Je me réveille, tout doucement. Quand j’ouvre les paupières, la lumière m’éblouit. Quand ma vue s’habitue à la lumière je vois Jules, Adrien, Ambre, Clotilde et Flavio, tous réunis autour de mon lit. Quand j’essaie de me rappeler ce qui s’est passé, j’ai l’impression que ma tête manque d’exploser.

- Elle est réveillée. annonce Clo.

- Qu’est ce qu’il s’est passé ? je demande d’une petite voix. Je me souviens que j’étais avec Jules. On faisait quoi exactement ? Et Flav, pourquoi t’es là ?

- On va t’expliquer mais avant bois un peu, dit l’intéressé, On a du mal à te comprendre.

Ambre me tend un ver d’eau que je bois docilement. Quand je le pose, Jules prend la parole :

- Hier, après qu’on est ramenée Nami tu t’es rendue compte qu’une voiture nous suivait. C’était Phoebe. Elle nous a forcé à nous ranger. On s’est battu. Elle t’a lancée un sort sensoriel de douleur. Ensuite Flavio est arrivé et les a tous fait partir sauf cette p***. Mais elle a refusé de lever le sort. Elle est partie et on t’a ramenée ici. Evana t’a soignée avec sa magie.

- Pourquoi elle aurait dû me soigner alors qu’un sort se lève seul.

- Parce que tellement tu avais mal tu as tapée le sol avec ta tête et tu as fais une hémorragie interne. m’informe ma sauveuse. Voilà pourquoi. Tu ne devrais pas te lever tous de suite sinon tu risques de t’épuiser. Pauline tu as faillais faire une crise cardiaque.

J’écarquille les yeux de surprise. Mon mal de tête revient de plein fouet. D’un coup je remarque le

bras de Jules.

- Jules c’est quoi cette brûlure?

- C’est rien t’inquiète.

- C’est moi qui ai fait ça. Dis moi la vérité.

- Oui c’est toi. Mais t’as pas fait exprès. Et je le sais.

Flavio s’assoit à côté de moi et se met à me chatouiller. Je recule pour lui échapper. Je ris et il m’imite.

Evana donne un grand coup sur la tête de mon cousin.

- Aïe ! Pourquoi ?

- Elle a besoin de se reposer idiot. Alors maintenant tout le monde dehors. déclare Eva d’un ton sérieux. Je ne rigole pas Adrien dehors !

Ce dernier lui tire la langue, me fait un sourire avant de prendre Clo par la taille. Celle-ci rougit brusquement.

- Allez doudou, on y va. décide Adri. À plus Pauline.

- Ciao les amoureux. je dis. Eva, je peux me lever stp ?

- Non. Rendors toi maintenant. Allez.

Je me recouche pour me rendormir directement.

Mon alarme de téléphone me tire du lit. Je la stoppe. Je me prépare, m’apprêtant à passer ma première journée au lycée. Je regarde mes messages. Mes parents m’ont appelés au moins dix fois. Je les rappelle :

- Allô ?

- Salut maman. J’ai vue que tu m’avais appelée. Qu’est qu’il y a ?

- A ton avis. Ça fait trois jours que ni moi ni ton père n’avons de nouvelles. Pourquoi ?

- Désolé maman c’est juste qu’avant hier je suis arrivée tard et hier j’ai passée la journée avec Clo et Nami du coup j’ai pas eu le temps de t’envoyer un message et…

- Flavio a appelé. Gronde-t-elle. Je devrais aller la vider de son sang celle-là.

Je la voie d’ici, les lèvres retroussée sur ses canines.

- Maman !!! je m’exclame. Je m’en occupe t’en fais pas. Bon je te laisse. Je vais être en retard au lycée. Je t’aime.

- Je t’aime aussi ma puce. Ne conduis pas trop vite.

