Chez Mousse

13 minutes de lecture

 Aïko se réveille en sursaut. Elle se frotte les yeux avant de regarder l’horloge numérique aux diodes vertes qui apparaît au rythme des secondes.

  • Lenny… T’en veux une bonne ? On est à la bourre, ricane-t-elle. Lenny ? Len…

 Une grande baffe part, mais son ami la rattrape en plein vol.

  • Putain, on peut vraiment pas te surprendre toi !
  • Eh, mais… Tu as autant dormi que moi ?
  • C’est vrai… Comme quoi je peux dormir plus d’une heure.

Aïko prend cette remarque sous un signe positif.

  • Faudrait que je demande aux docteurs pourquoi. Donc, tu disais qu’on était à la bourre, pourquoi ?
  • Pour ce soir… Enfin plutôt maintenant. On sort avec les copains pour fêter ton retour parmi la vie urbaine.
  • BBF ?
  • Yes, Bière, Billard, Fléchettes.
  • J’attrape ma veste.

 D’un coup, Lenny bondit et remonte à l’étage, tandis qu’Aïko saisit son portable et appelle un ami.

  • Je prends mon calibre ? hurle Lenny à l’étage.
  • Hein… Attends Mickey, baisse-t-elle son portable. Oui ! Toujours ! répond-elle à son ami. Donc, vous êtes ? … OK, bah j’arrive dans pas longtemps.
  • T’as du .32 ?
  • À toute… raccroche-t-elle. Ouais, dans le buffet devant moi ! Ou dans ma chambre, je ne sais plus.

 Lenny descend et se dirige vers le buffet.

  • Si c’est dans ta chambre c’est toi qui fouilleras, j’ai pas envie de tomber sur tes vibros.
  • Ça va, t’en as déjà vu, tu sais ce que c’est. Fais pas ton gentleman de bonne fortune.
  • Oui, enfin tomber sur ceux de sa sœur c’est dérangeant.
  • Techniquement, on n’a rien de biologique en commun, donc… On pourrait même…
  • Tu m’dégoutes, coupe Lenny.
  • Je sais, et attends, je ne suis toujours pas bourrée, explose en fou rire Aïko.

 Lenny tire le tiroir, une boîte de munitions en glisse jusqu’à lui.

  • Prend la boite, j’en ai plus l’utilité.
  • Tu as une tirelire ?
  • Yep, je vais la chercher… Dans ma chambre.

 Lenny s’assied sur le canapé, il fait cliquer son barillet bleuté pour enfoncer les huit cartouches de .32 Magnum. Il aurait préféré du Maximum, mais c’est toujours ça de pris. Avec son index, il referme la fenêtre, roule le barillet en passant sa main, et replace le chien en position de transport. Tel un cowboy, il joue avec ce calibre au 7,5 pouces. Une véritable beauté avec ses plaques en bois clair, accompagné de l’ornement du gouvernement pour le remercier de son service. Quiconque verra cette arme, s’inclinera devant elle. Ce revolver bleuté, aux reflets violacés et aux gravures profondes, met en garde. Le porteur de ce 8mm est un militaire décoré. En deux secondes, il peut décapsuler huit têtes. Bien qu’il porte sur sa veste à carreau sa médaille, ce revolver reste toujours plus parlant, surtout quand une paire d’yeux scrute le canon froid.

 D’un reflex, il rattrape la tirelire que lui envoie Aïko, qui tente toujours de le surprendre. Mais cette fois, faut croire qu’elle a réussi.

 En regardant dans sa main, Lenny lâche aussitôt ce qu’il tient. Le sextoy rosé et translucide rebondit sur le sol.

  • Je t’ai eu ! se moque Aïko.
  • Saloperie… Comment ?
  • J’ai juste balancé autre chose.
  • J’avais pas fini ma phrase. Comment tu… T’as vu la taille du machin !
  • C’est pas le mien.
  • Et c’est censé me rassurer ?
  • Oui. Je dois d’ailleurs le rendre.

 Sous la tête de dégoût que fait son ami, la concernée entre un peu plus dans les détails pour se dédouaner.

