Chapitre 3: J'ai des envie de meurtres

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- Quelqu’un lui a dit que tu as racontée à tout le monde qu’elle a couchée avec Hélian. Et elle refuse de me dire qui.

Clo parle sans s’arrêter mais je ne l’écoute pas. La rage monte en moi. Alors comme ça Louiza croit une personne qu’elle doit connaître à peine alors que celle ci dit que j’ai « qu’elle a couchée avec Hélian. » plutôt que d’attendre d’entendre ma version. Ça c’est moche. À moins que se ne soit une personne de source sure. Pas sur ce coup apparemment vu que je n’ai rien fait. Je fonce droit sur Hélian et Louiza qui me regardent d’un air mauvais, entourés de Margot et Lola.

- C’est quoi cette connerie ? je gronde. Qu’est ce que tu me fais là Louiza ?! Réponds moi putain !

- Ce que je devais faire. T’as raconté à tout le monde que j’avais couché avec Hélian.

- Vas y. Mais c’est quoi ta preuve ? Parce que j’aimerais bien le savoir.

- J’ai été informée par une personne de confiance. rétorque-t-elle.

- Tu ne vois pas d’inconvénient à me dire qui c’est alors. Et n’oublies pas, je lis dans les pensées.

- Il y a un petit problème. j’ai oubliée qui c’est.

Elle hausse les épaules d’un air faussement innocent. Je me contente de ricaner ce qui a l’air de la faire douter.

- Quoi ?

- Tu vois, ce que je trouve drôle c’est que tu oublis que je vais avoir mille-huit-cents ans dans quelques jours. je déclare.

- Et alors ?

- La conclusion, c’est que du coup j’ai toutes les performances que tu n’as pas en magie. Quand vous « effacez vos souvenirs » vous ne les supprimez pas, vous les mettez dans un coin de votre cerveau que vous n’arrivez pas à atteindre. Sauf que la personne qui n’est pas vous y arrive, elle. Mais ne te dis pas que tu es nulle. Tous les étudiants font la même erreur.

D’un coup, Hélian m’attraper par la gorge et me plaque contre le mur. J’inverse les rôles sauf que je suis bien plus forte que lui. Je le soulève par le cou, ses pieds dans le vide. Mes canines sont sorties toute seule. Je sens trois paires de mains sur mes épaules. Je lâche prise, Hélian tombe à genoux en se tenant le cou des deux mains. Je me retourne pour voir Clothilde, Maëlys et Léa qui ont toutes les trois essayées de m’empêcher de faire une connerie. Et elles ont réussis, j’aurais pu le tuer. Je cours à toute vitesse sans un mot, mettant le plus de distance entre eux et moi, le temps de me calmer. Quand j’arrive chez mes grands parents je me perche sur l’une des plus hautes branche du grand sapin et regarde les oiseaux voler au loin. J’entends d’ici Clothilde m’appeler et Hélian me menacer. Quand je suis de nouveau sereine, je descends de mon perchoir. Je retourne au lycée et rejoins Clo et Ambre. Celle ci est en larme. Je commence à m’inquiéter directement. Ambre ne pleure jamais. Quand elle s’est fait harceler par un camarade, elle n’a pas pleurée une fois. Elle se tourne vers moi, les yeux rouges. Je la prends dans mes bras en lui caressant doucement les cheveux en composant un numéro de téléphone. Puis je lance mon portable à Clothilde. Elle n’a pas l’air de comprendre alors je lui fait signe d’appeler avant de m’isoler avec Ambre. On s’assoit sur un muret.

- Qu’est ce qu’il s’est passé Ambre ? je demande. Pourquoi tu pleures ?

- C’est Marc et Kenza…

Elle repart d’un gros sanglot. Je la laisse pleurer dans mes bras pendant un moment sans rien dire en lui frottant le dos. Quand je vois Adrien et Clothilde courir vers nous je la fait se redresser un peu. Adri prend directement le relai sur moi. Je m’écarte des jumeaux pour parler à Clothilde.

- Qu’est ce qu’il s’est passé Clothilde ?

- Tous ce que je sais, c’est que Lola est au courant. répond elle.

- Lola tu dis ?

- Oui. Pourquoi ?

- On va aller lui faire une petite visite.

Sans attendre de réponse, je me dirige vers la table de Louiza. Celle ci semble offusquée de me voire arriver. Je ne lui prête même pas attention.

- Salut Lola, je dis, on peut parler deux minutes s’il te plaît ?

- Si tu veux. répond l’intéressée, étonnée.

Elle se lève et vient avec moi sous le regard enragé de Margot qui commence directement à m’insulter. Je lui fais un doigt en retour avant de concentrer mon attention sur Lola.

