans lequel il s'est trouvé pendant un moment. Surtout avec Regrets.

- Elle est très belle, cette chanson, dis-je. Elle me colle des frissons à chaque fois qu'ils la jouent.

- Moi aussi.

Nous gardâmes le silence un moment, chacune perdue dans nos pensées. Nous étions en train de revenir vers le grand espace où auraient lieu les concerts. On voyait déjà, de loin, les installations autour de la scène. Pour le moment, le public était rare, quelques personnes traversaient les pelouses, d'autres étaient assises en petits groupes et pique-niquaient ou simplement, attendaient en profitant du soleil et des températures agréables de cette journée.

- Ils vont jouer dans de bonnes conditions, fis-je remarquer. Il fait beau, pas trop chaud. Ce sera bien pour le public également.

- Oui, dit Jenna. Tiens, passons par là. Je crois que c'était là que je m'étais installée l'année dernière. J'avais une bonne vue sur la scène, même si j'étais un peu loin. Et je voyais aussi très bien le public.

Nous nous dirigeâmes en effet vers de petites collines qui entouraient le site. Il n'y avait encore personne à cet endroit, juste des promeneurs qui passaient dans l'allée en contrebas.

- Tu voudrais qu'on revienne ici, Jenna ? Pour ce soir ?

- Je t'avoue que j'aimerais bien rester en coulisses : je ne les ai encore jamais vus dans un festival en étant en coulisses, hormis le festival amateur à Liverpool, mais c'était à une tout autre échelle.

- Ca me va, dis-je.

- Par contre, rien ne nous empêche de regarder au moins le premier groupe, voire une partie du concert du deuxième côté public. On pourra rejoindre les coulisses avant le show des garçons, avec nos passes.

- Sauf s'ils veulent qu'on reste avec eux avant.

- Bien sûr.

- Lynn a-t-il besoin que tu sois là, Jenna ? Avant de monter sur scène, je veux dire ?

- Ca dépend des circonstances. En général, j'essaie toujours d'être présente, comme on l'a fait à Newcastle. Pas forcément durant tout l'après-midi, mais à certains moments.

- Stair était content que je sois avec lui l'autre fois.

- On va donc rester avec eux, me dit-elle.

Nous redescendîmes alors de la petite colline, traversâmes la grande pelouse devant la scène, puis contournâmes celle-ci. Nous présentâmes nos passes et on nous laissa aller. Les loges étaient installées dans des préfabriqués et l'ensemble formait comme un petit village derrière la scène, avec un espace pour la presse, une infirmerie, des sanitaires... Nous gagnâmes la loge des garçons. Gordon se trouvait avec eux. Ils étaient tranquilles et discutaient entre eux. Ils n'avaient pas encore adopté leur attitude d'avant le concert.

Stair

Glasgow. Kelvingrove. Je me souvenais très bien des émotions qui m'avaient saisi un an plus tôt, lorsque nous étions montés sur scène pour ce premier vrai grand concert dans de telles conditions. Nous étions encore un groupe amateur, sans agent, n'ayant sorti aucun disque, pas même une maquette. Malgré tout, le public nous avait réservé un accueil chaleureux et nous avions bien lancé la soirée.

J'étais heureux de revenir. De jouer ici à nouveau. Glasgow était aussi accueillante que l'an passé, les organisateurs et bénévoles aussi sympathiques. L'ambiance était bon enfant, presque familiale, en coulisses. On ne sentait pas la tension monter. La tête d'affiche de ce soir était Sting et nous eûmes l'occasion de le croiser. Un petit bonjour sympa, quelques encouragements de sa part. Cool.

Je me demandais si, un jour, à l'occasion d'un festival, nous jouerions ainsi avant Scorpions, AC/DC ou, summum du summum, avant Maiden. J'en perdrais certainement tous mes moyens d'imaginer que Steve Harris pourrait entendre ce que je jouais.

Comme à Newcastle, les filles s'étaient baladées dans les alentours. Cela allait peut-être devenir une habitude pour elles. Autant nous aimions arpenter la ville dans laquelle on allait jouer, comme Snoog nous avait incités à le faire l'an passé, autant il me semblait qu'Ally et Jenna aimaient, à leur façon, prendre le pouls du public avant notre prestation.

Quand elles nous rejoignirent, nous avions terminé les balances depuis une grosse demi-heure environ. On était tranquille, à discuter avec Gordon. Il veillait vraiment sur nous, interdisant à Snoog d'attraper une bouteille de bière, discutant tantôt avec nous tous, tantôt avec l'un d'entre nous en particulier. Ce fut un peu avant le retour des filles qu'il me demanda si Ally était contente d'être avec nous, comment elle vivait ce tout début de tournée.

- Ca va, Gordon. Ca lui plaît bien, j'crois. Elle découvre un autre monde, comme Jenna avait eu l'occasion de le faire l'année dernière.

- Elle n'est pas trop fatiguée après son année universitaire ?

- Elle a bien récupéré. Elle avait pu commencer à se reposer entre la fin de ses exams et l'annonce des résultats. Puis là, maintenant, elle est sereine. Elle va aborder sa dernière année, son inscription est payée... Ouais, elle a du poids en moins sur les épaules.

- C'est bien, fit-il. Et elle a raison d'en profiter. Et toi ? Tu es content qu'elle soit là ?

