Frisette Premier
Ô chevalier laqué,
Coiffé pour tes hauts faits
De l'ordre de la Raie,
Qui, de mèche avec les Bigoudis
Et les Concentrés Actifs de Fruits,
Domptas et démêlas,
Avec force et éclat,
Le royaume des Rastas,
Tu partis en croisade,
En dépit des tornades
Et des embuscades,
Au côté des Fortifiants à Bulles,
Sans peur et sans pellicule,
Affronter
Tignasses Teigneuses, Perruques Pouilleuses
Postiches Penchantes, Toisons Tournantes.
Chevaleresque châtelain du Deux en Un,
Chevauchant Parce que tu le vaux bien,
Ton dévoué destrier,
Tu te montras intraitable,
Lors des batailles impitoyables,
Face
Aux Épis Cruels
Et aux Moumoutes Rebelles.
Ô sire ondulé,
Trop de cheveux innocents ont été maltraités.
Ô maître frisotté,
Trop de joutes emmêlées se sont succédées.
Pourquoi tant de levées de boucliers
Pour des dégradés ratés ?
Pourquoi tant de crêpages de chignons
Pour des colorations sans nom ?
L'ère des massacres capillaires n'a que trop duré.
Il est temps de déposer,
Sur la Table ronde ou carrée,
Gels, peignes et ciseaux crantés.
Le règne de la Boule à Zéro a sonné !
Seigneur du Tif Permanenté,
Prends soin de toi
Et souviens-toi
Que crânes chauves et crânes rasés
Sont les seuls garants de la Paix.
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