- Ça fait un moment qu’on s’est pas vue, je déclare, mais quand je reviens tu es déjà mêlée à une histoire.

- Qu’est ce que j’ai fais, vue ou entendu qui pourrait t’intéresser ?

- Qu’est ce qu’il s’est passé entre Ambre et Marc et Kenza ? Et il vaudrait mieux que j’obtienne une réponse parce que ça fait trois fois que je la pause et aucune réponse.

- Ah oui ça. Marc a donné trente coups à Ambre pendant que Kenza la tenait.

- Pourquoi il aurait fait ça à Ambre ?

- Parce que Kenza lui a demandé. Maintenant je dois y aller.

- Elles vont t’en vouloir à mort d’avoir parlé avec moi. Désolé.

- Je fais ce que je veux. À plus Veronica.

Je retourne voir Ambre. Je la trouve entre Adrien et Clothilde qui essaient de la réconforter sans trop savoir comment faire. Quand elle m’aperçoit, elle se lève sans un mot pour eux et viens me voir. Je lui serre le sourire le plus rassurant que j’ai en magasin. Nous sommes vite rejoins par Adri et Clo.

- Alors, demande Ambre, qu’est ce qu’elle t’a dit ?

- Elle m’a dit pour Kenza et Marc. Je suis désolé ma chérie.

Quand Lola m’a appelée Veronica elle n’avait pas tout à fait tort. Dans mon ancien lycée, j’incarnais littéralement le rôle, exception faite que ma meilleure amie ne s’est pas fait assassinée et que je ne me suis pas fait droguer et violer. Je sors un appareil photo de mon sac et leur montre.

- Tu te la joue vraiment Veronica Mars !!! s’écrit Clothilde.

- À ton avis, je l’ai acheté avec quoi cet appareil photo ? L’argent de mes enquêtes. T’inquiète pas Ambre, je m’occupe de ton affaire, je dis en la prenant en photo, Adrien tu travaille en vie scolaire ?

Ambre part d’un rire incrédule.

- Adrien en vie scolaire, t’es malade. Et pourquoi d’abord ?

- Parce que je ne me rappelle plus si leur dossiers sont vierges. Si je veux régler cette histoire, il faut bien des preuves. Bon, je vais voir une source sûre. Maxime travaille toujours ici ?

- Ouais. répond Adrien. Attends, tu as déjà vue leur dossiers ?

- Tu vois, a fond dans Veronica Mars. je lance avec un clin d’œil en déviant la question.

Je fouille la cour jusqu’à trouver mon surveillant favori : Maxime. Je suis l’élève qu’il adore depuis la sixième et il ne me refuse jamais rien. Par exemple, quand Hélian va aller voir la principale parce que je l’ai étranglé, entre moi, mon talent de persuasion et l’art de Maxime, sans compter sur le généreux don que je vais faire pour le lycée, il n’y aura aucune conséquence.

- Salut Maxime. Ça va ?

- Salut Pauline, ça va merci. dit il. Si tu es là pour me dire que tu a étranglé Hélian c’est pas la peine je suis déjà au courant.

- Les nouvelles vont vite. Mais non. En fait je suis venue te demander un service.

- À oui ? Voilà qui est surprenant, ajoute il d’un ton ironique, tu n’as vraiment pas changée. Qu’est ce que je peux faire pour toi ?

- Il me faudrait les dossiers de Kenza et Marc, et devant sa mine pas convaincue, s’il te plaît.

- Bon d’accord Veronica.

- Pourquoi tout le monde m’appelle comme ça aujourd’hui ?

- Peut être parce que tu me demandes des dossiers, que tu as un appareil photo dans ton sac et que tu poses des questions à tout les gens que tu connais. suggère-t-il.

- Tu dois avoir raison.

Il part en direction de la vie scolaire. Je retourne au près des Villard et de Clo.

- Vous venez, on va manger. je propose.

On va à la cafeteria où on s’assoit avec nos déjeuners. Nous commençons à manger en parlant de la fête que les Villard organisent samedi soir jusqu’à ce que Jules se rajoute. On change de sujet pour l’invitation de ses parents vendredi. Mais toute conversation s’arrête quand Maxime arrive.

- Alors ? Tu as pus les avoir ? je demande.

- Qu’est ce que tu ferais sans moi. soupire-t-il en me donnant les dossiers.

- Merci, t’es le meilleur. Alors voyons ça…

Kenza Ben Ahmed, elle a déjà frappée sa meilleure amie, Taonie, elle a faillit être renvoyée à trois reprises mais sans succès. Une vingtaine de rapport en deux ans, le record depuis mille-neuf-cent-quatre-vingts-dix-huit. Elle a était renvoyée de quatre familles d’accueil pour fugue et/ou comportement violant. Eh bien. On a un sacré dossier.

