Dans la salle des ventes de Drouot, à deux pas de la Mairie du IXème arrondissement, du boulevard Montmartre et de son musée Grévin, passants, curieux et personnages fortunés se pressaient pour venir découvrir la collection de la comtesse Alviéra. Selon la brochure des mises à prix, il était question d'un talisman à la pierre rose à qui on attribuait un pouvoir maléfique.

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Tout autour de l'immeuble, aux aires de stationnement réaménagées, un ballet incessant de camionnettes vidaient ou avalaient des trésors de biens plus ou moins précieux. Des Gens de bras, vendaient leur force de travail. Cent dix Savoyards de Drouot, baptisés les Cols rouges en raison de leur uniforme, géraient une communauté de travailleurs depuis 1832 sous l'appellation de l’Union des commissionnaires de l’Hôtel des ventes ( UCHV ).

À l'intérieur, dans l'une des salles et sur des écrans, un commissaire-priseur renommé poursuivait ses annonces avec une aisance et une habilité étonnantes, levant un doigt ou clignant un œil à ses assistants complices. Plusieurs d'entre eux suivaient pour des tiers des opérations par Internet quand d'autres tenaient des téléphones avec antennes pour des liaisons par satellite avec des inconnus et anonymes du bout du monde, à la fortune sans aucun doute incommensurable.

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Soudain, un brouhaha se propagea telle une traînée de poudre enflammée dans toute la salle. Les têtes des observateurs se mirent à remuer pour découvrir la prochaine pièce. Ils virent alors arriver dans son écrin translucide, le fameux talisman à la pierre fascinante, qui semblait flotter dans l'air, léger comme une plume dans les mains d'une hôtesse à l'allure féline, encadrée par deux grands malabars à la mine patibulaire, affectés à la sécurité.

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Ce jour-là Drouot attira les regards de bien des envieux, en particulier chez la concurrence de Christie's et Sotheby’s, quand on apprit dans la presse internationale spécialisée, le record de vente atteint.

La comtesse allait certainement combler ses dettes et se refaire une santé et surtout une réputation, ébréchée par ses déboires précédents. Cependant rien n'était moins certain. En effet cet objet semblait détenir des pouvoirs surprenants car ses précédents propriétaires succombaient les uns après les autres dans d'atroces souffrances.

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Notre aristocrate échappait jusqu'alors à ce funeste destin mais l'avenir incertain nous dira si elle survivra à la fabuleuse mise à prix de son précieux talisman.

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