  • C’est la dernière soirée, une pote l’a oubliée. Elle m’a dit qu’elle me montrerait son Jules du moment, bah c’est fait… La taille du bordel… T’inquiète, c’est médical, pour calmer ses pulsions.
  • Rappelle-moi de ne pas me la présenter.
  • Rachel ? T’inquiète, tu la vois ce soir. Fais attention, elle a très souvent l’entrecuisse en feu.
  • Tiens, ta tirelire.

 Lenny accroche la sacoche à sa ceinture. Tous les deux sont fin prêts pour sortir s’amuser.

 La Slide se gare devant la porte du bar Chez Mousse, chef-lieu des Lowriders. Le parking est rempli de coupés et cabriolets classiques plus beaux les uns que les autres, dont certains sont carrément des toiles roulantes. Et gare à celui qui tenterait d’y toucher. Ses mains de voleurs risqueraient d’être retrouvées dans une poubelle au petit matin. Remarque, ce n’est pas uniquement chez eux qu’il faut garder les mains dans les poches ou autour d’une bonne bière. Les Cutlaws possèdent la réputation de tirer dans les genoux du contrevenant, ou encore les Burned, celle d’enfumer leurs victimes avec les échappements de leurs hot-rods.

 Les deux amis poussent les portes. Mousse, le dirigeant, un grand noir avec une chaine en or et quelques traces de bagarres, lève un œil pour juger s’il va devoir sortir le 12 à pompe ou non. Il salue Aïko depuis son bar.

  • Salut, ma grande, qu’est-c’que j’te sers ?
  • Commence par un bon whisky, on verra ensuite.
  • Un sky, je note, et ton pote ? … C’est lui ? marque un temps d’arrêt le barman en fixant la médaille.
  • Yes.
  • Tu veux quoi ? C’est gratis pour les décorés, s’adresse-t-il à Lenny.
  • Heu… Sky cola, c’est bien. Non, attends ! Sulva Libre.
  • Ouais, un Sulva bien calibré pour lui, murmure Aïko.
  • Tu ne peux pas t’empêcher, hein ?
  • Non, après tant d’années tu devrais le savoir.
  • Sky et Sulva Libre, les deux chargés, sert le barman.

 Les deux jeunes saisissent leurs verres et s’apprêtent à trinquer.

  • Attendez.

 Le barman sort quatre whiskys différents et concentre les bouteilles dans un long shooter. Il saisit son Four Horsemen et trinque avec les deux jeunes. Les trois, avec leurs bonnes descentes, vident les verres en une levée de coude.

  • Allez Mousse, le p’tit frère ! ordonne Aïko.
  • Vas-y mollo, j’ai pas envie de lui tenir les cheveux dans les toilettes, murmure Lenny au barman.
  • Je t’emmerde, on est là pour se mettre une race, alors Mousse, ‘ti frère !

 Aïko et son verre se dirigent vers le carré VIP, celui réservé aux Lowriders. Lenny suit derrière, cette fois-ci avec une bière moussée à la tequila.

 La lowrideuse salue ses compagnons de route. Son ami reste en retrait et garde ses distances, réflexe de méfiance.

  • Les gars, je vous présente mon ami de toujours, Lenny. Fier soldat qu’a dézingué ces bâtards d’anarchistes.
  • À la véritable liberté ! lève son verre un des membres, suivis par les autres.

 Lenny les copies. Mais avec un visage timide.

  • Allez, assieds-toi, ordonne Aïko en tapotant la place à côté d’elle.
  • Donc c’est toi le fameux pote d’Aïko. Content de te rencontrer ! Moi c’est Ernesto, se présente l’homme sans cheveux.
  • Sympa les tatouages, remarque Lenny.
  • Merci. Au début, il devait y en avoir pour chaque mort, mais le tatoueur ne serait pas assez rapide… Donc comme ça, t’as fait l’armée.
  • Et décoré de la bravoure, sursaute Aïko.
  • En plus. Du coup tu as reçu un revolver non ?

