16. Oral
Vermeil mit fin à son baiser et Jack la vit se redresser comme la magnifique déesse qu’elle était : céleste et inatteignable. Sa vulve suintante emplissait son champ de vision, juste assez près pour qu’il en admirât le dessin de ses lèvres, suffisamment loin pour qu’il fût incapable de l’effleurer du bout de la langue.
La machiavélique savait manier sa frustration comme personne.
Les doigts de Velvet s’immiscèrent dans cette scène, écartèrent délicatement les lèvres à travers la forêt rousse et s’introduisirent dans la fente dévoilée.
Jack ne put s’empêcher d’écarquiller la bouche d’admiration alors que les phalanges noires disparaissaient et réapparaissaient en cadence de l’orifice ivoire. Quelques gouttes de mouille aspergèrent son visage, ce qui était loin de lui déplaire. Et si le traitement l’enthousiasmait, Vermeil ne semblait pas en reste non plus. La belle se cabrait, soupirait et clamait ses louanges pour sa compagne.
Le chien guettait sagement les extraordinaires réactions de Vermeil. Comme il maudissait ses poignets serrés dans son dos ! Comme il aurait aimé que ses doigts, à lui, lui fassent expérimenter monts et merveilles ! Il aurait évidemment été prétentieux de croire qu’il puisse se débrouiller mieux que Velvet à ce jeu-là… mais tout de même.
Dans un cri sybarite, Vermeil arqua son galbe séraphique et explosa dans une cascade abondante et poussive. La fontaine de jouissance doucha d’un volume impressionnant le visage de Jack qui s’extasia de ce mélange odorant d’urine et de cyprine qui fusionna avec sa peau et perla le long de sa mâchoire.
Le soumis aurait pu mourir dans la seconde qu’il aurait jugé avoir eu une vie suffisamment heureuse et accomplie. Il n’imaginait pas un instant que son bonheur puisse atteindre un nouveau palier, et pourtant…
Vermeil passa une main derrière sa nuque et se baissa juste assez pour plaquer la figure de Jack contre sa vulve ruisselante.
— Lèche !
Le chien n’avait nul besoin de se faire prier pour exécuter cet ordre. Il déploya sa langue dans un entrain non dissimulé. Il frétillait de sentir la saveur de ses lèvres si douces et humides ; il fit pénétrer sa langue, délectablement, s’imprégna de cette nouvelle atmosphère et du déferlement de sensations sur ses papilles, dans ses narines. Les gémissements de Vermeil rebondissaient dans ses oreilles comme autant d’encouragement à poursuivre l’exploration de cette caverne aux merveilles.
Alors que Jack se perdait dans ce cunnilingus sensationnel, il sentit un effleurement sur son aine. Violet ou Velvet s’affairait sur la cage de chasteté qui sertissait son sexe. Le soumis la sentit coulisser et frémit lorsque son pénis retrouva le contact de l’air libre. Il trembla d’autant plus lorsqu’il fut à nouveau emprisonné. Dans une main, cette fois. L’une de ses maîtresses s’attelait à le branler et Jack manifesta son contentement d’un puissant râle extatique.
— Ne t’arrête pas de la lécher, stupide cabot, ou tu n’auras pas ta récompense, le mit en garde la voix cinglante de Velvet.
Jack n’aurait évidemment pas songé à détacher ses lèvres de celles de la vulve vermeilleuse. Il fit cheminer sa langue jusqu’au sommet de la fente, à la recherche de son bouton érigé. Il le lapa quelques instants, fasciné de sentir son corps s’agiter de spasmes au seul passage de son muscle buccal.
De l’autre côté, les doigts experts s’agitaient encore sur sa verge et menaçaient de lui faire perdre pied, alors Jack accéléra le jeu. Il aspirait le clitoris émergeant, le suçait goulument sous son palais. Les gémissements de Vermeil se faisaient plus erratiques, sa prise sur sa nuque plus ferme, plus sauvage. Pressé contre son sexe, Jack étouffait dans le plus intense des bonheurs.
Il sut qu’elle jouit lorsqu’il sentit ses cuisses trembler frénétiquement contre ses tempes. L’onde de choc de cette apothéose vibra en lui, jusqu’à son entrejambe. Il se sentit couler de cette excitation trop longtemps retenue entre les doigts de sa maîtresse. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas expérimenté des orgasmes aussi complets et puissants.
Jack s’en trouvait totalement sonné, en flottement entre deux nuages cotonneux. Il vacilla quand Vermeil relâcha sa tête. Ce fut la main de Velvet qui l’empêcha de s’écrouler en recouvrant son visage. Cette main dans laquelle le chien avait abondamment répandu sa semence.
Velvet en tartina allégrement sa figure déjà souillée, puis abandonna ses doigts imprégnés de la substance riche et épaisse dans la bouche de Jack. Ce dernier lécha consciencieusement son propre foutre, tandis que Velvet tapota sa tête de son autre main.
— Bon chien… lui souffla-t-elle affectueusement.
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