10. Le paradoxe du poète
Une minute de lecture
Il semblerait que j’aie déjà noirci
Nombre de pages concernant l’ennui.
Bien que j’évite les répétitions,
Y revient toujours mon inspiration.
Une fois la mort, ou la frustration
Tantôt la folie, guerre ou religion.
Croyez que si m’inspire le bonheur,
Ma plume ne gratte que le malheur.
Cynique poète, suis-je donc ivre
De misère et fasciné par l'horreur ?
Point de joie dans mes écrits car pour l’heure
Les beaux instants, je préfère les vivre !
C’est là le paradoxe du poète,
Rechercher le bien être c’est mourir,
Inutile de se creuser la tête,
En temps d’allégresse, rien à écrire.
L’ennui et le chagrin sont des fléaux
Chéris de ma main, autrement muette
L’écrivain ne vit qu’à travers ses maux
Pour lui « point de salut » dit le prophète.
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