 Lenny roule son œil. D’un geste, il dégaine son calibre, et le tend vers Ernesto.

  • Garde-le en main, j’ai les mains trop sales pour le tenir.
  • Parce que tu penses que les miennes sont propres ? réplique Lenny, en se parlant aussi à lui-même.
  • Non mon gars. T’as schlassé ces bâtards, tu n’as pas les mains sales. Crever des ordures qui veulent nous transformer en dictature, c’est même s’accorder un ticket doré pour le jardin de l’éternité, surtout quand on est décoré de la bravoure. Donc, garde-le en main, je n’ai pas le droit d’y toucher.

 Bien qu’Ernesto soit un criminel notoire dans les fichiers policiers, il n’en garde pas moins l’honneur et le respect envers ceux qui protègent son mode de vie. Comme quatre-vingt-dix pour cent des habitants du pays.

  • Tu peux le ranger. C’est une belle bête. J’aimerais tellement en avoir un pareil.
  • Engage-toi dans l’armée.
  • C’est gentil, mais non, ça me reviendra moins cher d’en acheter un similaire à l’armurerie. Mais sans les gravures, et le .32 Maximum. T’as déjà tiré avec ?
  • Pas encore.
  • Si tu veux, il y a un stand de tir ouvert pas loin.
  • Je verrai ça plus tard. J’ai le temps.
  • Et donc mon ami, se rapproche Ernesto, tu comptes faire quoi maintenant ? Retourner là-bas ?
  • Non, je reste ici, j’ai accompli mon devoir.
  • Intéressant… Eh bien, profite de ta soirée, bois autant que tu veux, fume comme tu le désires, baise qui te fait envie, tant que ce n’est pas ma famille, sous-entend le patriarche du gang avec un long regard. En revanche, évite de sortir ton calibre, je ne suis pas d’humeur à la baston, mais à la fête ce soir.
  • J’ai clairement pas envie d’une bagarre, Aïko m’a emmené pour vider les bouteilles, alors c’est ce qu’on va faire, et rien d’autre.
  • Je sens qu’on va bien s’entendre. Allez, tequilas !

 Tout le monde trinque. Un homme et une femme descendent de la mezzanine pour rejoindre le carré.

  • Alors Mickey ? Qui a gagné ?
  • Comme d’hab. C’est Rachel. Faut croire qu’elle est aussi bonne avec les boules de billard.

 La femme glisse sur la banquette, se collant à Lenny.

  • Mickey, reste debout, tu peux aller me chercher le frère ? demande Aïko, verre vide tendu.
  • Déjà ?! Putain, tu les siphonnes tes verres.
  • J’ai toujours eu une bonne descente.

 Mickey attrape le verre tendu.

  • Tequila ?
  • Allez, envoie ! Donc lui, c’est Mickey, notre mécano, et elle c’est Rachel, précise Aïko d’un coup de coude à Lenny.
  • Enchanté, et lui ? sers de la main Mickey.
  • Lenny, mon vieux pote qui revient de l’armée.
  • C’est donc toi. On va enfin pouvoir savoir si tout ce qu’elle raconte sur toi est vrai.
  • Quatre-vingt-dix pour cent l’est.

 Aïko fixe son ami, il semble plus sociable que le médecin ne le disait. Un sourire se décroche sur son visage. Cette idée de soirée était bonne.

  • Tu as passé combien de temps dans l’armée ? Demande Rachel.
  • Quatre bonnes années, le temps de la guerre et de l’entrainement quoi.
  • C’est beaucoup quatre ans… Il y a des femmes dans l’armée ?
  • Bien évidemment ! Faut pas croire, mais elles font de remarquables tireuses.
  • Oh… Et vous… Enfin, vous… Les nuits sont longues… Tu vois…
  • Non, on n’a pas le temps de penser à ça sous les pluies de plombs et de shrapnels.
  • Oh. Et donc…
  • Ça me rappelle. Aïko, tu as son colis ? coupe-t-il.
  • Hein ? Heu, ouais… Tiens, v’là les clés.

