Chapitre 4 : Le Conseil du Duc

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Le départ de Luminar

Le soleil à peine levé baignait le château de Luminar d'une lumière pâle , adoucissant les contours austères de ses murs de rre. La troupe d'Aldemar le Mordant se préparait à quitter le domaine , les drapeaux du comté de Vannes flottant mollement sous la brise froide . La colonne avançait en silence , et de jeunes écuyers , chacun conscient de l'importance de la mission.

Aldemar , malgré ses années , montait son destrier avec une posture droite et imposante . Ses yeux fatigués scrutaient l'horizon , mais son esprit était déjà focalisé sur la cour du duc de Bretagne. Ce conseil serait bien plus qu'une simple assemblée : c'était une épreuve , un champ de bataille où les mots seraient aussi tranchants que des lames.

Les routes qui menaient à Nantes , bordées de forêts denses , portaient la marque des temps troublés . Les rumeurs d'embuscades et de raids vikings hantaient chaque détour . Pourtant , Aldemar avançait sans fléchir , sa détermination qu'il portait à la ceinture.

L'arrivée à Nantes

Le château du duc de Bretagne , perché sur une colline , dominait la ville animée de Nantes. Ses murs blancs étincelaient sous le soleil , évoquant une grandeur presque irréelle . Pourtant , Aldemar savait que cette beauté dissimulait un nid de vipères. Ici , chaque sourire était un masque , chaque mot un potentiel piège.

À l'entrée principale , un héraut vint accueillir la délégation de Vannes. Aldemar descendit de son cheval , ses bottes frappant le sol pavé avec une assurance calculée . Il suivit le héraut à travers des couloirs richement décorés , où des tapisseries illustrant les exploits des ducs passés racontaient une histoire d'ambition et de conquête.

Dans la grande salle , une table massive de chêne était déjà entourée de seigneurs bretons. Le duc , un homme d'une cinquantaine d'années aux traits sévères et aux yeux perçants , siégeait à la tête . Lorsqu'il aperçut Aldemar , un sourire teinté de condescendance se dessina sur ses lèvres.

— Seigneur de Vannes , vous honorez cette assemblée de votre présence , déclara-t-il , sa voix résonnant dans la salle.

Aldemar inclina la tête avec retenue. Chaque geste ici devait être calculé . Il ne répondit pas , laissant le duc poursuivre.

Le conseil commence.

Le duc ouvrit la réunion avec un discours enflammé sur l'unité bretonne face à la menace viking.

« Chaque villa incendiée, chaque terre ravagée est une insulte à notre souveraineté » , tonna-t-il en frappant la table. Mais pour les repousser , la Bretagne a besoin de forces ES. J'attends de vous des hommes , des armes et de l'or. »

Les murmures parcoururent l'assemblée . Certains seigneurs acquiescèrent , d'autres affichèrent des mines sceptiques . Aldemar , quant à lui, garda le silence , observant les réactions autour de lui.

C'est alors qu'Armand de Lorient , assis pas très loin du duc , prit la parole. Son ton était mielleux , mais ses paroles portaient une pointe acérée.

— Monseigneur , nous partageons votre indignation. Cependant , certains d'entre nous peinent déjà à maintenir l'ordre dans leurs propres terres. Peut-être devrions-nous d'abord résoudre ces tensions internes avant de concentrer nos forces sur les Vikings.

Les regards se tournèrent vers Aldemar , et le duc ne manqua pas l'occasion.

— Que pensez-vous de cela , seigneur de Vannes ? Vos terres , dit-on, ne sont pas étrangères aux troubles?

Aldemar sentit la colère monter , mais il conserva un calme glacial . Il savait qu'Armand cherchait à semer le doute sur sa capacité à gouverner.

« Les troubles internes sont inévitables dans tous les comtés prospères » , répondit-il d’une voix mesurée. Mais Vannes est prêt , comme toujours , à défendre la Bretagne . Nos forces sont intactes, et notre loyauté est indéfectible.

Cette réponse , bien que ferme , ne sembla pas totalement satisfaire l'assemblée. Aldemar savait qu'il faudrait plus que des mots pour convaincre ces hommes.

Une rencontre privée

Après la réunion , Aldemar fut convoqué dans les appartements privés du duc.

La pièce , richement décorée , était dominée par une cheminée où crépitait un feu confortant. Le duc , assis dans un fauteuil de velours , l'accueillit avec un sourire énigmatique.

— Vous avez toujours été un homme mesuré , Aldemar. Mais les temps exigent plus que des paroles. Certains disent que vos fils , bien que prometteurs , menacent l'équilibre de votre comté. Dois-je m'inquiéter pour Vannes ?

Les mots du duc étaient comme des dagues dissimulées . Aldemar sentit la colère monter , mais il la réprima.

« Mes fils sont jeunes et fougueux » , répondit-il calmement . « Ils apprennent encore ce que signifie gouverner. » Mais cela ne compromet en rien la stabilité de Vannes.

Le duc haussa le sourcil , son regard perçant scrutant Aldemar.

« —ne famille divisée est une proie facile pour les loups. » Assurez-vous que vos querelles internes ne deviennent pas une faiblesse pour la Bretagne.

Ces paroles résonnaient comme un avertissement déguisé . Aldemar quitta la pièce , son esprit tourmenté par la menace implicite du duc. Il savait que son autorité ne dépendait pas seulement de ses décisions , mais aussi de l'unité de sa famille. La rivalité entre Edwyn et Eudes pourrait bien être la clé de son avenir… ou de sa chute.

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