Je raccroche. Je prend mon petit-déj en vitesse éclair, mets mon manteau et sors de la maison. Si je conduis comme ma mère, j’en ai pour dix minutes. Mais si je conduis comme moi, j’en ai pour cinq minutes. Je monte, démarre et fonce jusqu’au lycée. Je me gare devant, enlève les clés du contact et la scelle avec ma magie. Je m’élance dans le bâtiment. Je trouve Clo, qui m’attend dans le hall.

- Salut doudou. je lui dis.

- Arrête de m’appeler comme ça. Et bonjour. Tu viens on commence par sport.

Le lycée est en fait un ancien collège. Mon ancien collège qui s’appelait Vallis Aeria. Ils ont gardé le bâtiment en état et ont gardé les profs. Ce qui fait que je connais tout les profs et le lycée dans ses moindres recoins. On va dans le gymnase. Le prof nous attend. Il s’agit de mon préféré, monsieur Favreau. Finalement on est les premières à arriver. Quand il me voit il ouvre la bouche.

- Bonjour monsieur, dis je d’un ton désinvolte, vous êtes surpris de me voire ?

- Et pas qu’un peu. répond il. Cloclo m’a dit qu’il y avait une ancienne élève qui arrivait mais j’aurais pas cru que se soit toi.

Clo hausse les épaules. Je retiens un rire. Ma best me fais signe de me retourner. Je vois une meute de filles me foncer dessus. Parmi elles, j’aperçois un visage que je n’ai pas vue depuis bien longtemps. Channa.

Elle me saute dessus. Je la sers fort. Elle a déménagée il y a plus de trois ans. Et elle m’a tellement manquée. Toutes les filles se jettent sur nous. On ne forme plus qu’une masse. Le prof nous sépare. Le groupe de garçon : Simon, les deux Alexis, les deux Justin, Soan, Clément, Anthony, Gabriel, Lenny et Maxence, ouvrirent tous la bouche en grand, si bien qu’ils auraient pu se décrocher la mâchoire. On est tous tordus de rire devant leur mine, Jules et Adri encore plus. Même le prof rigole tellement ça en devient comique.

Quand tout le monde est remit, le prof donne les instructions.

- Bon, vous allez commencer par un échauffement. Dit il. Vous me faites deux minutes de gainage. Et Pauline tu me chantes un Hey man en même temps.

Je souris. À chaque fois je fais ça en effet. Quand l’échauffement est finit, le prof prend Jules et moi pour un combat.

- Alors les jeunes, vous allez vous battre. Tous les coups sont permis. Les techniques qu’on a vue récemment et les pouvoirs magiques ne sont pas interdits.

- Mais monsieur, Pauline n’a pas vue les techniques, réplique Ambre, c’est pas juste.

- Si je l’ai mis face à Jules c’est qu’elle peut le battre, elle a les capacités.

Jules se met face à moi en position de combat, un sourire de défit au lèvre. Je lui rends avant de me placer. Le prof donne le top. Il me jette directement un sort de paralysie. Je bondis, me retrouvant derrière lui. Je lui file un bon coup de pied dans l’estomac. Il essaie de me sauter dessus mais je me retourne et le jette à terre par dessus mon épaule. Mais il m’entraîne dans sa chute. J’atterris sur lui. Il rougit, très gêné. Je profite de cet instant d’absence pour le clouer au sol grâce à ma magie de glace, l’attachant par les poignets et les chevilles. Puis je me relève pour rejoindre les autres, le laissant au sol. Adrien donne vingt euros à Clothilde. Le prof tire son chapeau, façon de parler. Quand il veut faire passer un autre groupe il remarque que Jules est toujours parterre.

- Pauline libère le s’il te plaît.

- Mais monsieur… il est pas mieux comme ça ?

- Pauline !

- Bon ok. Solvenda.

Je sens mes lacets se défaire. Je vois Maxence, un pote qui a prit la mauvaise manie de défaire les lacets de toutes les personnes qu’il croise.

