La vérité

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— Tu es bien pensive Adela.

Effectivement, Carmen à raison, voilà trois jours que je me brise le crâne à chercher une solution. Ma sœur est rentrée chez nous depuis une semaine après un mois de rééducation. Bien qu’elle soit suivi à l’extérieur pour renforcer ses nouveaux acquis.

Elle est quand même spectaculaire dans sa capacité à avoir retrouvé quelques fonctions cognitives, parlant de manière cohérente et comprenant mieux les choses. Elle garde tout même une sonnerie pour se souvenir de prendre son traitement et continue d’apprendre à s’orienter.

Par contre, au niveau physique, elle fatigue beaucoup avec sa canne et se refuse de parfois prendre un fauteuil pour se déplacer. Et puis, au-delà tout ça, son trou noir s’est transformé en :

— Elle se souvient.

Mon amie s’assoit lentement en face de moi sur la table dans la salle des professeurs, vide à neuf heure. Je n’ai pas cours, évaluant mes premières années. Son silence est pesant mais elle finit par demander calmement :

— De tout ce qu’il s’était passé ?

Je sors de mon portefeuille, une ancienne photo dans un cours de danse pour lui expliquer :

— Il y a trois jours, elle voulait retrouver ses souvenirs concernant Rosa. Ma mère l’a laissé avec un album dans le bureau et moi, rentrant des courses, je suis allé fumé. Je n’étais pas loin d’elle ce qui m’a permise de me précipiter pendant sa chute. L’étagère est tombée sur elle car elle voulait remettre le premier album pour prendre le deuxième. Sa jambe lui faisait mal, elle hurlait, ayant aussi mal à la tête. Sur le canapé, je l’a rassuré comme je pouvais avec ma mère venu m’aider.

— J’imagine que ce cliché veut dire quelque chose.

— Elle avait gardé dans sa ma main droite et c’est calmé qu’elle nous a dit qu’ils sont mort.

— Ils sont morts ?! Mais il n’y a que son amie ici.

— Derrière elles, dans le miroir qui reflète l’extérieur.

— C’est un peu flou, on dirait un jeune garçon.

— Il s’appelait Adrian, quinze ans. Il venait danser parfois avec elles. Il a disparu sans laisser de trace. Marta nous a appris qu’elles avaient souvent discrètement des leçons de danse dans un quartier déjà connu pour des trafics de drogues. Mes parents n’ont jamais su qu’elles étaient amis avec ce jeune garçon.

— Tout cela nous éclaire pas sur son enlèvement et le meurtre de Rosa.

— Rosa l’avait appelé pour de l’argent sauf que c’était un piège pour payer une dette disons. Pendant, ce qu’il semble confirmer son court moment là-bas, ce temps était utilisé pour parler de leur ami, un petit guetteur accusé d’avoir volé un camion de drogue et apparemment tout brulé.

— Je suis toujours dans le flou.

— Elle se rappel qu’on les avaient forcés à regarder son horrible mort filmé. Il semble que c’était quand il avait quinze ans…Une punition bien cruelle. Elle croit que c’est de sa faute, elle avait dû le pousser au vol. Pour terminer, il lui a forcé à tuée son amie pour son mensonge, Marta pense qu’elle devait lui dire la vérité, pour qu’ils se rencontrent en fait.

— Elle a donc vu deux morts en direct…la pauvre. En plus de sa maladie, elle reste handicapée et donc traumatisé. Mais, pourquoi l’a laissé en vie ? Au fait, tu as surement entendu que la police a retrouvé, récemment, la camionnette du rapt contenant les garrots, les liens et donc les ADN de ta sœur ainsi que de Rosa ?

— Oui, on le sait. Tu sais, je me pose la question depuis, depuis son coma. Sans doute, que laisser un traumatisme est une torture plus sadique que la voir mourir ? Et il parait que ce type se balader cacher dans des clubs et que c’est par hasard, qu’il est tombé sur Rosa. De là, en quelques jours, une belle emprise pour provoquer la vengeance, des années après.

— Vivement qu’il prenne tarif lui ! Bon, du coup, comment va ta sœur ?

— Elle reprend son silence la journée et commence à refuser de manger…On pense fortement la placer dans un centre. Sa crise a tout réactivé et c’est intense la nuit. Le médecin lui a prescrit un calmant hors ce le long terme, il ne suffira pas. Elle n’est pas prête à se lancer dans des thérapies ni témoigner à la police dans le cas où le dossier s’ouvre quand il sera arrête.

— Je comprends. Il lui faudra du temps, c’est certain. L’école reste bien sûr ouverte pour se changer l’esprit disons.

— Merci de ton soutien. Bien, moi aussi, je tiens à changer de pensées, j’ai une question sur un de mes élèves en première année.

Echanger sur un autre sujet me fait moi aussi du bien. Puis, au repas, j’ai la surprise de voir ma sœur avec Roberto. En passant les voir, elle m’explique qu’elle veut passer du temps avec lui et j’en suis heureuse de cette initiative. Il ne sait encore rien et j’espère qu’elle va réussir à lui dire aussi la vérité. Se confier une deuxième fois, l’a soulagera, en plus de se rappeler qu’on la soutiendra quoiqu’il arrive.

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