L’amour a frappé à ma porte.

Toc toc toc.

Sans fausse note.

Toc toc toc.

L’amour a frappé à ma porte.

Toc toc toc.

Sans escorte.

D’abord, timide.

Le voici, volubile.

Toc toc toc.

J’hésite.

J’attends.

J’ai peur

de me faire arnaquer

par cet envoûtant arna-cœur.

Toc toc toc.

Et si j’osais ?

Boum boum, boum boum, boum boum.

L’amour cogne dans mon cœur.

Boum boum, boum boum, boum boum.

Je le sens.

Boum boum, boum boum, boum boum.

L’amour cogne dans mon cœur.

Boum boum, boum boum, boum boum.

Il bat à cent à l’heure.

Il m’envahit

entièrement

d’une douce torpeur

qui me fait oublier

chagrins

et pleurs.

Boum boum, boum boum, boum boum.

L’amour bat en moi.

Boum boum, boum boum, boum boum.

Je le ressens.

Boum boum, boum boum, boum boum.

L’amour bat en moi.

Boum boum, boum boum, boum boum.

Entre cent-vingts et cent-quatre-vingts

battements.

Sur le monitoring fœtal,

l’amour cavale.

Sur le monitoring fœtal,

l’amour s’emballe.

Ouin ouin ouin.

L’amour est vivant.

Ouin ouin ouin.

Je le vois.

Je l’entends.

Ouin ouin ouin.

L’amour est vivant.

Ouin ouin ouin.

Fragile.

Mais tellement vivant.

Maintenant,

plus que jamais,

aucun regret,

Juste un bonheur illimité

que d’avoir laissé entrer

l’amour,

quand il frappait

à ma porte.

Toc toc toc.