Chapitre 16 : Laisse-moi faire.
Après avoir salué nos hôtes et accepté de les retrouver au petit matin pour découvrir la pêche à pied, j’attrape Samy par la main et l’entraîne au bord du bassin. À chacun de ses sourires, mon cœur chavire. À chacun de ses regards, mon âme s’égare. Au cours de la soirée, j’ai ressenti le besoin de le combler. À chacune de ses paroles, mon pouls s’affole. À sa façon, il me fait perdre la raison. Je veux profiter de cette première nuit ensemble sur les routes pour offrir une parenthèse sensorielle à celui qui comble ma vie à présent. La plage à cette heure est déserte, tout est propice à un instant de lâcher prise, un de ceux qu’il m’a appris à apprécier depuis que nos routes se sont croisées. À ses côtés, le moindre détail devient un petit rien plein de charme. Dans ses bras, je me sens un autre homme, plus courageux, plus confiant, plus insouciant, moins ombrageux. Il a su estomper ma colère, me rendre l’espoir, aussi ce soir je veux en retour le satisfaire.
La douceur de la nuit nous enveloppe, les températures sont agréables pour la saison. Les étoiles guident nos pas. Ulysse nous devance, heureux de vagabonder en toute liberté. Il s’éloigne juste assez pour nous laisser profiter de cet instant de complicité. Nous marchons main dans la main, nos doigts emmêlés. Les vagues échouent à nos pieds, chatouillent nos orteils, la fraîcheur de l’eau nous fait frissonner. La lune caresse sa joue avec délicatesse. Je ne peux résister et vient à mon tour dessiner avec mes lèvres le chemin parcouru par l'astre opalin. Puis, nos bouches se retrouvent, assoiffées. Je l’enlace, l’embrasse et le saisis par la taille.
Lentement, je passe mes mains sous son polo pour sentir la chaleur de sa peau. Mes doigts remontent le long de ses abdos avant de titiller ses pectoraux. Mes mains glissent le long de ses reins avant de se perdre sur le galbe de ses fesses. Je franchis avec liesse la barrière de son pantalon en lin. Je laisse mon désir guider mes mouvements et trace avec mes doigts de petits cercles avant de venir paresser sur ses hanches. J’effleure l’intérieur de ses cuisses, frôle l’aine et cajole ses bourses. Je sens son sexe à l’étroit dans son étui, m’agenouille et m’ouvre l’accés à son intimité. Mes lèvres gourmandes déroulent son sexe pour s’emparer de son gland. Ma langue lèche son attribut en érection. Ma bouche enrobe son pénis et débute ses va-et-vient langoureux, je le fixe dans les yeux, resserre mon étreinte et lâche dans un soupir :
— Laisse-moi faire mon coeur.
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