Partie 35 - Massacre
Hey :D On se retrouve pour un nouveau chapitre et une bonne nouvelle ! Comme je suis désormais en vacances, Lazare passe à trois publications par semaine : mercredi, samedi et dimanche ! En attendant, je ressors mon TW : Sang pour ce chapitre full drama, parce que le drama, c'est bien.
LAZARE
Partie 35 - Massacre
Des centaines d’oiseaux plongèrent sur eux. Lazare, dans un réflexe de survie, saisit sa couverture et recouvrit intégralement son corps avec. Il s’agissait d’une bien faible barrière contre les becs acérés des créatures qui s’acharnaient sur lui. Il les sentait cogner sur le tissu, inlassablement. Ses compagnons, paniqués, hurlaient. De colère, de peur, de détresse, de douleur, il l’ignorait.
Lazare n’avait encore jamais rencontré ces créatures ailleurs que dans les livres, il n’aurait guère imaginé devoir y faire face un jour. Les pics faucheurs, petits volatiles carnivores, vivaient en bandes de plusieurs milliers d’individus et, constamment affamés, étaient prêts à se sacrifier pour se nourrir. Leur espérance de vie était de trois jours, leur unique but se trouvait être la reproduction, pour faire perdurer l’espèce. Et sans nourriture, pas d’oisillon.
La protection de l’elfe ne tiendrait plus longtemps, ils ne s’arrêteraient pas avant de l’avoir tué. Il devait bouger. L’eau les faisaient fuir, mais encore fallait-il en trouver. Et puis ensuite ? Il se jetterait dans un fleuve et finirait noyé par incapacité à nager ? Foutu. Il pourrait bien leur échapper, il finirait dévoré par un autre prédateur. Il aurait mieux fait de mourir de la gangrène. Le sang excitait les oiseaux et, malheureusement pour lui, son moignon n’était pas encore intégralement cicatrisé.
Poussé par le désespoir, il se jeta de la charrette et atterrit durement sur le sol rocailleux. Il se traîna sous le morceau de bois. Jaggadevi avait disparue, il espérait que la jument s’en soit tirée sans trop de mal. Le cheval de trait n’avait pas eu autant de chose. Pris dans son harnachement, il gisait au sol, des dizaines d’oiseaux sur lui, en train de le dévorer vivant.
Lazare chercha à apercevoir ses compagnons pour obtenir un peu d’aide, en soulevant sa couverture. Plusieurs se débattaient encore dans la nuée, épée à la main, d’autres, poupées désarticulées, ne bougeaient déjà plus, les yeux crevés et le ventre ouvert. C’était un massacre.
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