Je le photographie avant de le montrer à Clothilde. Pendant qu’elle le lit à son tour, je prends celui de Marc.

Rugbyman et diluer de drogue avec un grand amour dévoué pour Kenza apparemment. Il s’est battu avec Simon parce qu’il avait… poussé Kenza dans un couloir. Et si elle lui demande ça doit être pire. A faillit jeter Farah par la fenêtre pour le fun et il a lâché un malinois. dans le jardin de Léane parce qu’elle l’avait regardée de travers. Je crois qu’il n’y a plus aucun doute, les deux sont complètement tarés. Ils font bien la paire. Je reprends le dossier de Kenza à Clothilde et le mets dans mon sac avec celui de Marc pour les photocopier à la maison.

On continu notre déjeuner quand Maxime s’en va. Puis on va en cours de français. Mme Hurel semble ravie de voir notre classe. Elle me place à côté d’Alexandra parce que cette dernière parle trop avec Margot. Celle-ci me lance un regard haineux. Je m’installe. Ma voisine n’étant pas encore arrivée je met mon sac sur son bureau. Quand elle rentre dans la classe, elle me regarde avec surprise.

- Mademoiselle Santiago, vous avez dix minutes de retard. déclare Mme Hurel d’un ton réprobateur.

- Désolé madame. J’étais coincée sur la route. explique-t-elle.

- D’accord assieds toi maintenant.

Alexandra obéit sans rien dire. Ridicule son excuse.

- Salut Alexandra, je chuchote, alors la bagarre comment ça s’est passée ?

- Quoi ?

- Je t’en pris. Tu peux embobiner les profs mais pas moi. Tu as une coupure au poignet et un bleu à la gorge. En plus, tu traînes la pâte et tu as courue, tu es toute essoufflée.

- On m’avait dit de me méfier de toi, tu es très perspicace. Est ce que tu as des défauts ?

- Bien sûre plein. Je suis jalouse, impulsive, colérique, rancunière, je suis une vraie tête de mule et j’ai tendance à fouiner là où il ne faut pas. À oui et je prends tout au premier degrés. Ça fait déjà pas mal il me semble.

Elle rit doucement. Chacune se replonge dans son travail. Le reste du cour se passe dans le plus grand des silences. À la fin de la journée je rentre à la maison et appelle une amie de Corrèze. Mon frère s’est encore battu à l’école et mon père m’a acheté une surprise qui arrive avec le grand-père de mon amie, Maëlys. Le connaissant il y aura claqué au moins milles balles. Quand je raccroche, il est plus de vingt-et-une-heure-trente. Je me couche vite même si je sais que je ne vais pas m’endormir avant vingt-trois-heure.

Je suis réveillée par la sonnerie de mon téléphone. Je regarde l’heure. Une-heure-et-demi. Putain mais qui m’appelle à une heure pareille. Je baille en décrochant.

- Allô ?

- Pauline. crie la voie de Clothilde.

- Clo ?! Qu’est ce qu’il y a ?

- La maison est entrain de cramer !!!

- ATTENDS QUOI ?!

- Je plaisante pas. Viens vite je t’en pris.

- J’arrive. Il faut que je vous ramène à la maison.

- Merci. Dépêche toi.

- Je suis là dans cinq minutes.

Je me précipite dehors, m’étant endormie habillée. J’ouvre le garage dans lequel se trouve le Nissan Xtera noir de mon père. Je prends les clés et sors en fermant. Je vais à fond jusqu’à la maison de Clothilde. Je les aperçois qui m’attendent dehors à distance respectable des restes de la maison. Je descends de voiture et me précipite vers eux. Clo se jette dans mes bras en tremblant. Je lui caresse le dos.

- Chut. Ça va aller ok Clo ? Ça va aller.

Je jette un coup d’œil à ses parents qui essaient de rassurer leur fils. Je fais monter Clothilde dans la voiture et invite sa famille à faire de même quand les pompiers arrivent. Nous rentrons dans un silence de mort. Quand la mère de Clothilde, Ingrid, me dit qu’ils vont prendre une chambre d’hôtel je refuse catégoriquement :

- Vous croyez vraiment que je vais vous laissez dormir à l’hôtel alors qu’il doit y avoir au moins quinze chambres dans la maison. Vous dormez à la maison.

- Mais…

- Il n’y a pas de mais, je la coupe, vous restez ici.

- Il nous faut nos affaires et…

- Dormir ici ou à l’hôtel ne changera rien au fait que vous n’avez pas d’affaires. Et je pense que toutes vos affaires ont dût brûler. Allez, rentrez.

