III
Samedi. 17h04. Deux filles sont entrées dans l’immeuble. Elles n’habitent pas là mais je les connais. Ce sont des amies d’Ana, Mariam et Cassandre, l’une brune aux yeux noires avec un tempérament bien trempée qui se battrait corps et âme pour protéger ses proches, l’autre frêle, blonde, yeux marrons, presque transparente, si peu de caractère, si peu d’opinions, c’est toujours dans ses bras qu’Ana vient chercher du réconfort. Ana les voit très souvent, pas tous les week-end, non, Ana aime garder du temps pour elle et sa famille.
J’aime lorsqu'elles sortent, quand elles vont en terrasse, quand elles vont au cinéma, c’est facile de les suivre, sans danger. Je peux observer Ana de loin, parfois même de très près. Mais je ne prend jamais de risque. Il faut que notre rencontre soit parfaite. Quand je l’aurais décidé, quand le moment opportun se présentera. Chaque fois qu’elles se promènent, Ana est sublime, le sourire aux lèvres, ses grands yeux rieurs. Mais cette fois, elles restent dans l’appartement. Peu importe, ma patience n’a aucune limite.
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