Coucou :D On termine la partie hôpital cette semaine et on avance vers le dernier tiers de cette histoire. Le brouillon n'est toujours pas terminé, mais je ne suis plus très loin de la fin. J'ai hâte de vous faire lire tout ça. En attendant, encore un petit TW : Sang ici !

LAZARE

Partie 27 - Contemplation

Le barbare tourna les talons sans même un regard pour elle et quitta la tente. La jeune femme continuait d’hurler à la mort derrière le mur de médecins qui la séparait de Lazare. Immobile, les yeux exorbités, il n’arrivait pas à détourner le regard du membre coupé qui gisait sur le sol, inerte. Ses mains tremblaient violemment et son estomac ne supporta pas plus longtemps la vue de tout ce sang. Les battements affolés de son coeur résonnaient à ses oreilles comme les tambours d’un bataillon d’exécution.

Deux centaures le soulevèrent et le reposèrent délicatement dans son lit, en s’assurant qu’il ne s’était pas blessé dans la chute. La barbare fut emmenée plus loin, afin de permettre au personnel soignant de travailler plus efficacement. Lazare ne bougeait toujours pas, tétanisé. Chacun de ses muscles paraissait comme prisonniers d’une falaise de glace qui lui empêchait tout mouvement. Il avait peur. Il avait chaud.

Il ne sut dire combien de temps il passa là, à regarder noircir cette extrémité organique privée de sang. Assez longtemps en tout cas pour voir le brancard être remis à sa place. La barbare, couchée à l’intérieur, dormait paisiblement, le visage pâle et abîmé par les larmes. Elle ne souffrait plus, ou du moins ne le semblait-elle plus, ce qui rassura quelque peu Lazare.

“Immi e qisfy cieyduyq fi teph, lui dit un elfe qui arrangeait sa couverture. K’ohpusi to immi t’ip tusvose.”**

L’annonce agit comme un électrochoc sur Lazare, qui lâcha la contemplation de la main pour le visage apaisé de son amie. Il ne connaissait toujours pas son nom. Et maintenant, elle risquait de partir avec lui vers d’autres mondes intouchables. Le bout de son bras droit avait été enveloppé dans plusieurs couches de bandages qui rougissaient déjà à vue d’oeil. L’esprit vide, l’elfe ne put s’empêcher de se sentir responsable de sa situation, bien qu’il sache que ce n’était pas réellement le cas.

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** “Elle a perdu beaucoup de sang, lui dit un elfe qui arrangeait sa couverture. J’ignore si elle s’en sortira.”