Cendrillon — Légende Hylienne

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Il était une fois, dans un royaume du nom d'Hyrule, un homme bon et honnête. Il vivait heureux dans une petite maison douillette, en compagnie de sa femme et de sa fille. Mais leur bonheur ne dura pas. La femme tomba très malade du jour au lendemain, puis mourut. L'homme, effondré, épousa quelques années plus tard une femme très belle, riche et gracieuse.

Malgré sa richesse, sa beauté et ses tenues élégantes, cette femme était jalouse, méchante et égoïste, tout comme son fils et sa fille. Sitôt installées chez leur beau-père, ils se mirent à mener la vie dure à la fillette. Ils la moquaient à longueur de journée, la piquaient et pinçaient et la chargeaient de toutes les méchantes corvées de la maison. Bien vite, la petite passa le plus clair de son temps près du foyer. Elle cuisinait, ramonait, si bien qu'à la fin de la journée ses vêtements et ses cheveux étaient gris de cendre et de suie. Son beau-frère et sa belle-soeur eurent tôt fait de la surnommer "Cendrillon".

Bien vite, Cendrillon ne fut plus une gamine mais une belle jeune fille, encore cent fois plus belle que sa vilaine demi-soeur, malgré ses habits sales et déchirés et l'odeur de la cendre qui la poursuivait où qu'elle aille.

Tout le monde dans le royaume se souvient du jour maudit où sont apparus les premiers monstres. Jour après jour, ces créatures infâmes devinrent de plus en plus nombreuses. Elles ravageaient les villes et les campagnes, dévorant les réserves de viande et de grain et terrorisant les habitants du royaume. Des rumeurs commencèrent à courir dans les villages paysans comme dans le château d'Hyrule.

Les Hyliens étaient convaincus que seul le héros élu des déesses, guerrier noble et fort, pourrait les sauver des monstres. Alors le jeune prince Hylien et son père le roi eurent un idée. Ils organisèrent un grand tournoi et y convièrent tous les jeunes hommes du royaume.

Cette nuit-là, Cendrillon fit un rêve étrange. Une étrange femme grande et blonde la mettait en garde et lui disait de participer au tournoi. Elle s'éveilla en se demandant ce que pouvait signifier ce songe inhabituel. Quand elle apprit que son beau-frère et sa belle-soeur se rendaient au bal, elle demanda à les accompagner.

Mais sa belle-mère refusa. Cendrillon insista toute la journée, sans résultat. La nuit tombait quand elle se résigna enfin.

C'est à ce moment que lui apparut sa marraine la fée.

— Hey, Cendrillon, pourquoi pleures-tu ?

— Je voudrais aller au bal, au tournoi, mais ma belle-mère n'est pas d'accord ! Et quand bien même j'en aurais le droit, je n'ai rien à me mettre !

La fée scintilla doucement, signe qu'elle réfléchissait.

— Mon enfant, dit-elle finalement, va me chercher une citrouille armo, une grenouille, et donne-moi le plumeau avec lequel tu nettoies le haut des armoires.

La jeune fille obéit sans comprendre, et revint avec ce que sa marraine lui demandait.

La fée tournoya autour de Cendrillon et, comme par miracle, sa vilaine robe de toile se changea en une tenue de chevalier, avec un bonnet vert et un masque qui couvrait son visage. Puis la fée changea la citrouille en un cheval incroyable, à la démarche gracieuse et à la robe couleur de feu. de la grenouille, elle fit un petit écuyer bondissant, et transforma le plumeau en épée solide, à la garde finement ouvragée.

— Et bien voilà, Cendrillon, plus rien ne te retient ! dit doucement la fée

Quand ils virent arriver ce noble chevalier vêtu de vert, les invités du bal n'en crurent pas leurs yeux. et leur surprise ne faisait que commencer. Le tournoi commença, et déjà le mystérieux chevalier surpassa ses rivaux sans difficulté. Le roi et son fils étaient ébahis.

Le jeune prince alla chercher Cendrillon. Dès l'instant où son regard croisa celui du jeune homme, elle tomba folle amoureuse.

Le roi et son fils la conduisirent dans les jardins du château. Là, entre les glycines parfumées et les buissons couverts de fleurs, se trouvait un piédestal de pierre grise, et dans ce piédestal sommeillait l'Épée Légendaire.

— Jeune héros, peux-tu retirer cette épée de la pierre ?

La jeune fille s'avança. Elle s'attendait à ce que l'épée soit profondément enfoncée, presque impossible à retirer. Mais elle sortit de la roche sans difficulté, et Cendrillon, emportée par son élan, roula en arrière. Quand elle se releva, son masque s'était cassé en deux. Elle laissa l'épée retomber dans la pierre et s'enfuit, cachant son visage avec la moitié de son masque. puis elle enfourcha son cheval et, en un instant, elle était chez elle.

Elle eut tout juste le temps de se changer, jeter sa tunique, son masque et son épée au fond de son armoire et, quand sa belle-mère, son frère et sa soeur rentrèrent, ils la trouvèrent en train de balayer le sol.

Rien que pour la narguer, il lui racontèrent le bal.

— C'était un bal extraordinaire, d'une exquise sophistication ! dit sa belle-mère.

— Et il y avait ce chevalier, un véritable héros, sans peur et sans reproche, il a mis à terre les plus grands guerriers du royaume ! ajouta son frère

— Je suis sûre que c'est un jeune homme incroyable, beau et gentil, et galant avec ça ! termina sa soeur.

Et Cendrillon se contenta de sourire.

Le prince et son père étaient très tristes. Le héros élu des Déesses leur avait filé entre les doigts ! C'est lui qui devait sauver le royaume. Ils avaient, pour seul indice, un morceau brisé d'un masque en bois peint, représentant un renard.

Et le prince eut une idée : partir à la recherche du jeune homme qui possédait la seconde moitié du masque. Alors, en secret, il partit à la recherche du mystérieux héros. Il visita maison après maison, village après village, et arriva finalement chez Cendrillon.

Il interrogea le frère, puis la soeur, pour faire bonne mesure. Il allait repartir, mais c'est à ce moment-là qu'une jeune fille resplendissante descendit l'escalier, un morceau de bois à la main. Quand il reconnut le masque brisé, il n'en crut pas ses yeux.

Alors le jeune prince emmena Cendrillon dans la première d'une série de quêtes épiques, visant à purifier Hyrule des monstres. Quête après quête, ils se rapprochèrent, jusqu'à finir éperduement amoureux.

Alors, une fois le Grand Mal vaincu, le prince épousa Cendrillon. Il vécurent heureux très longtemps, et ils eurent deux enfants.

Et c'est ainsi, si l'on en croit les légendes, que se révéla la première Héroïne d'Hyrule.

La morale de ce conte est simple : Les héros ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

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