17. Masque et bâillon

2 minutes de lecture

Jack haletait. La puissance de l’orgasme l’avait secoué plus sûrement qu’un château de cartes après le passage d’un ouragan. Son visage était maculé de sperme et de cyprine, mais cette souillure ne le dérangeait pas. Au contraire, elle imprimait sur ses traits la preuve satisfaisante qu’il avait pris autant que donné du plaisir.

Encore hagard, le soumis toujours ligoté ne réalisa pas que Violet était partie chercher de nouveaux accessoires. Il ne réagit que lorsqu’un voile noir se déposa devant sa vision.

Sa maîtresse s’attelait à fixer une cagoule en latex épais sur sa tête. La matière épousa parfaitement les angles de son visage, asphyxiant ses pores et masquant intégralement sa vue. Le contact entre ce masque moulant et sa peau encore visqueuse lui donnait une impression de macération poisseuse.

Jack n’avait plus que deux trous pour le nez et sa bouche pour respirer. Bouche par laquelle il aspira une grande goulée d’air et dans laquelle se logea aussi sec une boule en caoutchouc. Non contente de l’encagouler, Violet s’était aussi mise en tête de la bâillonner. Et à en juger par sa queue qui se dressait à nouveau, le chien n’était guère réfractaire à ces nouveaux traitements.

Jack frétilla dans ses liens en ressentant ces nouvelles sangles se serrer autour de son crâne, scellant la cagoule et le bâillon. Dans cette situation, le soumis se retrouvait en dépendance total de ses maîtresses. Il ne pouvait aller nulle part, ne pouvait plus compter sur sa vision et encore moins sur la parole. Il sursautait lorsqu’une main ou un objet le touchait, incapable d’anticiper le contact ni d’en déterminer la responsable. Ce qu’il prit pour des lèvres se posèrent en un tendre baiser sur le sommet de son crâne moulé de latex. Seule la voix langoureuse lui permit d’identifier Vermeil.

— Puisque tu aimes tant mon jus, tu vas pouvoir en garder le goût dans ta bouche toute la nuit. Ça te plaît, chien ?

Jack s’empressa de hocher la tête, malgré la gêne que procurait l’entrave autour de son cou. Vermeil détacha d’ailleurs cette dernière de l’accoudoir et la victime bondagée suivit docilement. Aveugle, il accordait toute sa confiance à sa guide.

Il reconnut le sol crayeux et l’odeur rance de sa cellule. Sa niche familière. Il s’ébroua sur la surface froide de la pierre, heureux de pouvoir y quérir un peu de repos.

Hélas, malgré son état de fatigue, ses liens et le plug imposant toujours niché dans son orifice l’excitaient beaucoup trop. Ses maîtresses ne lui avaient même pas remis sa cage de chasteté, il n’était pourtant pas en mesure de se soulager, saucissonné de la sorte.

Il passa une nuit éprouvante, alternant entre désagrément, frustration et excitation.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire LuizEsc ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0