Quoi ? Lazare ? Rentrer chez lui ? AH AH AH, elle est très drôle cette blague. Allez, j'arrête de vous embêter, c'est l'heure du dramaaaaaaaa !

LAZARE

Partie 34 - Oiseaux

Lazare était resté dans la charrette, enveloppé dans d’épaisses couvertures. Il somnolait, sa tête dodelinait de temps à autre sous la fatigue. Pourtant, il ne dormait pas, nerveux, et sursautait au moindre bruit étrange de la forêt. Tout son corps était en alerte et tendu comme la corde d’un arc sur le point de libérer sa flèche.

Et puis, soudain, un petit oiseau se posa sur une des sacs traînant dans la charrette. Pas plus grand qu’une mésange, il l’observait curieusement. Son bec, aussi fin qu’une aiguille, picora le tissu, distraitement. Lazare, rassuré, le regarda un moment avant de tendre la main vers lui. Peu farouche, l’oiseau s’approcha en poussant de petits zinzunilements amicaux.

Dès que ses doigts effleurèrent les fines plumes, le piège se referma sur lui. L’oiseau planta son bec dans sa main, la transperçant de part en part avec une facilité déconcertante. Lazare recula brusquement en poussant un cri de douleur. Son regard se leva une fraction de seconde au ciel et il se figea brusquement. Comme dans une vision d’horreur, par centaines, de petits oiseaux se camouflaient dans les branches, de plus en plus nombreux de seconde en seconde. L’elfe ouvrit la bouche dans le but de prévenir ses compagnons, mais il hésita. Il avait la désagréable impression que crier ne serait pas une bonne idée.

Les oiseaux piaillaient de plus en plus fort, remplissant la forêt de leur cacophonie assourdissante. Plusieurs se posèrent sur la charrette, cherchant à piquer Lazare de leurs becs aiguisés comme l’acier d’un glaive. Il les repoussait à grands coups de couverture. Iphranir, qui le dévisageait depuis quelques secondes, inquiet de le voir s’agiter, eut le réflexe de lever les yeux.

“Fit qodt geydjiyst ! hurla t-il beaucoup trop fort.”**

Les créatures poussèrent un hurlement suraigu, surpuissant, qui mit les onze elfes de la compagnie à terre.

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** "Des pics faucheurs ! hurla t-il beaucoup trop fort."