Entre Rêve et Réalité

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Toc, toc, toc.

TOC, TOC, TOC.

Depuis combien de temps cet oiseau tambourine-t-il sur son crâne ?

D’un geste virulent, il tente de faire partir le volatile, puis, regarde d’un air hagard tout autour de lui, en quête d’un indice lui rappelant où il se trouve. Le décor fait écho à un vieux souvenir : une place circulaire recouverte d’un épais tapis de feuilles colorées, entourée de bancs publics et de lampadaires émettant des halos de lumière, qui traversent un épais brouillard.

Au loin, il remarque une silhouette déambulant dans cette ambiance surréaliste à la recherche de quelque chose ou quelqu’un.

Il s’agit d’une dame élégante vêtue d’une jupe plissée noire et grise, d’un cardigan multicolore orné d’une broche verte en forme de tortue, ainsi que d’un petit sac de cuir noir, porté en bandoulière.

Un peu à l’image de l’endroit inconnu dans lequel il se trouve, il y a quelque chose de vaguement familier dans l’accoutrement de cette personne. Mais impossible de mettre un nom sur son visage.

Il l’appelle, mais elle ne répond pas. Il crie plus fort, puis hurle à pleins poumons, mais rien n’y fait : elle reste insensible au vacarme, comme imperméable à sa présence. Désespéré, il s’élance, tend les bras pour l’attraper par les épaules, mais passe à travers son corps. Pris dans son élan, il trébuche et s’écroule lourdement au sol. Un frisson glacial lui parcourt l’échine alors qu’il traverse cette silhouette irréelle, tandis que des effluves diaphanes se mêlent à la brume épaisse qui l’enveloppe .

Il reste allongé, immobile. Il distingue vaguement une présence puis, son champ de vision se rétrécit de plus en plus jusqu’à se laisser envahir par une obscurité totale. Quelques minutes plus tard, qui semblent durer une éternité, il ouvre lentement ses yeux, ramené à la réalité par ses propres cris.

Lui qui s’attendait à ressentir le froid et l’humidité des feuilles mortes, il découvre la chaleur et la douceur de son lit. Il lui faut plusieurs secondes pour réaliser où il est, puis reprendre ses esprits. D’habitude il ne se souvient pas de ses rêves, or celui-ci lui laisse une sensation troublante de réalité. Alors qu’il reste immobile dans son lit, il ressent une tristesse infinie, une pointe d’angoisse et de mélancolie.

imparrable, la routine reprend ses droits : il se lève, se fait couler un café puis s'assoit sur le canapé du salon, sa tasse dans une main et son téléphone dans l’autre.

Après avoir tapoté sur son écran, il remarque que celui-ci affiche une heure encore matinale. Il est 7:22 et, sans vraiment se l'expliquer, il ressent l’envie d’envoyer un message à Zorba. Il ne sait pas trop quoi dire mais l’idée d’une conversation inachevée fait son chemin. Il tape un premier message, puis efface. Un autre, même hésitation. Les mots ne semblent pas assez clairs, pas assez profonds. Il soupire, passe sa main sur son visage et finit par taper simplement : « Merci encore pour le verre chez Camille » Un instant de flottement, puis il appuie. Quelques minutes s’écoulent lentement quand, n’ayant pas reçu de réponse, il décide de revenir à la charge en demandant : “Et si on continuait notre conversation. Seriez-vous disponible aujourd’hui ?”. Très rapidement, il reçoit une réponse lui disant simplement “banco - rendez-vous dans une heure à notre endroit habituel ?”

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