 Lenny se lève, clés en main. Rachel le suit, voire même, le colle. Mickey, qui revient avec deux verres, lui sourit, il ne la connaît pas encore, mais il va l’apprendre à ses dépens.

 Le coffre de la voiture s’ouvre, le jeune militaire se penche pour récupérer la boîte noire à l’écriture fuchsia. Rachel le pousse dans le coffre. Du moins, elle tente. D’un reflex, Lenny l’attrape et l’y jette à sa place.

  • T’es vif toi, reconnaît-elle.
  • Tu voulais faire quoi ? demande-t-il, méfiant.
  • Tu sais, moi, la poussière et les débris de casino, je n’aime pas trop ça, mais je veux aider mon pays. Mes mains sont plus habiles pour autre chose que tenir une arme.

  Lenny soupire en se grattant la nuque, légèrement gêné.

  • Écoute, c’est gentil, mais je ne suis pas du genre gars facile à profiter. À la rigueur, je me taperais une bonne branlette ce soir, mais c’est tout. Tu m’as compris ?
  • D’accord… semble déçue Rachel. Aide-moi à me relever si tu veux bien ?

 Le jeune tend son bras, la fille dans le coffre l’agrippe et tente de l’attirer, mais rien n’y fait, il est trop fort pour elle. Même, d’un bon coup, il la tire de sa position.

  • La vache, tu en as de la force.
  • L’armée, hausse-t-il des épaules après avoir fermé la voiture. Porter un gilet pare-balle, deux armes et chargeurs ainsi que tout le reste de l’attirail, sans compter qu’il faut grimper, je te laisse imaginer que ça fait les bras.
  • Des bras parfaits qui pourraient aller ici… entraîne Rachel autour de ses hanches.
  • La subtilité tu connais ?
  • Parfois, mais pas ce soir.
  • Eh bien, tu vas devoir faire un effort si tu veux vraiment m’entraîner dans un coffre avec toi.

 Les jeunes quittent la voiture d’Aïko pour se diriger vers celle de Rachel.

  • Au fait, Ernesto, c’est le chef du groupe ?
  • Sérieux ?
  • Il ne s’est pas clairement présenté donc je demande pour être sûr.
  • En même temps, il n’a pas besoin, balance Rachel son colis dans la voiture.
  • Pendant quatre ans, j’étais dans l’Ouest, à regarder mes camarades se faire occire le fion par du calibre .50 et ce putain de Soleil du désert. Alors, tu me pardonneras, j’ai quelques infos à mettre à jour.
  • C’est le chef des Lowriders de New Haven.
  • Et les autres autour de lui ?
  • Ses plus fidèles compagnons. Sa famille, celle de sang.
  • Merci.

 Les portières claquent leurs verrous. Les deux jeunes regagnent le bar, où la fumée commence à s’amasser au plafond, mais rapidement dégagée par les ventilateurs quand Mousse appuie sur le bouton. Le rythme endiablé de la guitare sèche et des percussions retentissent dans le jukebox qui retransmet ses chaudes ondes sur les haut-parleurs.

  • Déjà ? ironise Mickey.
  • Non, il n’y a rien eu, calme Rachel.
  • Sûr ? C’est bizarre ça, venant de toi.
  • Oh ta gueule. répond-elle avec un majeur dressé.

 C’est dans cette ambiance de vanne, d’alcool et de marijuana que la soirée suit son cours. Enfin, Rachel déniche un compétiteur sérieux au billard, pour la première fois depuis plusieurs années. Lenny n’a pas perdu son coup de poignet, mais se trouve un peu rouillé.

 De loin, il surveille Aïko qui danse avec un camarade, mais d’un peu trop près selon ses standards. Rachel met la main sur le holster pour tranquilliser son reflex. « S’il tente quoi que ce soit, tous les Low’ vont lui tomber dessus. » assure-t-elle.

 Lenny se détend. Il fait même un signe de tête à son amie. En dehors de cette petite réflexion, la soirée se passe excellemment bien. À 22 h 21, Aïko se précipite vers Lenny, deux shooters aux flammes vives sur les bords. Elle lui donne un verre et lui ordonne de faire un vœu. Une minute après, chacun s’enfile le liquide brûlant d’une traite.

