21.4

2 minutes de lecture

Yoo ! 2e épisode du jour ! (J'ai perdu toute mon avance, actuellement j'écris chaque épisode juste avant de le poster xD Donc désolée d'avance pour les maladresses, c'est du 1er jet pur jus...)

Bon dimanche tout le monde :D

---------

– Il est vrai, dis-je à mi-voix. Imaginez-vous une telle chose ? J'ai eu des difficultés à le croire lorsque l'on me l'a raconté. Mais ma grand-mère, celle-là même dont vous aimez dire tant de mal, répète souvent que les vieilles histoires ne meurent jamais... Même cachées, elles rougeoient comme des braises et chaque année qui passe leur donne davantage de force. Il suffit de les divulguer pour qu'elles prennent feu.

Les deux Dames disparurent derrière nous. Alors Sakhata me toisa d'un air si haineux que toute sa beauté s'en trouva meurtrie.

– Personne ne croiera une fille aussi jeune, aussi misérable et aussi malade que toi.

J'eus envie de la gifler. À la place, j'empoignai le tissu souple de mon kimono et le serrai très fort.

– Je ne suis pas malade ! Mon poids n'est en rien une maladie, personne n'est malade dans ma famille ! Tout le monde mange, rit, travaille avec autant de force que n'importe qui ! Ma mère m'a rendue heureuse, ma grand-mère m'a rendue heureuse ! Pouvez-vous en dire autant de vous ? Qu'avez-vous fait de votre vie, mis à part ruiner votre fille ?

– Silence, insolente ! siffla-t-elle. De l'avis de toutes, ma fille est le plus beau joyau de sa génération. Un véritable diamant !

– On ne taille pas les enfants pour en faire des diamants ! Ce sont les pierres que l'on taille ! (Plus je songeais à la petite Nasti que j'avais connue à l'école, plus ma voix faiblissait.) Les enfants n'ont ni à briller, ni à souffrir. N'y a-t-il donc aucune bonté, aucune douceur en vous ?

Avant qu'elle n'ait pu rétorquer, je me tournai vers mon Ours.

– Allons-y, Auroq. Je n'ai plus rien à dire à cette Dame.

Je conclus par dessus mon épaule :

– Je suis peut-être jeune et misérable, et ma parole vaut peut-être moins que la vôtre, mais je pense que tout le monde au neuvième étage saura se souvenir de « l'ourson ». La seule raison pour laquelle je garde encore ce secret, c'est par respect pour votre fille !

La tête haute, je quittai les lieux appuyée sur le bras d'Auroq pour ne pas montrer que tout en moi tremblait de terreur, que mes jambes ne me portaient qu'à grand-peine.


Annotations

Versions

Ce chapitre compte 9 versions.

Vous aimez lire Cornedor ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0