- On ne voudrait pas déranger vraiment. insiste-t-elle.

- Maman, fais ce qu’elle dit, intervînt Clothilde, elle ne nous laissera pas partir, elle est aussi obstinée que moi.

Elle rentre dans la maison sans plus un mot, suivit par sa famille. Ils n’ont jamais vu la maison et voir que c’est aussi grand, sophistiqué et chic les fait ouvrir la bouche en grand. Je ris en leur montrant leur chambres. Je donne des pyjamas de toutes les tailles et je mets des draps aux lits. Quand tout le monde est couché, je m’effondre sur mon lit et m’endors directement.

Le lendemain matin, je suis tirée du sommeil par Clothilde qui me dit qu’il est dix heure trente. Je bondis hors de mon lit et cours de partout dans la maison. J’envoie un message rapide à ma mère pour la rassurer et mange une pomme à toute vitesse. Quand Clothilde et moi sommes prêtes on monte en voiture et on fonce au lycée en se répétant mutuellement que nous avons un motif pour avoir loupé trois heures de cour. J’accélère encore. Quand nous arrivons au lycée nous allons directement en vie scolaire. Ouf c’est Maxime.

- Les filles, vous avez trois heures de retard. Pourquoi ?

- Marque qu’on est tombé en panne avec ma voiture en chemin. Je te raconterais après.

Sur ceux, nous cavalons dans les couloirs jusqu’à arriver juste à temps pour le cour d’anglais. La prof nous regarde arriver en courant, stupéfaite mais elle ne dit rien quand on passe devant elle pour rentrer dans la classe, haletantes. On s’assoit à côté. La prof m’installe pourtant ailleurs. Je me retrouve à côté de Marc sans savoir le comment du pourquoi. Il n’a pas l’air plus enchanté que moi à l’idée que nous passions le reste de l’année assis à côté l’un de l’autre. Mais bon, autant tirer profit de la situation. Je passe le reste du cour à lui poser des questions mais même le mur aurait été plus réceptif et plus bavard. Ce con se contente de regarder le tableau pendant toute l’heure. La sonnerie retentit enfin et tout le monde se précipite or de la salle. Clo me demande si j’ai pus lui retirer des information. Pour toute réponse, je soupire et presse le pas. Je retrouve Maxime en vie scolaire et lui dis pourquoi nous sommes réellement arrivée très en retard en cour en lui rendant les dossiers de Marc et Kenza, déjà photocopié et rangés dans le coffre fort de ma chambre. Clothilde m’écoute sans rien ajouter. Elle est tellement silencieuse que ça en devient inhabituel et assez gênant.

On est seulement mardi, ça ne fait que quatre jours que je suis revenue et je me suis déjà fais agresser par Phoebe, Ambre s’est fait tabasser, Louiza m’a accusée d’avoir racontée à tout le monde qu’elle avait couchée avec Hélian que j’ai failli tuer et la maison de ma meilleure amie a brûlée. Bordel mais j’attire vraiment les ennuis. Ou bien le fait que Phoebe soit revenue en ville n’est pas sans rapport avec toutes ces histoires.

À ma table du déjeuné, je prends un livre et me plonge dedans. Quand Adrien, accompagné de Jules, se joint à moi, je ne m’en aperçois que quand Adrien me prends mon livre.

- Hé ! je proteste.

- Veronica Mars. Je savais pas que ça existait en livre. dit il après avoir lu un cour passage.

- Je l’ai adaptée pour mieux étudier la technique.

- Tu as du nouveau sur Marc et Kenza ? Histoire de leur régler leur compte pour ce qu’ils ont fait à ma sœur. Un œil au beurre noir devrait faire l’affaire.

- Marc a failli jeter Farah une la fenêtre. Juste pour l’expérience. Et Kenza a était renvoyée de quatre famille d’accueil pour fugue ou comportement violent. Parfois les deux. Deux barjots si tu veux mon avis.

Pile au moment où Adri va me répondre, Evan, un autre surveillant vient me chercher.

- Pauline, il y a quelqu’un qui veut te voir devant le lycée. Il dit être le grand-père d’une certaine Maëlys.

- J’arrive. Je reviens.

Les garçons me regarde partir avec Evan sans commentaires. Je retrouve le grand-père de Maëlys, Serge, devant le lycée. À côté de lui, un grand pit-bull marron.

- Salut Serge. C’est quoi ce chient.

- C’est Patrouille, ton nouveau chien de garde. L’ancienne propriétaire l’a appelé comme ça parce que c’était son personnage préféré dans…

- Veronica Mars, je sais.

