La gendarmerie appela Lucie le jour qui suivit.

- Nous avons besoin de vous. Êtes-vous libre cet après-midi ?

- Oui.

Rapidement, Lucie paniqua.

- Je suis juste témoin !

- Ne … vous inquiétez point, on est là pour votre sécurité.

Puis elle vit de sa fenêtre un homme qui la fixa du regard.

- Je crois qu’il est là.

Puis il repartit.

L’après-midi, Lucie fut questionnée.

- Nous l’avons mis en garde à vue, il y a trente minutes, vos descriptions nous ont beaucoup aidées.

- Merci.

- Il se défend d’une manière assez … étrange. Il dit qu’il ne vous connaît pas.

- Je ne le connais pas non plus. Il a quoi dans sa tête pour tuer un de nos voisins ?

- Il se défend aussi en disant qu’il a des troubles psychiatrique et qu’il n’assume pas sa situation de détresse, il a besoin d’argent.

- Le crime pour l’argent !

- Et de plus passionnel il aurait tuer il y a dix ans son épouse. Son dossier est remplie de crimes !

- Qu’attendez-vous pour l’enfermer putain !

- La justice a son temps …

- Vous faites pitiés.

- Le respect madame. L’autorité ce n’est pas vraiment nous, c’est cette dite justice, il a échappé à plusieurs peines.

- Et vous en rajoutez !

- Bon, nous allons essayer de réagir.

- J’ai peur, il pourrait tuer mes parents ou même moi … ça me rend folle !

- Les crimes ont toujours existé, et les punis ont eu des sanctions différentes selon les époques, aujourd’hui il y a encore un débat sur …

- La guillotine ? Dit Lucie en colère.

- Oui …

Le gendarme amena Lucie vers la salle de garde à vue et écouta.

Cet homme avait des long cheveux désorganisés et frisés.

Il avait une cicatrice traversant son œil gauche et un tatouage de loup sur son bras droit.

Il avait des yeux bleus.

- J’ai tué des gens car la société l’a voulu !

- On est tous contre ces politiques mensongères mais tuer n’est pas une raison !

- Vous ne connaissez pas le vécu des gens !

- Arrêtez de crier … Merci.

- Ma femme m’avait jadis frappés, j’ai du me venger et je prend le sursis, ou va la justice ?

- C’est du passé, on parle du voisin de cette adresse.

- Lui, il menaçait ma famille, il vous ment. Je suis très en colère. Je suis la victime et pas le coupable .

- Ah bon … vous prenez des cachets ?

- Oui, mais la société m’y oblige. Je ne suis pas fou, je suis sincère.

- Pourquoi vous vous énervez ?

- Je vous les répéter, vous écoutez ?

Lucie comprit un peu mieux sa psychologie, son comportement et sa perception des choses.Puis le gendarme dans la salle donna un papier à cet homme.

- Convoqué le 22 Mai 2019 au tribunal.

Lucie regarda le gendarme et comprit qu’elle allait témoigner au tribunal.