L’Echo du Dialogue

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Depuis qu’il est rentré chez lui, Cédric rumine et fait les cent pas dans son appartement.

Ni télévision, ni musique. Rien que le silence de son logement, rythmé par les klaxons et les éclats de voix typiques des bouchons parisiens à l’heure de pointe, étouffés par les fenêtres fermées.

Les deux dernières journées ont été émotionnellement éprouvantes depuis sa rencontre avec Zorba. Ce soir, il repasse en boucle leurs échanges : tantôt il mime son interlocuteur, tantôt il rejoue son propre personnage. Tantôt il chuchote, tantôt il parle à voix haute, ou même plus fort.

Il se pose de plus en plus de questions existentielles, auxquelles il accorde désormais une plus grande importance. Son esprit bouillonne, revivant sans cesse ses échanges avec Zorba

Surtout il se (re)découvre une sensibilité qu’il avait enfoui au plus profond de son être. Pleurer à toujours été signe d’une faiblesse. Et pourtant, il se surprend les joues humides alors qu'il ressasse certains souvenirs de son passé.

A d’autres moments, il explose de colère contre lui-même ou contre celles et ceux qu’il estime responsable de son mal-être. L’intensité de ses émotions devenant trop forte, il en vient même à donner un grand coup de poing contre le mur de sa cuisine. La force de son geste est telle que le bruit résonne dans l’appartement et fait vibrer les casseroles accrochées. Tout en constatant l'empreinte de son poing sur le mur, il ressent immédiatement de la honte envers lui-même.

Il repense également à cette phrase que Zorba dit à son sujet : “Vous êtes une belle personne”. La bienveillance du regard de Zorba et l’infini douceur de chacun de ces mots le transporte comme sur un nuage. Cette phrase, qu’il pense n’avoir jamais entendue le remplit d’une émotion qu’il a du mal à s’expliquer. Il se sent fébrile et fragile, loin de l’image du Cédric froid et distant qu’il renvoyait il n’y a pas si longtemps.

Tel un serpent en pleine mue, il fait un premier pas vers son véritable moi ; toutes les émotions qu’il refoulait par conformisme explosent en lui ce soir. Ces réflexions l’occupèrent jusque tard dans la nuit puis il finit par s’endormir d’épuisement.

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