- Tes parents l’ont choisit justement pour ça. Il a été dressé pour toi. On a enregistré ta voix avec une image de toi et maintenant il n’obéit qu’à toi.

- C’est du délire. Mais et Logan ?

- Ton père veut le récupérer pour pouvoir chasser. Et il veut être sûre que tu sois en sécurité. Vas y essaies de donner un ordre à Patrouille pour tester.

- Ok. Patrouille, couché.

Le chien se couche directement à mes pieds. Je le caresse ce qui le fait remuer la queue. Je donne mon double des clés du portail et de la maison à Serge pour qu’il puisse ramener Patrouille et prendre Logan. Puis je retourne voir Adrien et Jules. Les deux ont l’air de m’attendre avec impatience.

- Alors, dit Jules, on peut aller leur péter la gueule.

- Non. Attendez au moins la fin des cours. On ira après. Et on leur pétera lentement la gueule ok ?

- Ouais, jubile Adri, mais ça va être long d’attendre jusqu’à la fin des cours.

- Amenez les à la maison, on va bien jouer avec eux.

On rigole déjà à l’idée, attirant l’attention de Clothilde.

- Qu’est ce qui vous fait rire ? demande elle.

- Tu veux venir t’amuser avec nous ce soir ? Histoire de régler nos comptes avec Kenza et Marc. propose Adrien en l’attirant sur ses genoux.

Cela ne semble pas poser de problème à Clo.

- Vous oubliez un truc, réplique-t-elle, Pauline, mes parents et mon frère logent chez toi on en fait quoi hein ?

- T’as raison. J’aurais qu’à leur proposer un dîner gratuit dans le restau de dimanche. Ça pourrait marcher tu crois ?

- Possible. En plus, ça fait un bail qu’ils n’avaient pas mangé au restau. Ça pourrait être sympa pour eux et ça nous laisserai la maison pour nous.

- Depuis quand vous vivez chez Pauline ? demande Adri dans son dos.

La voix de Clothilde se fait tremblante.

- Depuis que ma baraque à brûlée la nuit dernière. Voilà depuis quand.

- Je suis désolé Clo.

- C’est pas grave.

Nous finissons notre repas en discutant de tout et de rien.

- Vous savez pas quoi. j’annonce.

- Quoi ? demandent-ils en cœur.

Entre temps, Ambre et Lola nous avaient rejoins.

- Mes parents m’ont acheté un pit-bull marron beige qui s’appelle Patrouille.

Ils se regardent puis disent tous ensemble :

- Veronica Mars.

- C’est pour ça qu’ils l’ont choisit. Ils ont prit des vidéos de moi entrain de donner des ordres à Logan sans qu’on le voit et ils ont rajouté le mot Patrouille pour le dresser afin qu’il n’obéisse qu’à moi.

- Et ça a marché ? demande Ambre.

- Un peu mon neveu.

Nous sortons de la cantine en parlant du chien. Clothilde demande si il ne risque pas de les attaquer et Adrien si il est possible de le lâcher sur Kenza et Marc ce qui ne m’étonne pas de sa part. J’attendais même qu’il me le demande. Je refuse. C’est trop dangereux. Mais je veux bien leur faire peur grâce à lui. Lola parle tellement fort que les gens se retournent à notre passage. Quand c’est l’heure de retourner en cour, Lola rejoint Louiza et Margot, qui nous regardent d’un air assassin. Je leur retourne un sourire mielleux qui leur fait détourner les yeux avec un bruit dégoûté. Je ris en levant les yeux au ciel. Le cour d’histoire. Par Mme Blay, une amie à ma mère. Elle est plutôt grande avec des lunettes et un nez de sorcière. Taonie l’a toujours comparée à Sid, ce qui n’est pas flatteur.

À côté d’elle, se tient madame Budo, notre CPE. Hélian est derrière elle, un rictus au lèvres. Et merde. Madame Budo me fait signe de la suivre. Nous descendons les escaliers et j’entraperçois le sourire satisfait de Louiza auquel je réponds d’un doigt d’honneur. Nous arrivons dans le bureau de la CPE où nous attendent Maxime et Fanny. Cette dernière me fait un clin d’œil que je lui rends. Hélian et moi nous asseyons sur les chaises en face du bureau de madame Budo. Si Hélian a l’air très intimidé par sa personne, moi je suis habituée à cette pièce et cette ambiance. Je m’installe plus confortablement. La CPE se positionne derrière son bureau, me regardant de sa petite taille et de tous son dédain. Je soutiens son regard sans flancher.

- Alors mademoiselle Grangeon. Dès l’or de votre premier jour, vous vous faites déjà remarquer, constate-t-elle, pourquoi avoir étranglé un innocent mademoiselle ?

