Un pétale de pluie s’est posé sur ma main

Le crépuscule est là:je dors je meurs je rêve…

C’est l’automne et l’hiver, c’est demain et l'ève :

Le pétale a roulé comme hier et demain…

Tous mes pleurs ont séché, la sieste a commencé…

En douceurs… En lenteurs… Sans destin achevé.

Tous mes pleurs ont roulé jusqu’à l’aube éveillée :

Sans vie à commencer, je ne suis jamais né.

Dans ce rêve à rebours de ma vie endormie,

L’espace a reflué aux confins de l’été,

Aux confins du printemps, aux confins de l’esprit :

J’ai oscillé sans fin, sans jamais commencer…

Dans ce rêve en écho où le vent rebondit,

Le sommeil et l’oubli ont soufflé sur mes cendres :

les percées de lumière ont bercé mon ennui ;

Je n’avais qu’à m’y fondre et je n’ai fait qu’attendre.

Tout est triste aujourd’hui et l’espoir est meurtri.

Tout est joie au-delà de ce que fait le temps !

J’essaie de renoncer au sommeil, à l’oubli.

Je respire au présent : l’éternel est l’instant.