  • Pourquoi tu m’as fait boire ça ?
  • Doigt sur le nez !

 Bêtement, il suit les paroles de son amie.

  • T’as fait ton vœu ?
  • Oui…
  • Alors tu peux retirer ton doigt.
  • Et je peux savoir pourquoi tu me fais ça ?
  • Il est 22 h 22 et l’on est le 22 février 2022.
  • … Exceptionnellement, je veux bien croire à tes conneries superstitieuses.

 Aussitôt, Aïko redisparaît sur la piste de danse. Lenny la regarde s’éloigner, de plus, elle lui a laissé son shooter. Bien qu’il ne croit en rien, cette heure spécifique couplée à cette date ne peut qu’être la convergence de flux énergétique. À moins que ce ne soit l’alcool. Oui, c’est plutôt l’alcool du Chichihuahua qui converge vers son cerveau. Si ça peut l’aider à réaliser son vœu de faire taire les médecins de l’armée.

 Les heures défilent, le nouveau soleil va bientôt prendre son quart. Une partie du groupe roupille déjà dans leurs lits, ne reste plus qu’Aïko, Lenny, Rachel et Mickey sur le parking.

 Sourire aux lèvres, pétard entre l’index et le majeur droit, Aïko s’assied par terre, contre la portière de sa Slide.

  • Lenny ! T’as pas intérêt à l’érafler, sinon je te schlasse ! prévient-elle en tendant les clés de son bijou au ras des pâquerettes.
  • Même si ça arrivait, tu ne le ferais pas.
  • C’est vrai… Alors, j’te pompe le dard sinon, sort-elle en ricanant à s’en faire dégueuler les poumons.
  • Je vais faire attention finalement.

 Pendant que la petite bande discute, et se fait tourner le dernier cigarillo d’herbe, Lenny quitte la conversation, remarquant qu’une silhouette les observe au coin de la rue. Cette ombre dégage quelque chose de mauvais selon le ressenti du militaire.

 D’une seconde, Lenny dégaine son Westson True-Blue et balance une balle dans le coin du mur. L’ombre fuit. Les trois autres sortent leur arme à leur tour, cherchant d’où vient le tir, trop défoncé pour comprendre que la détonation était à cinquante centimètres d’eux.

  • Putain ça vient d’où ? Qui nous tire dessus ? bouge dans tous les sens la seule au cul par terre.
  • Il est là ton chargeur Aïko, tend Lenny, toujours la mire luminescente en face des yeux.
  • Merde, pourquoi il n’est pas dans mon 1900 ? se questionne-t-elle en retournant son arme.
  • Tu as vu ton état de défonce ? Je ne pense pas que tu es en passe de tenir une arme.
  • T’as peut-être raison. J’crois bien qu’il est temps d’rentrer.
  • C’est ce que j’allais dire…

 Mousse défouraille sur le parking, fusil à pompe de sortie, prêt à en découdre. Personne ne va lui prendre son bar.

 Le groupe de jeune le calme. Ce n’est rien, juste un type bizarre au coin de la rue, que Lenny a jugé bon de faire flipper.

 Chacun s’embrasse et rejoint sa voiture. Qu’importe la personne qui les scrutait dans l’ombre, maintenant elle galope. Et Lenny lui a démontré que, malgré l’alcool et la fumette, il reste tout de même très réactif.

 Aïko ronfle, la tête contre la vitre. Lenny se laisse bercer par le confort et les lampadaires à la teinte jaune. La voiture arrive à la maison. La proprio dort profondément. Son ami ouvre la porte, mais l’éclairage automatique ne fait pas son travail, alors il frappe le contrôleur. D’un coup, toute la résidence s’illumine.

 Tel un père aimant, il soulève Aïko et la porte jusqu’à son lit sans le moindre effort. Il la regarde d’un air heureux.

  • Merci pour ce retour à la maison, embrasse Lenny sur le front.

Annotations

Vous aimez lire nrmnwlkr ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0