Chant II
Puis, un beau jour, des chants guerriers tonnèrent,
S'abattant sur le temple avec du fer.
Unone, à son autel, abasourdi,
Vit ses frères en fuite et entendit
L'écho d'une voix de braise inonder
Le lieu saint, qui d'effroi s'était bondé :
"Hâtez-vous pour la révolte posthume
D'Ilanver! Que les consciences s'allument!
Que leur soit dite l'évidence amère :
Point n'est le roi de la lignée d'Elmer!"
Celui qui sonnait la révolution,
Gradé grand amiral de la nation,
Descendait des proches de la couronne ;
Le nommé Rosimbras Battaglione,
Au visage pénétré de rancoeur
Fit saisir tous les bonzes du secteur.
Unone ne put s'esquiver aux sbires.
Quelques procédés qu'il eut à subir
Le laissèrent pâle et embastillé
Dans la tour, où les otages priaient.
Pourtant, il fut transi d'excitation ;
Tout ce tumulte doublait ses questions.
Mais le seul homme averti du passé,
Contre l'État venait de se dresser.
Annotations
Versions