- Demandez-vous plutôt comment Hélian a put être aussi stupide, je lui conseille. Essayer d’attaquer un vampire en colère. Vraiment inconscient.

Je jette un regard dégoûté à l’intéressé. Je croyais qu’il était mon ami. Mais maintenant, je sais que ce n’est qu’un gros salop, doublé d’un débile par dessus le marché.

- Ah bon ? Je n’étais pas au courant de cette partie de l’histoire. M Prisclec ? demande-t-elle.

- Elle… m… ment madame. Je ne vois pas de… quoi elle parle.

- Tu mens très mal Hélian. j’interviens.

- Je…

- Madame, de un, il ment mal. De deux, appelez des témoins. De trois, j’aimerais vous parler seule à seule.

- Bien, décide-t-elle, tout le monde dehors.

Ils obéissent tous, me laissant seule avec madame Budo. Celle-ci me fixe toujours d’un air réprobateur.

- Que voulez vous me dire, mademoiselle ?

- Si Hélian est venu vous voir, c’est parce que j’ai failli le tuer. Mais c’était de la légitime défense. Et un instinct de vampire. Il a essayé de m’étrangler lui même.

- Pourquoi aurait il fait ça ?

- Quelqu’un est allé les voir, lui et Louiza pour leur dire que j’avais raconté à tout le monde qu’ils avaient couchés ensemble ce qui est franchement ridicule.

- Alors c’est lui qu’il faut punir. décrète-t-elle.

- Non. C’est une réaction normal pour un garçon en pleine puberté. Ils ont étés humiliés. Et je ferais payer celui ou celle qui a fait ça, mais ne les punissez pas pour une chose qu’ils n’ont pas fait. À et si vous le faites quand même, adieu le chèque de cinq-mille-cinq-cent-cinquante-cinq euros. Un beau nombre avec quatre cinq.

- Très bien. Mais je veux un responsable avant la fin de la semaine. Vous pouvez retourner en cours. Et emmenez votre camarade avec vous.

- Merci madame.

Fin de la conversation. Je sors de la pièce pour aller chercher Hélian. il attend dans le couloir, en manque de patience. À ses côtés, Fanny et Maxime fulminent eux aussi l’un faisant les cents pas, l’autre faisant courir ses doigts sur le mur ce qui me fais rire et attire leur attention à tout les trois. Les deux surveillants se précipitent vers moi et l’autre se contente de m’observer de loin.

- Alors ? demande Maxime.

- Je ne suis ni punis, ni renvoyer. Il n’y aura aucune conséquence. Pour lui, dis-je en désignant Hélian, comme pour moi.

- Nickel alors. Allez, retournez en cours, vite. dit Fanny.

- Fanny, on va avoir besoin d’un mot d’excuse. répliquais-je.

- Ah oui, c’est vrai.

Elle prend nos carnets et griffonne un mot d’absence pour chacun. Puis nous courons dans les couloirs pour arriver en cour le plus vite possible. Quand nous arrivons devant la salle, Hélian est à bout de souffle. Nous rentrons sans frapper. La prof nous gratifie d’un regard percent par dessus ses fiches de cours. Elle me place à côté d’Alexis Chaix. Génial ! Et qui va jouer les profs particulier pendant une heure ? Toujours pour moi évidemment. Et je serais prête à parier qu’elle l’a fait exprès. Après une heure à répéter la même chose cinquante fois je sors de la salle le plus vite possible, exaspérée au possible.

Clo me rejoint pour savoir ce qui s’est passé alors qu’elle est à côté d’Hélian. Sûrement parce qu’il n’était pas là tout le temps. Je la devance ce qui la surprend :

- Je ne suis pas renvoyée, le lycée va recevoir un gros chèque et je dois trouver celui ou celle qui a raconté cette histoire ridicule à nos deux tourtereaux avant la fin de la semaine. La belle vie quoi. j’ironise. C’est bon, j’ai répondu à toutes tes questions ? Mais tu devais déjà le savoir.

- Oui, tu as répondu à toutes mes questions et non, je ne le savais pas. Si tu fais référence à Hélian, saches que lui et moi on ne se parle jamais. Ton ouï supersonique n’était pas n’était pas activée pendant le cours ?

- Non. Sinon j’entends des choses que je ne devrais pas entendre. Et le bruit des stylos qui frottent contre le papier et les chewing-gum que les autres mâchent me donnent mal à la tête. j’ajoute pour détendre l’atmosphère.

- Ok.

- On a quoi maintenant ?

- Musique.

- C’est toujours madame Pierrat qui enseigne ?

- Yes. Elle nous lâchera pas jusqu’à la fin du lycée j’ai l’impression.

