Les aventures torrides de Silicia

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  • Je m'appelle Silicia.

Je suis née, il y a fort, fort longtemps et j'habite la Terre.

Très tôt mes parents ambitionnèrent de me marier avec la famille des "Ium". Loin de moi l'idée de frayer avec Magnésium, Aluminium ou Calcium. On devait créer la grande dynastie des Silicates pour offrir un beau manteau à Terre.

Moi je rêvais du grand amour.

Alors je fuguais un temps avec la Bande des Sables. Vacances permanentes, partenaires iodés et salés. Échevelés en mille vagues, Mer et Océan se plaisaient à jouer avec Vent, partager des caresses avec Faune et Flore.

Le bruit courut que l'on recherchait notre bande pour finir dans des prisons au nom étrange d'Aquarium. Alors, filant en douce, Vent me transporta vers un lieu plutôt inquiétant : Carrière.

Là, je sympathisais avec Chaux et Potasse. Oui, je sais, pas très sexy, poudreux, dirais-je. On devint quand même potes. Leurs rêves à eux, rencontrer le Souffleur. Rien que le nom laissait miroiter des nuits chaudes et torrides.

Un soir de virée, on se retrouva tous au Fourneau, un lieu hyper tendance. Boissons à 1500 degrés Celcius, du nom d'un autre pote, assez versatile. À un moment dans la soirée, je croisais les frères Calcin : le genre un peu éclaté, fissuré, des Verres retraités.

Ils nous proposèrent de fusionner avec leur groupe. Confondue avec eux, très vite, je sentis une véritable métamorphose, prenant alors une forme généreuse, élancée. Je me découvrais très belle.

Alors, une bulle se forma au milieu de nous, au nom d'Air. Je me retrouvai allongée, étirée, envoûtée sous le charme de ce fameux baiser. Des coachs soignèrent notre apparence et renforcèrent notre force en soufflant le chaud puis le froid.


Le temps passant, je me refroidis.

Je changeai.

  • Ah ! si mes parents me voyaient !

Le temps coula, s'écoula.

Un liquide parfumé et coloré vint souvent me caresser.

Mais je n'en profitais guère.

En effet, autour de moi, des êtres étranges riaient, blaguaient, trinquaient. Ils me vidaient, me remplissaient.

Je croyais devenir folle. L'un d'eux disait sans cesse en me fixant du regard :

  • Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !

=O=

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