*Chapitre 33

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  Serymar soupira, exaspéré. Le groupe de Karel se dirigeait vers les derniers elfes noirs. Sa patrie natale qu’il n’avait jamais eu de cesse de renier jusqu’à l’identité qu’il s’était choisie.

  Il reporta son attention sur la boule de cristal.

« Quelle bande de présomptueux… Comment pouvez-vous croire, ne serait-ce qu’une seconde, pouvoir échapper à ces déchets vivants ? » gronda-t-il en pensées.

  Uriel était censé être celui qui les aurait conduits à Némésis. Le jeune homme n’avait certes pas de navire à disposition, mais il en aurait trouvé un.

« Toi, je te retiens. »

  Serymar projeta ses sens dans son domaine à la recherche d’Elma. Elle briefait Orën et Raël qui s’éloignèrent après avoir compris ses instructions. Dès qu’elle fut seule, le Mage se téléporta jusqu’à elle.

  Elle ne sursauta plus, à force de l’habitude.

— Que puis-je pour vous, Maître ? demanda-t-elle sans détour.

  Un ton neutre et distant. Comme elle faisait depuis leur dernière altercation. Il soupira.

— Je ne m’excuserai pas de t’avoir dit la vérité, Elma.

— Dorénavant, notre relation s’en tiendra à notre pacte, répondit-elle avec froideur.

— La seule excuse que je te dois, c’est celle d’avoir cédé à la paranoïa et douté de toi.

  Elma se figea. Après un silence, elle le fusilla du regard.

— Ah, j’ai compris. Vous avez besoin de moi pour une tâche, vous ne m’adressez ces paroles que par pur intérêt !

— J’admets que j’ai besoin de toi. Mais l’intention est véritable. À toi d’y croire ou non. En prime, tu verras ce qu’il est devenu. N’était-ce pas ce que tu souhaitais ?

  Elma resta silencieuse, méfiante.

— Te souviens-tu du jour où je t’ai dit que je pourrai avoir besoin de t’utiliser à n’importe quel moment ? la questionna Serymar.

  Il avait remarqué que les gens avaient tendance à oublier les petits détails de ce genre.

— Oui.

  Il fut agréablement surpris. Elma se montrait, encore une fois, différente des autres sur ce point. Une qualité qu’il appréciait beaucoup.

— Alors viens avec moi.

— Qu’attendez-vous de moi ? demanda Elma, prudente.

— Tu n’as jamais oublié Karel.

— Comment le pourrai-je ? Je l’ai élevé autant que vous-même.

— Parfait. Tu n’auras qu’à puiser dans ton amour pour lui.

— C’est tout ? s’étonna Elma.

— C’est tout.

  Elma l’observa avec une expression suspicieuse.

— J’ai du mal à croire que vous me demandiez quelque chose d’aussi simple.

— Ça l’est, pourtant.

  Elma fronça recula d’un pas.

— Pas de piège ? Pas de manipulation que je risque de regretter ?

  Serymar s’impatienta. Il la toisa et lui tendit une main.

— Dépêche-toi, c’est urgent. Tiens-tu vraiment à ce que je prenne le contrôle de ton corps pour faire ce que je te demande ?

— Certainement pas.

  Elle posa sa main dans la sienne. Il referma ses doigts dessus et il les téléporta dans son bureau.

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