- Et peut être qu’elle nous entera jusqu’à la fin de notre misérable vie. Ça serait flippant. On parie combien qu’elle va me reconnaître ?

- Je pense qu’il n’y a aucune chance pour qu’elle te reconnaisse. Ça fais deux ans qu’elle t’a pas vue. Je paris sur vingt balles.

- Et vous ?

Je me retourne sur Taonie, Ambre, Farah, Kelly, Adrien et Simon qui nous écoutaient de loin. Même sans mon ouï légendaire je peux les tracer à l’odeur. Ils ouvrent tous de grands yeux, surpris que je les ai repérés.

- Vingt balles. répètent-ils ensemble.

- Je sens que le fric va couler à flot ce soir. je ricane.

Nous rentrons dans la salle de musique où la prof que j’ai depuis la sixième nous attend, assise sur son bureau.

- Tien tien. Mais se ne serais pas mademoiselle Grangeon que je vois là ? dit elle.

- Bonjour madame. je réponds. Ravie de vous revoir.

Elle hoche la tête. C’est le seul cour où on peut s’asseoir à côté de qui on veut. On se rassemble dans un coin de la salle. Bientôt, Lola et Alexandra se joignent à nous. Les bras d’Alexandra attirent mon attention. Quand elle voit où je regarde, elle baisse précipitamment ses manches, ce qui a le don d’attiser ma curiosité. Je reporte mon regard sur mes chers parieurs.

- Vous me devez quelque chose il me semble, déclarais-je en tendant la main, merci.

Je me suis fais cent quarante euros en deux minutes sans rien faire. Je suis une grande parieuse, mais je ne paris que si je suis sûre de gagner. Jusqu’à maintenant je n’ai jamais perdue un seul paris ce qui est plutôt bon pour les affaires. La salle animée se calme directement à l’entrée de Phoebe.

- Bonjour ma p’tite dame.

Elle se permet déjà de tailler la prof gratuitement. Mais celle-ci ne se laisse pas démonter :

- Bonjour ma grande. Donne moi ton carnet.

- Sûrement pas.

La prof regarde la jeune fille. Je me lève, arrache le sac de Phoebe et en sort son carnet que je lance à la prof.

- Oups ! Que je suis maladroite, il m’a glissé des mains, j’ironise, dommage pour toi. Dès le deuxième jour.

- Tu sais pertinemment comment ça va finir. susurre t elle. Je vais te faire la peau et cette fois, il n’y aura personne pour te défendre.

- On verra bien.

- Les filles, allez vous asseoir, ordonne la prof, qui peut me dire qui à composé l’Arlésienne ?

Et le cour continua sur ce thème. Le hic, les devoirs.

- Pour la prochaine fois, vous me chanterait une chanson à deux voix. Et faites de nouveau groupes pour changer.

- Oui madame.

Je sais déjà que je ne peux pas compter sur Clo qui va se mettre avec Tao. Une chevelure rouge me prend tout mon chant de vision. Je me lève pour faire face à Alexandra. Elle est un peu plus petite que moi mais beaucoup trop près. Étant du côté du mur je ne peux pas reculer. Et elle ne s’écarte pas non plus.

- Salut. dit-elle d’un ton calme.

- Salut. Qu’est ce qu’il y a ?

- Tu voudrais te mettre avec moi pour le devoir ? S’il te plaît ?

- Pourquoi tu n’es pas avec Margot ?

- J’ai l’impression que tu as l’habitude de répondre à une question en en posant une autre. Je me trompe ?

- Peut-être. Sinon Margot ?

- J’avais envie de changer un peu. Elle peut se montrer collante et ça devient très vite barbant.

- Alors je veux bien. Mais tu sais qu’elle va t’en vouloir.

- Elle peut se montrer d’une jalousie maladive et ça peut être mignon. Mais je n’appartiens à personne et je fais ce que je veux.

- J’aime bien ton résonnement. Je sais ce que ça fait vue que Margot… et ben c’est mon ex. Mais je pense que tu es déjà au courant.

- Ouais. On rentre ensemble ?

- Désolé, j’ai un rendez-vous. Une prochaine fois.

- Tu sais je vous ai entendue avec Adrien et Jules. À propos de Kenza et Marc. Mais tu crois vraiment qu’ils vont accepter de venir ?

- Ils ne savent pas que je sais ce qu’ils savent, alors pourquoi pas ? En plus ils me l’on déjà confirmé.

- Ambre est une amie à moi. Et je n’ai jamais aimée Kenza. J’ai vraiment envie de leur en coller une. Alors je réitère ma question. Je peux te raccompagner ?

- Ok. Plus on est de fou plus on rit.