- Maxence !!! je m’écris en lui tapant l’arrière de la tête. Il faut vraiment que tu perde cette habitude.

Il se contente de sourire en se relevant. Lenni est mort de rire et Jules retourne le défaiseur de lacets. Celui ci bat des pieds dans son dos. Quand on sort du gymnase, le groupe au complet. Un grand groupe de plus de vingt personne. Direction le cour de math. Pour le coup, je ne sais pas qui va être le prof. Une voix familière résonne dans le couloir. Ma cousine et une des surveillantes du collège, discute avec Alexis Chaix. Je lui tapote l’épaule.

- Salut mini pouce, je lui dis, ça va louloute ?

Je l’ai baptisée comme ça quand je l’ai dépassée de plus de dix centimètres.

- Ça va et toi ? Tu as fais bon voyage ? demande-t-elle.

- Plutôt oui. Bon on doit aller en cour à plus Jade.

Je me dirige vers la salle, Alexis m’emboîte le pas. Quand je rentre, je suis surprise de voir le prof de math de mon année de sixième. Monsieur Mech. Il me sert un sourire bien veillant. Je me tourne vers Clothilde, qui me sourit elle aussi. Je vais m’asseoir à coté d’elle. Le prof décide de faire un plan de classe, vue qu’il n’y a pratiquement que des anciens 6°2.

- Bonjour les enfants. Étant donné qu’un an avec vous m’a marquée, et que Pauline est revenue, je vais faire directement un plan de classe. Déjà, Adrien et Simon, vous me donnez tout de suite tous les élastique que vous avez.

Les garçons donnent leurs élastiques en râlant.

- J’ai dis tout

- Très bien, alors ensuite, on va mettre Adrien et Clothilde, Louiza et Hélian, Kenza et Marc, Taonie et Lenni, Pauline et Jules…

Il continu ainsi mais je sens que si je suis à coté de Jules, ça ne va pas le faire. Le prof remarque le nom de Phoebe sur la liste et pâlit. Il ne dit rien mais je le vois à sa tête. Tous le monde le voit mais ne sait se que ça veut dire. On enchaîne sur une heure de math mais à la deuxième :

- Excusez moi, j’ai ratée mon bus. dit une voix.

- Toujours les mauvaises habitudes Phoebe n’est ce pas.

Tous le monde se retourne et se lève brusquement d’un seul mouvement. L’air de la pièce devient soudain très tendu. Si les regards pouvaient tuer, Phoebe serait étendue sur le sol, morte. Je me tourne vers Taonie, qui est blême. Phoebe sourit d’un air venimeux. Adrien et Jules ont l’air d’avoir des envies de meurtres mais le grognement qui s’échappe de ma gorge les en dissuade. Mademoiselle s’assoie sur une chaise comme si de rien était alors que le reste de la classe est toujours debout. Merde mais qu’elle m’énerve avec son air supérieur. Le cour se déroule normalement, si on oublie le fait que la classe est tendue comme un arque. Quand on sort de la classe, nous essayons de rester le plus loin possible d’elle. On va tous dans la cours. Je vois que Ambre et Jules se sont vachement rapprochés pendant mon absence. Ils ne font que de se dire des secrets, rire et se rapprocher physiquement. Je vois au regard d’Adrien qu’il la remarqué. Après tout c’est sa petite sœur qui flirte avec son meilleur ami et il est inquiet. Même si je n’es pas l’instinct d’un grand frère, Ambre est comme une petite sœur et je veux la protéger mais si son frère s’en mêle elle en souffrira encore plus que si Jules la quittait de son propre chef.

Je prend Adrien à l’écart. Il a l’air tellement surpris qu’on dirait que Ambre va devoir le sauver d’un kidnapping. Je l’assoie de force sur le muret juste derrière lui. Il me regarde d’un air étonné. Je le briffe directement.

- Écoute moi bien, Adrien Villard. je lui dis. Tu n’as pas intérêt d’intervenir.

