Un jour prochain en 2025 !

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Reconstruction

De toute l'Europe, des ouvriers, des compagnons et des artisans se pressent, accourent pour apporter leur concours à la reconstruction d'un pays et de cette ville en particulier, Marioupol, dans l'oblast de Donetsk, au bord de la Mer d'Azov. Et le même phénomène se reproduit partout dans toute l'Ukraine libérée et qui recouvre enfin sa souveraineté et ses frontières de 1991.

L'air frais du mois d'avril 2025 annonce le dégel prochain de la nature dans les campagnes environnantes. Des carcasses de voitures, de camions, de transports de troupes ou de blindés jonchent et encombrent encore certaines rues et les grandes artères de la cité fantome.

Les usines d'Azowstal dévastées par les combats de 2022, dressent leurs structures métalliques dans le ciel blafard. Sans doute, ne reprendront-elles jamais leurs activités. Les autorités municipales évoquent la possibilité prochaine d'ériger un monument à la mémoire des combattants et des civils qui luttèrent contre l'occupant et de réaliser un musée du souvenir.

Où que porte le regard, les combats présentent un effet destructeur et dévastateur au point de ne laisser que quelques édifices encore debouts. Les sols sont ravinés, soulevés et minés. Il faudra dépolluer et tout raser pour rétablir des réseaux et reconstruire des bâtiments publics, des bureaux et des logements, des écoles et des centres médicaux.

Il y aurait tant à faire ! Mais l'espoir est là.

Au loin, on devine les crêtes d'écume sur la Mer d'Azov lumineuse aux rares rayons du soleil. Le port reprend ses activités et accueille à présent des entreprises de BTP et leurs containers chargés de matériaux et d'engins de construction. Des hommes en combinaison de couleur verte, jaune, bleue ou orange et casques de chantier, arborant à la taille des ceintures pleines d'outils, débarquent d'immenses cargos à bord de 4x4. Ils se répandent telles des colonnes fleuries à tous les coins de rues pour repérer leurs futurs travaux.

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Carnet de route

Plus de treillis camouflés, d'armes, d'engins de guerre. Plus de tirs en raffales, d'éclats d'obus d'artillerie. Plus de raids aériens, de drones et de ripostes de DCA. Plus de courses effrénées entre les murs en ruine et les tranchées de fortune, la peur au ventre de tomber sous les balles du sniper. Gagner une position, puis la suivante, sans l'assurance d'y arriver. Plus de civils aux regards éperdus et dévastés qui fuient pour échapper à la guerre, aux balles en rafales et aux exécutions sommaires. Plus de tonneaux en flamme pour se réchauffer ou de marmites en forme de pots dans lesquels des survivants cuisent des ragouts à la couleur de terre, avec de maigres légumes et de la viande à l'origine douteuse. Plus de...

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Un avenir

Aujourd'hui, des troupes sous mandat de l'ONU pour une durée de cinq ans, avec leurs traditionnels bérêts bleus, maintiennent une stabilité politique, policière et militaire. Ils investissent cet oblast ainsi que celui voisin de Louhansk, en partie ceux de Kharkiv, Kherson, Mykolaïv et Zaporijjia, tous occupés par la Russie. Ces soldats viennent d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Australie.

L'UNICEF interagit pour retrouver et soigner des enfants déportés dans des territoires éloignés de Russie ou de Sibérie.

L'Union européenne participe au financement de ces opérations, pour l'administration mais aussi pour la conduite d'enquêtes destinées à recueillir des témoignages sur les exactions commises par les armées d'occupation.

Policiers, gendarmes et magistrats arpentent des quartiers et sollicitent des habitants. Des drones permettent de visualiser les cimetière, Il s'agit de déceler la présence de charniers dans des fosses communes improvisées sur la base comparaisée avec des photos satellites. Des conversations téléphoniques interceptées pendant le conflit avec ses mises en ligne sur les réseaux sociaux offrent par recoupement des pistes pour retrouver les soldats pendant l'occupation, auteurs présumés des exactions.

Des équipes de journalistes avec des cars-régie de télévisions de la planète entière, surmontés par d'immenses paraboles, rendent compte de la situation heure par heure. Dans les propos qui reviennent le plus souvent, au cours des interviews des populations locales, au souvenir de la guerre, les gens se disent heureux de pouvoir jouir à nouveau de la paix, de retrouver des valeurs communes et surtout veulent rendre hommage à leurs disparus.

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Espoirs

La tâche s'avère immense et pour plusieurs années.

Ici comme ailleurs dans le monde, ce jour viendra !


=O=

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