La fin de la journée se fit attendre. Adrien et Jules brûlent d’impatience et je dois avouer que j’ai moi même du mal à me contenir. Les garçons sont de plus en plus agités. On s’est mit d’accord sur le fait que les garçons et Alexandra pourront les frapper pendant un moment. La logique veut qu’ils essayent de partir en courant. Clothilde les pourchasse et les ramène dans la maison. Moi je les vide d’une partie de leur sang. Du moment où Clo les fait rentrer, le chien sera devant la porte entrain d’aboyer. Ensuite je les hypnotise pour qu’ils ne disent rien à personne. Un bon programme de soirée. J’ai de plus en plus faim.

Quand la dernière heure prend fin on se précipite en dehors du lycée. Notre groupe arrive à la maison, les parents de Clo ne sont toujours pas partis. Je vois Patrouille dans le jardin et le siffle. Il court vers nous. Les autres ont un mouvement de recule en le voyant. Je lui caresse la tête.

- Salut Patrouille. Se sont des amis alors on ne mort pas d’accord ?

Il aboie en remuant la queue. On rentre dans la maison.

- Salut les enfants. dirent les parents de Clo.

- Bonjour. nous répondirent.

- Pauline c’est très gentil de nous payer un restau. On devrait rentrer vers vingt-deux-heure.

- Amusez vous bien.

Quand il sortent de la maison avec leur fils ils poussent un cri perçant.

- Patrouille, au pied ! j’appelle.

Il obéit directement. Je le fais s’asseoir sur un fauteuil et on s’installe sur le canapé et on choisie un film. On finit par regarder The Mortal Instruments jusqu’à ce qu’on toque à la porte. J’ordonne à Patrouille de se taire pendant que Jules va ouvrir. Il revint quelques secondes plus tard accompagné de Kenza et Marc. Je leur adresse un grand sourire. Puis je monte dans ma chambre, prends quelques ceintures ainsi que mon fouet et redescends.

- Alors alors. Vous avez pas des aveux à nous faire par hasard ? je demande.

- On a rien à vous dire ! dirent-ils en cœur.

- Mauvaise réponse. Je déteste les menteurs. Adri ?

Je lui tend une des ceinture. Il donne un premier coup à Kenza, qui recule. Je distribue et ils s’y mettent. Je m’assoie confortablement dans l’autre fauteuil en les regardant attentivement. Quand ils s’arrêtent, les deux victimes se barrent en courant. Clo leur laisse quelques secondes avant de partir à leur poursuite. Quand elle reviens, je bouillonne d’impatience.

- Tu arrives pile à temps, je meurs de soif. déclarais-je en bondissant sur Kenza.

Je la mors directement au creux du cou. Elle hurle, se débat, ce qui rend l’affaire bien plus appétissante, mais malheureusement je suis bien trop forte pour elle. Je vois vaguement Marc qui essaye de venir l’aider mais les garçons le retiennent. Quand je sens que les protestation de Kenza commence à s’arrêter, je me force à faire de même. Ce serait dommage de la tuer. Je la regarde. Elle s’est évanouie. Les garçons lâchent Marc qui se précipite sur Kenza. Quand il est assez près, je l’attrape et lui mors le poignet. Quand je m’arrête, il est à demi conscient.

- Oups, j’ai peu être un peu abusée. Mais vous vous épuisez super vite.

Entre temps, Kenza s’est réveillée. quand Marc revient parmi nous je leur laisse deux choix :

- Vous avez le choix entre oublier ce qui vient de se passer et vous en souvenir. Si vous choisissez l’option deux, je vous hypnotise pour que vous ne disiez rien. Dans les deux cas, la leçon sera de ne plus jamais, je dis bien jamais, faire du mal à quelqu’un qui nous est cher. Compris ?

- Oui ! dit Kenza.

- Très bien. Votre décision ?

- Je veux oublier. répond Marc.

- Moi aussi. rétorque Kenza.

Je me penche vers Marc et lui dis les yeux dans les yeux :

- Tu vas oublier ce qui s’est passé ces deux dernières heures. Tu t’es pris une cuite avec Kenza chez moi. La seule chose dont tu va te souvenir ce sera de ne plus nous chercher. C’est clair ?

- Je vais tout oublier. Je ne vous chercherai plus et je me suis pris une cuite avec Kenza.

Je fais de même avec Kenza sauf que je rajoute à la fin :

- Tu vas me servir de poche de sang jusqu’à ce que j’en es mare de toi, tu vas adorer ça et tu ne vas pas protester. Je vais faire ce que je veux de toi et tu ne vas rien dire à personne. Vous pouvez partir à présent.

Les deux s’en vont comme des zombis. Adrien et Jules sont satisfaits. Je regarde dehors. Il fait nuit.

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