- Mais…

- Sinon elle ne va que plus en souffrir et je vais te casser en deux. Voir en trois. Je n’es aucune envie de voir l’une de mes plus anciennes amies pleurer alors que je viens de revenir. Est ce que c’est clair Adrien ?

- C’est très clair. Ne pas intervenir pour qu’Ambre ne souffre pas. J’ai compris. Mais si jamais, par hasard, j’interviens dans leur relation, comment tu vas le savoir ?

- Ambre me raconte tout sur tout. Et je sais lire en vous comme dans des livres ouverts. Adrien ça doit faire plus de dix ans que l’on se connaît. Je sais voir quand ça ne va pas. Et quand ça va. Alors avec Clothilde ? Comment ça se passe.

Il semble hésiter un instant avant de me dire tout ce qu’il a à dire. Combien elle est belle, merveilleuse, gentille mais impulsive. Bref tous ces trucs d’amoureux. On rejoint les autres. J’aperçois une fille au cheveux roux… rouge serait plus approprié. Et elle est enlacée avec Margot. Je m’assoie à coté de Clothilde en détournant le regard.

- Alors ? Tu as parlée avec Adrien, qu’est ce qu’il t’a dit ? chuchote-t-elle.

- Oui, je lui réponds, je l’ai averti de ne pas intervenir entre Ambre et Jules. Sinon je le casse en deux. Et il m’a aussi parlé de toi : Clothilde est si belle, merveilleuse blablabla. Trop mignon. Hein doudou ?

- Arrête de m’appeler comme ça !!!

- Quand c’est lui qui t’appelle comme ça, tu rougis et tu baisses les yeux.

Je ris ce qui attire l’attention de la fille que je ne connais pas. Elle lève des yeux dorés sur moi, je soutiens son regard. Elle se lève et viens vers moi.

- Salut. Moi c’est Alexandra. dit-elle en me tendant la main. Et toi ?

Je lui sers la main.

- Moi c’est Pauline.

- J’ai beaucoup entendue parler de toi.

J’allai répondre quand je vois Simon et Soan entrain de se battre.

- Ça suffit ! j’aboie ce qui les stop aussitôt.

Alexandra rigole.

- Maintenant je vois qui est le chef.

- Depuis toujours et à jamais. Désolé j’aurais aimé pouvoir dire que j’ai aussi entendue parler de toi mais ce n’est pas le cas.

Elle sourit et retourne auprès de Margot qui s’assoie directement sur ses genoux. Les conversations reprennent. Je m’écarte de tous ce bruit pour aller du coté université. En chemin, je croise Phoebe qui essaye de me faire trébucher mais j’esquive. Je me dirige vers d’anciennes collègues.

- Salut Léa. Maëlys. je les salut.

- Salut Pauline ça faisait un bail. Alors c’est bien le lycée ? demande la première.

- C’est très tranquille si on écarte Phoebe. Alors Léa j’ai pu comprendre que tu t’étais réconciliée avec Flavio.

- Oui. Mais bon il a tellement d’influence qu’il est dur de lui résister. Un peu comme avec toi. ajoute-t-elle. Sinon tu savais que Maé et Flavio sortent à nouveau ensemble ?

L’intéressée baisse les yeux en rougissant. On discute pendant quelques minutes avant que Clo vienne me chercher. Elle semble affolée.

- Pauline on a un gros problème. déclare-t-elle.

- Qu’est ce qu’il se passe ? C’est Phoebe ?

- Non… enfin peut être.

Je fronce les sourcils. Je ne comprends pas où elle veux en venir. Et elle est tellement essoufflée que je ne comprend pas ce qu’elle me dis. Elle est rouge en plus de ça. Ce qui confirme le fait qu’elle a courue pour venir me parler.

Elle se penche en avant pour reprendre son souffle pendant que je continue de l’observer

- Louiza est furieuse contre toi. reprend elle.

- Quoi ?! Pourquoi?!