Je lui répondis par un large sourire radieux. C'était la meilleure réponse que je pouvais lui faire.

**

- Bonsoir Glasgooooooooooooooooowwwwwwwwwwwwwww !!!

Snoog venait de faire son entrée. Chevelure flamboyante, poing levé, déjà planté face au public.

- On est très, très heureux de revenir jouer ici, à l'occasion de ce super festival ! Pour ceux qui nous avaient découverts l'an dernier, vous pourrez entendre ce soir quelques nouvelles chansons. Et pour commencer... Lies, more lies !

Et on démarra à fond.

Les filles étaient restées en coulisses, pour suivre le show. D'une certaine façon, je trouvais cela rassurant, sécurisant, réconfortant pour nous. Elles étaient là comme Gordon, à veiller sur nous. Et j'étais vraiment très heureux de la présence d'Ally. Au-delà de nos retrouvailles, au-delà de ce chemin que nous voulions maintenant parcourir ensemble, sa présence, sa foi, son amour pour moi me faisaient du bien quand j'étais sur scène.

La tournée de l'hiver dernier nous avait incités à mieux occuper l'espace, notamment pour Snoog et surtout moi. Lui, c'était presque inné. L'impression de Lynn et de Jenna rejoignait bien la mienne : le fait qu'on avait, à le voir, le sentiment qu'il avait fait cela toute sa vie. Dans son sillage, j'avais aussi pris l'initiative de me mettre plus en avant sur la scène. Je me souvenais bien des concerts de Maiden : Steve Harris n'était que rarement derrière, parfois juste pour se rapprocher de Nicko Mc Brain, pour jouer quelques mesures avec lui. Il n'était pas derrière les trois guitaristes, ni derrière Bruce Dickinson, mais à égalité avec eux. Devant ou sur les côtés. Et quand ils jouaient un passage particulier d'un morceau, il n'hésitait pas à se trouver vraiment face au public, parfois très proche.

J'avais discuté de cela avec Gordon et aussi avec l'ingénieur du son qui nous avait accompagnés durant la tournée. Quand on était encore avec Ruggy. Et ils nous avaient fait quelques suggestions intéressantes, à tous les deux. J'avais gardé cela en tête et je jouais désormais beaucoup plus proche du bord de la scène. Surtout quand nous étions sur de grandes scènes. Sur des plus petites, comme à Newcastle ou à Manchester, c'était bien entendu un peu différent.

Gordon avait eu à cette occasion une image qui m'avait marqué : il fallait occuper tout l'espace de la scène, ne pas hésiter à bouger - les câbles étaient suffisamment longs pour qu'on le fasse sans difficulté et puis, les techniciens en coulisse surveillaient chacun d'entre nous pour qu'ils ne s'emmêlent pas. Oui, il fallait occuper l'espace comme un peintre occupe toute la toile de son tableau. Il ne se contente pas d'un gribouillis dans un coin. Nous devions, à nous quatre, faire pareil et ainsi, également, épauler Snoog.

Treddy n'était pas du genre à sauter partout, à se rouler sur le sol avec sa guitare. Mais il savait être présent, et il n'hésitait pas non plus à traverser la scène pour venir jouer à côté de moi, pour se trouver proche de Snoog quand il se lançait dans un solo ou pour rejoindre Lynn quand on démarrait un nouveau morceau. Je m'efforçais de faire un peu pareil. Cela donnait tout de suite plus de punch à nos prestations, on sentait aussi mieux passer une connivence avec le public. C'était chouette.

Alors que nous allions entamer No Future, Snoog marqua à nouveau une courte pause. La plupart du temps, il annonçait rapidement les morceaux, se permettant juste une digression sur No man's land qu'il annonçait comme étant un des morceaux du prochain album. Là, il présenta le groupe, et chacun commença alors à jouer de son instrument, au fur et à mesure qu'il parlait.

- Merci à vous, merci. Il est temps, je crois, de vous présenter le groupe... A la batterie, le mec qui tape fort là-bas ! Lynn !

Et Lynn se mit à taper tout doucement, comme pour le contredire, ce qui déclencha un grand éclat de rire dans le public.

- A ma droite, le grand escogriffe, là... Celui qui joue tellement vite qu'on ne voit pas ses doigts... A la basse, Stair !

A mon tour, je me mis à jouer lentement, pour suivre le tempo de Lynn. Nouveaux rires dans le public.

- Tin, les mecs, ils me font mentir... Voyons ce que va faire le troisième ! Il est avec nous depuis peu, il a quitté ses magnifiques Highlands pour nous rejoindre... L'homme de Glasgooooow ! A la guitare, Treddy ! Et tu joues, toi, mon gars, hein...

A ce moment, Lynn et moi accélérâmes et Treddy se cala. Nous eûmes droit à de beaux applaudissements du public. De quoi rendre vraiment heureux. Je m'approchai du micro et dis simplement :

- Et celui qui doit nous suivre, quoi qu'on fasse... Snoog !

Marrant, mais il y eut comme des cris féminins un peu hystériques dans le public...

Après No Future, nous terminâmes le show par Reviens ! et par Redemption. Puis nous nous dépêchâmes, au moins Lynn et moi, de retrouver nos p'tites minettes.

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